Camp d’été de l’UJR 2022 : Ni chair à patron, ni chair à canon !

Le tract mensuel de juillet – en téléchargement
19 juillet 2022
9,10 et 11 septembre : nous serons à la fête de l’Humanité, Brétigny-sur-Orge (Essonne), stand 305
21 juillet 2022


L’Union des Jeunes Révolutionnaires (UJR) a tenu son camp d’été entre le 14 et le 17 juillet 2022 en Alsace, dans le Haut-Rhin, avec une dernière matinée en Visio, pour permettre la participation de jeunes ceux qui n’ont pas pu se déplacer.
Le fil conducteur de cette année s’articulait autour du mot d’ordre « Ni chair à canon, ni chair
à patron ». Les discussions alimentées par les témoignages des participants sur leur conditions
de travail, le déroulement de leur année d’étude, leur apprentissage… ont mis le doigt sur
l’intensification de processus de précarisation et d’exploitation de la jeunesse populaire. Les
jeunes travailleurs subissent des méthodes de management qui évoluent sans cesse vers
toujours plus de productivité et d’intensification de travail, de contrôle, dans une logique
d’optimisation des ressources et de maximisation de profits. Elles se généralisent dans les
secteurs privés et publics, dans l’industrie, mais aussi dans les écoles et les universités … Le
travail est de plus en plus intense et difficile. Pour compenser cette réalité, les entreprises
mettent en place un package de mesures qui vont des méthodes multiples et variées de
« développement personnel », jusqu’aux « yogas des yeux » pour se reposer des écrans !
L’exploitation et la précarité de la jeunesse, c’est aussi le travail en vacations qui touche aussi
bien jeunes enseignants et animateurs que le travail à la tâche dont a pu témoigner un jeune
livreur à vélo : « si tu pédales bien, tu gagnes bien, si tu pédales moins, tu gagnes moins ! »
C’est la version actuelle d’une jeunesse vouée à n’être que de la chair à patron. Organisée par
les camarades de l’organisation régionale du PCOF, la visite du Mulhouse ouvrier depuis le
début de l’ère industrielle jusqu’aujourd’hui, complétée par des témoignages de jeunes
ouvriers, nous ont permis de voir que les bases du système sont toujours les mêmes, même si
les outils et les méthodes de production et de gestion de la main d’œuvre ont évolué. Les
luttes aussi sont toujours là, malgré l’entreprise de division, d’isolement et d’individualisation
qui caractérise l’organisation du travail aujourd’hui.
Nous avons également organisé un débat avec le PCOF sur la guerre en Ukraine. Ce débat a
permis de montrer que la cause fondamentale de cette guerre est la lutte entre puissances
impérialistes pour se partager un monde déjà partagé, pour conquérir de nouveaux marchés,
des matières premières et des zones d’influence… C’est pourquoi nous la qualifions de guerre
inter-impérialiste qui oppose deux camps réactionnaires : d’une part la Russie de Poutine qui
a envahi l’Ukraine et d’autre part les États-Unis et leurs alliés qui ne cessent d’alimenter cette
guerre en vendant des armes, en encourageant le nationalisme et en renforçant l’alliance
agressive de l’OTAN. Le peuple ukrainien, le peuple russe et sa jeunesse enrôlée dans cette
guerre réactionnaire en sont les premières victimes, mais ses conséquences touchent
également tous les peuples du monde : pénuries, menaces de famine, flambée des prix,
relance partout des budgets militaires au détriment des couches populaires et de la jeunesse
qui peine à se loger, à se soigner, dont les conditions d’études sont de plus en plus dégradées.
Ce n’est pas le chèque de 100€ proposé par Macron qui va nous sortir de la précarité. Une
augmentation conséquente de salaires pour les jeunes travailleurs, une revalorisation et une
généralisation des bourses étudiantes, des aides au logement… sont des nécessités vitales
pour lesquelles nous nous battons. Elles participent aussi à notre refus de payer le prix de la
guerre à laquelle nos dirigeants politiques veulent préparer la jeunesse par tous les moyens,
notamment par la généralisation de SNU. Si aujourd’hui nous refusons d’être de la chair à
patron nous ne voulons pas, en plus, être demain de la chair à canon !
La participation et les interventions des camarades de l’Organisation Démocratique de la
Jeunesse (ODJ) du Burkina Faso ont conforté nos solides liens de solidarité militante contre notre adversaire commun, l’impérialisme français, et contre le système impérialiste, qui est de plus en plus
pourri et criminel.
Les camarades nous ont donné des éléments concrets sur la situation de leur pays : coup
d’État, chaos économique social, occupation militaire étrangère et attaques des groupes
armés terroristes, mais aussi sur la mobilisation du mouvement démocratique et
révolutionnaire. Ils nous ont informés de la tenue du congrès que l’ODJ vient de tenir et dont nous avons
salué le succès avec un message de notre camp.
Un riche moment d’échanges et de formation, dans une ambiance chaleureuse qui va se
prolonger dans les luttes à venir et dans la mise en œuvre des décisions concrètes que nous
avons prises ensemble. Une bonne préparation pour nos camarades qui vont nous
représenter à la rencontre internationale de la jeunesse qui va se tenir en Autriche du 29 juillet
au 7 août.
L’Union des Jeunes Révolutionnaires
Lundi 18/07/22