Bordeaux, 27 janvier : succès des 8 heures pour la Palestine.

« Contre les ennemis de la paix, imposer le droit »

Succès des 8 heures pour la Palestine, samedi 27 janvier à Bordeaux : 200 personnes ont répondu à l’invitation de Palestine33!

Deux expositions : « les familles de Gaza décimées » et « Déplacement forcés des populations par l’Etat d’Israël » ; deux conférences, une librairie fournie, des tables d’associations solidaires ACAT, CCFD, UJFP, MRAP… des objets d’art (poterie et broderies) nous accueillent dans la question Palestinienne. En fin de soirée, un festin offert dont certains plats ont été mijotés par une amie syrienne, puis le groupe musical FLOUKA : voilà pour le programme.

Cette année, deux conférences très pointues :

La première aborde la coopération militaire entre la France et Israël. Cette coopération est bien un aller-retour, l’un rendant service à l’autre. Ainsi, des armes israéliennes testées sur la population palestinienne ont été vendues à la ville de Nice… La France va chercher le savoir-faire auprès de l’armée israélienne et Israël développe du matériel et des essais sont faits ensuite  en France : on appelle cela « une synergie ».

La France vend des composants pour la fabrication des armes Israéliennes. Dans le débat, plusieurs questions et propositions ont été développées : dénoncer ces marchés. Quand il y a des salons de l’armement, les conseils municipaux votent le droit d’installer un salon et donnent des crédits à cet effet, donnant ainsi le droit à Israël de faire ses ventes et son marché avec les budgets municipaux. Le RAID est allé s’entraîner en Israël où les composants des bombes lacrymogènes (armes chimiques) sont les plus percutantes utilisées au monde. Il faut dénoncer le maintien de la circulaire Alliot-Marie qui criminalise les formes de soutiens en France au peuple palestinien!

Cette politique « d’amitié et de bonnes relations de la France » avec le gouvernement le plus droitier qu’Israël aie jamais eu c’est une politique au service de la fascisation et de la militarisation en France!

Les CAHIERS DE L’AFPS ont publié « la coopération militaire et sécuritaire France-Israël » écrit par Patrice BOUVERET membre de l’observatoire des armements. L’AFPS a aussi publié « Chronique de Gaza  mai-juin 2016 » écrit par Sarah Katz et Pierre Stambul.

C’est l’objet de la 2° conférence, illustrée par un diaporama. Sarah Katz y relate le voyage de deux membres de l’UJFP à Gaza, deux ans après l’opération militaire d’Israël l’été 2014 « Bordure protectrice » : rencontres, témoignages, au jour le jour, état des lieux de la résistance quotidienne des familles pour vivre et reconstruire encore  et encore, des organisations non gouvernementales palestiniennes se créent encore et encore : jeunes, femmes, enseignement, santé, loisirs, ils continuent leur travail de résistance, et c’est ainsi que le peuple palestinien reste le peuple le plus éduqué au monde.

Le livre et les diapos sont pleins d’aspects positifs: le peuple à Gaza n’est pas un peuple abattu, l’avenir est une question abordée chaque jour. Ainsi  un jeune palestinien a dit : « je pense à migrer pour un avenir meilleur, mais je n’aurai pas de pays où revenir ».

Sarah Katz a rappelé qu’en 2014 des chars israéliens ont été arrêtés par la résistance palestinienne. En fait, pendant les temps « calmes », quelles que soient les tendances politiques à Gaza, les hommes et les femmes s’entraînent à la résistance armée ou pas. C’est ainsi que des chars ont été bloqués : et après avoir averti leurs supérieurs, l’armée israélienne a continué à bombarder tout le monde, soldats israéliens comme population palestinienne …

Palestine33 existe depuis 1991 et tient bon :  il rassemble et nous devons le renforcer car la question du droit du peuple Palestinien est une question clé, un maillon dans la chaîne de l’impérialisme. La politique de la France est une agression permanente faite au peuple palestinien, par ses alliances et tractations, ses affaires et sa politique étrangère dans la région, et par sa criminalisation de toute action militante de solidarité et fraternité avec la résistance du peuple palestinien qui veut préserver ce qu’il lui reste de terre, sinon retrouver son territoire historique.

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