Chili : le peuple a infligé une défaite politique aux forces de la réaction et du fascisme

Soirée de solidarité avec le peuple kanak, à Toulouse
17 décembre 2021
Grève à Novartis, à Huningue (68)
23 décembre 2021

Le candidat de gauche et du centre, Gabriel Boric, a battu nettement celui d’extrême droite, soutenu par toute la réaction, notamment les nostalgiques de Pinochet. Le mouvement féministe, une grande partie de la jeunesse, des couches populaires et des travailleurs, le peuple mapuche ont exprimé par leur vote (56%) leurs profondes aspirations démocratiques, sociales et politiques pour un changement profond, qui les ont mis dans les rues depuis 2019. Beaucoup ont aussi voulu exprimer par le vote leur rejet de toute forme de « continuité », ou d’accommodement avec le régime de Pinochet, qui a été pratiqué par les partis de la gauche traditionnelle, réformiste et conciliatrice.

G. Boric, ancien leader étudiant connu, s’est engagé sur plusieurs questions clés, symboles de la politique ultra libérale imposée par un coup d’état militaire et la répression féroce de la période du dictateur Pinochet et jamais complètement abolie, comme le système de retraite privée par capitalisation qui a ruiné des millions de travailleurs, qu’il a promis de supprimer, ou la rédaction d’une constitution qui remplace celle de Pinochet, déjà rejeté en 2020 par 78% des électeurs chiliens.

Nous nous réjouissons de la défaite sans appel de la droite et de l’extrême droite, qui vont tout faire pour essayer d’entraver les tentatives de mettre en œuvre une politique en faveur des travailleurs et de masses populaires.

Nous saluons l’unité et la détermination du peuple du Chili qui a infligé une défaite politique aux tenants des politiques néolibérales, réactionnaires, qui ont voulu rester au pouvoir. Nous exprimons notre solidarité avec les mouvements des travailleurs, des femmes, des jeunes, du peuple mapuche discriminé… qui devront continuer à se battre pour imposer leurs exigences sociales, démocratiques et politiques par la lutte. Car, les exemples sont nombreux qui montrent que les dirigeants sociaux démocrates, où qu’ils soient, mènent une politique de conciliation avec les intérêts de l’oligarchie, de l’impérialisme et veulent l’imposer aux travailleurs et aux peuples.

Il est de la responsabilité des forces révolutionnaires, communistes, de mener ce combat, de gagner la direction des luttes pour la satisfaction des exigences des travailleurs, des masses populaires, de la jeunesse, du mouvement pour les droits des femmes, des peuples… pour rompre avec le système capitaliste impérialiste.

Paris, 20 décembre 2021

Parti Communiste des Ouvriers de France