Augmenter les salaires, pas les actionnaires

Nous dénonçons le blocus à l’encontre du Mali
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Le 27 janvier, des dizaines de milliers de manifestants dans 170 villes

Il est impossible aujourd’hui de nier la nécessité d’augmenter les salaires dans le public et dans le privé, d’augmenter le du pouvoir d’achat des masses populaires, de revaloriser les pensions et les minima sociaux… S’il ne manque pas de reportages sur la hausse des prix, dont on ne voit pas le bout, sur les « trucs » pour faire baisser la facture de chauffage, c’est parce que cela devient mission impossible de joindre les deux bouts, pour de plus en plus de personnes, de familles, de femmes travailleuses des métiers féminisés, de jeunes étudiants. Le gouvernement « suit » avec attention cette situation appelée à durer, mais se refuse toujours à une hausse du smic, du point d’indice, et continue à venir en aides aux grandes entreprises, dont les dirigeants ne cessent de répéter qu’ils ne peuvent pas beaucoup augmenter les salaires, car cela risquerait « de casser la reprise et la croissance ».

« Augmenter nos salaires, pas les actionnaires » : c’est ce qu’ont exprimé avec force et détermination les dizaines de milliers de manifestants, le 27 janvier, à l’appel de la CGT, FO, Solidaires, FSU, de la Fidl, du MNL, dans quelque 170 villes.

Des manifestations animées, avec de nombreuses banderoles et des panneaux, des cortèges animés par des mots d’ordre.

Aux secteurs qui se battent depuis des mois – la santé, l’éducation nationale, enseignants, AESH, infirmières scolaires, psychologues…, se sont ajoutés les travailleurs des services publics de la poste, des transports, des impôts, de la culture et les secteurs du privé, notamment de l’automobile, du commerce, et les boites en lutte.

Beaucoup de tracts ont été diffusés ; ceux des partis qui présentent des candidats aux présidentielles, d’organisations anti racistes, de soutiens aux immigrés. Beaucoup de discussions aussi, surtout là où les manifestations étaient précédées d’un rassemblement, comme à Paris.

Le tract du parti et La Forge ont été diffusés dans les différentes villes : à noter, le succès de notre badge sur le retrait des troupes françaises au Mali.

Les organisations syndicales discutent d’une nouvelle initiative, pour laquelle l’UNSA, la CGC-CFE ont manifesté leur intérêt.

Grenoble

Plus de 2000 manifestants. Une grande colère contre les bas salaires, le smic et les minima sociaux bien en dessous de ce qui est nécessaire pour vivre. Des exigences pressantes pour faire face à l’inflation et à la vie chère.

Une combativité qui se reflétait dans les interventions de fin de manif, comme celle de la CGT qui se terminait ainsi : « … certes, nos batailles sur les salaires et sur l’emploi ne renverseront peut-être pas l’ordre dominant capitaliste, mais assurément, elles créeront le désordre dans les rangs de nos adversaires et seront le terreau pour d’autres luttes plus décisives dans notre ambition de bâtir un autre monde. »

Comme on le voit sur la sélection ci-dessous, beaucoup de banderoles et de pancartes : celles des AESH, des personnels de l’hôpital, des animateurs- animatrices, des travailleurs sociaux… De Femmes Egalité. De nombreux collèges et lycées. Des lycéens et des étudiants. De diverses entreprises (Schneider Electric, STMicroelectronics, CEA…).

Notre parti était présent avec le drapeau et le journal (24 n° diffusés).

Lyon

4000 personnes ont répondu à l’appel de la CGT, FO, FSU Solidaires, UNEF, CNT, CNT-SO pour l’augmentation des salaires, dénonçant la forte hausse des prix, la baisse du niveau de vie et des conditions qui se dégradent…

Aides à domicile, livreurs à vélo, salariés de la construction, de l’énergie, de la fonction publique territoriale ou encore cheminots, des enseignants, un cortège de la CGT Spectacle, et un cortège de jeunes très dynamiques très remarqué.  

Une bonne centaine de manifestants ont également manifesté à Villefranche.

