De jours en jours grossit ce qu’il est désormais convenu d’appeler « l’affaire Benalla »…

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Les faits sont graves. Dans les vidéos largement diffusées, on voit un individu, civil équipé d’un casque de policiers, tabasser de jeunes manifestants, le 1er mai 2018.

Cet individu n’est pas n’importe qui : c’est Alexandre Benalla, un proche de Macron, en charge de sa sécurité rapprochée.

Les responsables policiers parlent d’une « initiative individuelle inopportune » et d’une faute personnelle. On ne peut pas se contenter de cette explication.

En effet, ce ne sont pas seulement Alexandre Benalla et ses « gros bras » qui sont en cause, mais également tous ceux qui les ont recrutés, investis, aidés, informés, couverts ou justifiés : des ministères à la préfecture de police de Paris, jusqu’à la présidence !

Au-delà de Benalla et de ses gros bras, c’est tout un appareil directement relié à l’Elysée et en dehors de tout autre contrôle qui se met en place, tandis qu’est en cours une réorganisation du dispositif de protection du président de la République faisant passer les gendarmes et les policiers qui le composent sous l’autorité directe et unique de l’Elysée.

 L’affaire Benalla intervient dans un contexte de violences systématiques des forces de répression à l’encontre des manifestants et, plus largement, de toute contestation sociale. Cette répression s’est massivement exercée le 1er mai à Paris, lorsque des dizaines de milliers de personnes ont été empêchés de manifester, agressées par un dispositif policer considérable ; qu’un grand nombre d’entre elles ont été arrêtées et que plusieurs ont été condamnées à de lourdes peines.

 Elle intervient dans un contexte, où le sentiments d »impunité des forces de répression ne cesse de grandir, tandis que les violences policières font de nombreuses victimes parmi les jeunes des quartiers populaires, comme viennent de le rappeler les milliers de manifestants qui, deux ans après l’assassinat d’Adama Traore, continuent à demander « vérité et justice ».

 Pendant ce temps, une réforme des institutions est en cours de discussion à l’Assemblée nationale et au Sénat, qui vise à renforcer encore davantage encore le présidentialisme.  Ce renforcement des pouvoirs de l’exécutif, qui va de pair avec une réduction des prérogatives du parlement, a un objectif : permettre une mise en œuvre encore plus rapide d’un ensemble de réformes anti ouvrières et anti populaires (comme celle des retraites) qui viendraient compléter celles qui sont déjà passées.

Macron a voulu récupérer grossièrement la victoire de l’équipe de football à la coupe du monde. Mais ça n’a guère duré.  Lui-même et ses principaux ministres sont aujourd’hui empêtrés dans une « affaire » qui fait apparaître des lézardes au sein de sa majorité et entre hauts responsables à la tête des institutions institutions de l’Etat. Directement ciblés et mis en cause, ils perdent un peu de leur arrogance. Tant mieux et raison de plus pour nous préparer aux prochaines échéances, aux prochains combats sociaux et politiques !