Barbecue de solidarité avec la lutte des « Dumarey », le 14 novembre

Depuis le vendredi 8 novembre, les salariés et les syndicats CGT et CFDT de Dumarey sont en grève illimitée et se sont installés devant les entrées de l’usine. L’intersyndicale a appelé à un temps fort autour d’un barbecue de solidarité ce jeudi 14 novembre.

Lorsque nous arrivons, nous trouvons une présence très visible de leur lutte : banderoles le long de la route, un feu entretenu par les grévistes qui se relaient, un concert de klaxons. Et plus loin, devant les tourniquets d’entrée dans l’usine, un piquet de grève devant un autre feu et les militants qui discutent devant le barbecue sous un auvent.

Une solidarité renforcée

Ce jeudi, les militants venus en soutien sont nombreux. Des syndicalistes d’entreprises, Clestra, Cheminots de Strasbourg et Bischheim, CTS, Agro, Polypeptide, Finances, Action sociale, Education. Des organisations syndicales, Métallurgie, Agro, UD67, UL 68 Mulhouse. De nombreux militants politiques également et la députée écologiste de Strasbourg, S Régol. De nombreuses discussions ont eu lieu et les prises de paroles étaient combattives.

Les automobilistes et les camionneurs s’arrêtent pour prendre des nouvelles et laisser du soutien financier. Le piquet le long de la route principale a recueilli plus de 1000€ de soutien en très peu de temps. La grève des Dumarey est emblématique dans la région. Toujours à soutenir ceux qui luttaient dans le passé, cela ne s’oublie pas. Les habitants connaissent les ex-GM de longue date, et connaissent leur combattivité et leurs grèves du passé. Aujourd’hui la solidarité s’exprime pour leur lutte et leur courage.

Le barbecue a permis aussi de récolter plus de 700€.

Une détermination plus forte

Elle s’est renforcée après les provocations d’une direction sans gêne et d’un patron montrant son mépris des travailleurs. Les ouvriers sont révoltés par l’attitude d’une direction qui « balade » les syndicalistes et travailleurs de réunion en réunion, de semaine en semaine. Ils sont révoltés par l’attitude du patron qui est venu les voir au volant de sa Porsche en leur disant qu’il faut qu’ils tiennent jusqu’à mercredi (délai d’une réunion avec l’autre groupe ZF) allant jusqu’à se plaindre que lui aussi serait une victime de la guerre économique et de leur offrir des « bonnets rouges » pour le froid. Les travailleurs lui ont « rappelé » les milliards qu’il a gagnés sur leur dos. La CGT a dénoncé cette attitude provocatrice et méprisante lors d’une prise de parole.

« La production est en grève à 90%, très peu travaillent. Et une partie du personnel des Méthodes (siège) nous a rejoints » disent les grévistes. Une grande partie des ouvriers non concernés par le PSE actuel, qui prévoit de supprimer 248 postes sur les 580, sont dans la grève.

Le piquet de grève principal se trouve devant le tourniquet d’entrée du personnel, pour convaincre les salariés qui rentrent qu’ils sont aussi concernés par le plan d’ensemble du groupe Dumarey et que leur emploi est aussi en danger : « Après cette charrette, le patron risque de fermer le site. Nous sommes tous concernés ».

La poursuite du mouvement

Les grévistes ont voté la poursuite du mouvement et ont mis en place un comité de grève qui organise le mouvement.

Un autre piquet de grève, 100 m plus loin, bloque l’entrée des camions. « Plus rien ne rentre, plus rien ne sort de l’usine ». Le patron a déjà essayé de faire sortir des pièces « pour un autre marché que ZF ». Il faut tenir.

Il s’agit aussi de s’organiser pour tenir sur la durée. Organiser la présence 24h sur 24h et 7j sur 7j. Mettre en place une organisation de grève renforcée. Structurer davantage la solidarité et mettre en place une caisse de soutien financier.

L’intersyndicale vient de sortir un tract à la population : nous le reproduisons ci-dessous.

Pour un soutien financier sur leetchi :