Cher

Les mobilisations et manifestations du 27 janvier dans le Cher ont rassemblé 800 salariés des secteurs en lutte pour les salaires et la reconnaissance des qualifications, pour des moyens pour les services de santé du public comme du privé. Des cortèges certes peu fournis, mais militants, avec des syndicalistes contents de se serrer les coudes contre le gel… des salaires. 

A Bourges

400 manifestants des différents secteurs des services publics avec une dominante Education nationale et Santé mais peu de secteurs ouvriers malgré une grève à Michelin pour les salaires. Bon accueil pour les tracts du Parti. A Vierzon 300 manifestants, avec une bonne participation de boites de la métallurgie. Des manifestations ont également eu lieu à St Florent et St Amand-Montrond avec les mêmes composantes et la même détermination.

Ile de France

A partir de midi, une partie de la place de la Bastille s’est transformée en forum, avec interventions de responsables confédéraux, de collectifs de travailleurs en lutte (les travailleurs sans-papiers de Chronopost, des syndicalistes de la santé, d’Ephad,…) et groupe de musique.

La place s’est remplie juste avant l’heure de départ de la manifestation, vers 14h. Derrière la banderole de tête, venaient les cortèges des fédérations de Solidaires, ainsi qu’un cortège animé de travailleurs sans-papiers de Chronopost.

Dans le cortège de la CGT, se mélangeaient les blocs compacts formés par les différentes UD de la région parisienne et les secteurs, comme les travailleurs de la culture, les différentes catégories de personnels de l’éducation, avec des banderoles de bahuts, de nombreuses pancartes d’AESH, d’infirmières scolaires, beaucoup de banderoles et de panneaux exigeant la démission de Blanquer ; les travailleurs des impôts, un gros cortège des ouvriers de la RATP, les travailleurs de l’automobile, avec une présence forte de la CGT Poissy.

FO avait également mobilisé, ce qui a contribué au succès de cette manifestation, la première d’envergure de ce début d’année 2022.

Nos camarades ont eu beaucoup de discussions avec des manifestants, des militants politiques, des jeunes… dans un esprit d’ouverture et de sérieux, en lien avec la gravité de la situation. A l’évidence, les analyses et les positions de notre parti intéressent et suscitent la discussion. Discussions au moment du rassemblement, discussions au début de la manifestation (notre stand étant placé au début de la rue dans laquelle se lançait la manifestation), mais aussi discussion durant la diffusion de tract et la vente du journal.

Est

Strasbourg : Près de 1500 personnes dans la rue

Ce sont les jeunes qui ont ouvert le cortège de la manifestation : Educateurs, animateurs, étudiants, … derrière différentes banderoles exprimant leur colère (banderoles politiques, des étudiants salariés précaires, syndicales, …). Dénonçant les conditions de travail : Educatrices de jeunes enfants et payées moins que le smic – Dos usé, épuisement – Les malades et absents non remplacés – périscolaire pas très mal rémunéré. Les enseignants étaient bien représentés, avec bannières et panneaux. Ils en ont gros sur la patate aussi, dénonçant le gel du point d’indice, les classes surchargées, le recours accru aux vacataires non formés et à bas salaires, etc. Les établissements scolaires ont, selon les manifestants, bien suivi la grève

Venait ensuite le cortège derrière la banderole intersyndicale. De nombreux drapeaux syndicaux et politiques, des pancartes, certaines humoristiques, quelques banderoles d’entreprises, comme celle de Punch, des retraités Cheminots, etc. De nombreux travailleurs et militants présents, avec leurs drapeaux ou leurs gilets fluo : Territoriaux, Hospitaliers, Finances, Commerces et Services, Safran, Supra, Agro, Grands-Moulins, Falla, Poste, Télécom, etc. Plusieurs drapeaux Egalité. Le leitmotiv : revalorisation des salaires face à l’augmentation du coût de la vie. La réforme de l’assurance chômage et les conditions de travail étaient également dénoncées. La volonté existe de poursuivre cette mobilisation plus en avant pour faire stopper la flambée des prix et pour l’augmentation du pouvoir d’achat.

