Bordeaux : hommage de nos camarades à Jacques Salles, militant de la cause palestinienne, militant internationaliste

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JACQUES SALLES, fondateur de Palestine 33, est décédé ce 12 juillet.

Il y a tellement à dire sur ce militant qui pratiqua l’humanisme toute sa vie. Nous sommes très tristes de sa disparition et nous écrivons avec la gorge serrée.

Notre Parti a rencontré Jacques à Mont de Marsan lors de la manifestation contre la guerre en Irak en 1991. La même année de retour de Palestine, avec Françoise sa femme, ils ont proposé la création d’un comité « Palestine 33 ». Une camarade du Parti en est adhérente depuis.

Jacques arrivait en réunion de C A ou bureau avec un texte écrit qu’il nous lisait : analyse incisive de la situation faite au peuple palestinien, puis il laissait une place importante à la discussion.

L’accueil des nouveaux adhérents était toujours un encouragement: Jacques n’était pas sectaire du tout.

Pour les interventions lors de manifestations : Jacques nous apprenait toujours quelque chose passé sous silence par les médias.

Pourtant, ce n’était pas facile de défendre les droits du peuple palestinien pendant ces 27 ans du comité.

On peut dire que Jacques a impulsé l’audace.

En 1999, une troupe de jeunes musiciens et danseurs palestiniens de Al Quarrara a été invitée par le comité pendant 3 semaines en Gironde passant de centres sociaux en centres sociaux pour faire connaître la culture, la vie quotidienne à Gaza et ainsi expliquer l’injustice depuis 1948.

Puis en 2001, quelques jours après les attentats à New York, Jacques revient juste de Palestine pour le meeting de Bordeaux à l’Athénée Municipale avec Leila Shahid et José Bové : certains voulaient qu’on annule («dangereux» soi-disant) le comité a tenu bon pour informer, analyser, comprendre, donner suite, résister….

Mais surtout, après l’engagement pris auprès du PCHR centre des droits de l’Homme de Gaza, Jacques a décidé que ce serait lui qui allait traduire et rédiger  »INFO-GAZA » en français CHAQUE SEMAINE, le diffuser par mail chaque JEUDI. Constance, rigueur, régularité, précision se sont retrouvées dans cet hebdomadaire : ce sont ces qualités que Jacques a toujours manifestées.

Ce sont ces actions que nous retenons mais il faisait un travail de fourmi pour expliquer convaincre rapprocher.

Nous pensons à son humour aussi : une année à une table de diffusion à Langon, on a bien rigolé ensemble quand il a dû expliquer le point de croix des broderies palestiniennes.

Jacques n’était pas seulement un défenseur de la Palestine, il défendait les-sans-papiers, les travailleurs et la lutte de nombreux peuples. Il était très attaché à la lutte du peuple burkinabé : c’est l’internationaliste que nous saluons ici aussi.

Toute actualité de lutte l’interpellait.

Notre tristesse s’atténue en repensant à tous ces moments, exemples qui sont dans nos souvenirs. Enfin nous disions souvent « Jacques et Françoise » : parce qu’ils étaient côte à côte pendant ces années. Nous pensons beaucoup à Françoise et à leurs enfants Maï, Antoine, leurs deux frères.

Merci Jacques. Que ton exemple soit suivi ! Que la terre te soit légère !