Notre parti a constitué un pôle dynamique, avec méga, drapeaux, panneaux et journal. Le tract mensuel a été distribué. Nous ne sommes pas passés inaperçus et les gens étaient sensibles aux slogans, surtout celui sur la défense des services publics et le non à l’armée. Le panneau sur le soutien au peuple du Mali et sur Troupes françaises hors d’Afrique a aussi été complimenté. Une quinzaine de La Forge ont été diffusées. De nombreuses discussions et des personnes sont intéressées par les rendez-vous politiques de La Forge.

Mulhouse

Près de 400 personnes ont défilé à Mulhouse pour exiger des augmentations de salaires et défendre les emplois et conditions de travail. La manifestation s’est déroulée à l’appel des organisations syndicales (CGT, FSU, Sud, FiDL), avec la participation des partis politiques (PCOF, PCF, LO, LFI). Notre parti était présent avec ses affiches et son journal. Plusieurs discussions avec des lycéens, étudiants, travailleurs et retraités ont montré le ras le bol général contre le gouvernement actuel qui veut faire payer la crise aux classes populaires.

Toulouse

5000 personnes ont répondu à l’appel de 8 organisations syndicales et organisations de jeunesse pour l’augmentation des salaires dans le privé comme dans le public, à Toulouse.

A noter que les personnels enseignants étaient encore largement mobilisés dans cette manifestation 1/3 du personnel en grève ce jour là d’après les organisations syndicales. Mobilisation faisant suite à des mouvements les 13 et 20 janvier. Les instits, les profs mais aussi les AESH, les AED. Les AESH (Accompagnant.e.s des élèves en situation de handicap) ont appelé à un rassemblement devant la bourse du travail avec appel aux médias pour conférence de presse pour visibiliser leur situation, dénoncer leurs conditions salariales, leur non reconnaissance, leurs conditions de travail ; ils et elles exigent toujours une véritable revalorisation, un statut de la fonction publique de catégorie B, l’abandon de la mutualisation à outrance via les PIAL qui dégrade fortement leurs conditions de travail. Puis ils et elles ont rejoint le cortège général notamment derrière une banderole CGT éduc action: AVS AESH invisibles de l’éducation nationale en colère un vrai statut un vrai salaire Non à la précarité. « Stop à la souffrance stop au mépris, les AESH avec leur salaire d’à peine 800 euros par mois sont méprisés dans leur métier ». La presse locale s’est fait écho de leurs revendications.

Présents aussi dans la manifestation, des travailleurs d’Airbus, cheminots, La Poste, Télécoms, INRA, SAFRAN, retraités, personnels du médico- social qui prévoient une journée d’action dans la profession le 1er février.

Quelques camarades ont distribué le tract de janvier avec notre communiqué sur le blocus du Mali au dos et diffusé le journal.

Si la manifestation à Toulouse ne semble pas avoir fait le plein des secteurs mobilisés pour les salaires en ce moment, elle s’inscrit dans un processus de luttes qui s’installe dans la durée avec des journées de grève ou mobilisations qui se répètent et impose la question des salaires au devant du débat politique.

Tours

La manifestation a rassemblé 1500 personnes à l’appel de la CGT, FO FSU, Solidaires et…. l’UD CFDT malgré le fait que Laurent Berger ait annoncé que sa centrale syndicale n’y participait pas. Il y avait leur camion et quelques militants.

On retrouvait les syndicalistes des fonctions publiques ou semi publiques, FAPT, SNCF, Energie, les entreprises privées SKF, Veolia, TRACMA TLD qui travaille pour l’aéronautique… Pour l’éducation, la santé et le médico social c’étaient surtout des militants syndicalistes qui se sont mobilisés. Il y avait aussi des secteurs mobilisés comme les jeunes animateurs, en grève, exigeant le respect de leur travail par un vrai salaire: « Anim Un métier, pas une récré » ou bien « Anim Super héros = salaire à go go ! »

Quelques associations ont organisé après la manifestation un rallye fiscal pour dénoncer l’évasion fiscale des grandes entreprises.

Le Parti a diffusé le tract de janvier et le journal