Contre le génocide et la guerre impérialiste
Après plus de trente ans de la fin de ce que l’on a appelé la guerre froide, le monde traverse sa période la plus conflictuelle, en raison de l’aggravation des contradictions entre les puissances impérialistes, qui augmentent le danger même d’une nouvelle conflagration mondiale. La gravité du scénario actuel est due à la profondeur et à l’ampleur des problèmes, aux forces et aux facteurs à l’œuvre sur la scène mondiale et aux graves implications que les problèmes actuels peuvent avoir pour l’avenir. Mais c’est aussi une période où l’on constate une montée de la lutte et de la rébellion des travailleurs, des jeunes, des femmes, des paysans, des peuples indigènes, qui luttent contre les plans antipopulaires des gouvernements, réclament des droits et condamnent les politiques autoritaires et bellicistes.
Nous vivons une période où les contradictions fondamentales de l’époque sont exacerbées, à savoir : les contradictions qui opposent les différents pays impérialistes entre eux ; celles qui opposent les classes dominantes aux classes dominées ; et celles entre les pays oppresseurs et les peuples et nations opprimés.
Les conflits inter-impérialistes s’expriment partout dans le monde et ce sont les pays dépendants qui en sont les principales victimes. Pour contrôler les marchés et les sphères d’influence, les puissances impérialistes renforcent les blocs existants, en constituent de nouveaux et créent de nouveaux regroupements en fonction des intérêts particuliers de ceux qui les composent.
Dans le cadre de l’intensification des luttes entre pays et puissances impérialistes pour protéger ou étendre le contrôle des marchés et des sphères d’influence, ce sont les peuples qui paient le plus lourd tribut.
Le génocide dont est victime le peuple palestinien en est un douloureux exemple. Au nom de la lutte contre une prétendue action terroriste, le sionisme israélien et l’impérialisme états-unien cherchent à affirmer leurs positions dans une région — le Moyen-Orient — d’une énorme valeur stratégique en raison de sa situation géographique et des énormes richesses de son sous-sol ; c’est pourquoi leurs menaces et leurs armes sont également dirigés vers d’autres pays de la région. Les dizaines de milliers de vies fauchées à Gaza par les troupes sionistes du sanguinaire Netanyahou, les centaines de milliers de blessés et d’expulsés de leur propre territoire ne valent pas grand-chose dans le calcul des bénéfices économiques et matériels qui se comptent en millions, que représente leur main-mise sur la région.
Outre le fasciste Netanyahou et l’impérialisme états-unien qui doivent répondre du génocide à Gaza, les gouvernements des pays de l’UE, du Canada, de l’Australie, du Royaume-Uni et tous ceux qui se sont opposés et s’opposent à l’arrêt immédiat de l’invasion criminelle, qui équivaut à donner le feu vert à la poursuite du massacre en Palestine, doivent également répondre de leurs actes. Les peuples du monde entier élèvent la voix pour condamner le génocide à Gaza, exiger l’arrêt immédiat de l’intervention militaire et le départ de l’armée israélienne du territoire palestinien ! Netanyahou est un criminel, il doit être emprisonné ! Le peuple palestinien a le droit à l’autodétermination, à avoir son propre État ! Nous appelons les travailleurs, les jeunes et les femmes à soutenir et à élargir la solidarité avec le peuple palestinien !
Plus de cinquante conflits armés se déroulent actuellement dans différentes parties du monde. Derrière ces conflits se cachent des intérêts étrangers, alimentés par des cliques qui répondent aux desseins des pays et des puissances impérialistes.
De toutes les guerres locales, celle qui a attiré le plus d’attention en raison de ses implications géostratégiques, en raison des acteurs impliqués, est celle d’Ukraine, où l’invasion russe dure depuis plus de deux ans. Les intérêts à moyen et long terme de l’impérialisme russe, d’une part, et les intérêts de l’impérialisme états-unien et de ses alliés de l’OTAN et de l’Union européenne, d’autre part, sont en jeu. Dans cette lutte inter-impérialiste, le peuple et la jeunesse d’Ukraine sont les principales victimes, et nous exprimons notre solidarité avec eux.
Les peuples ne veulent pas de guerres d’agression, ni de guerres où se règlent les intérêts des groupes monopolistes et des États capitalistes-impérialistes ; les travailleurs, les jeunes et les peuples condamnent ces guerres, ils recherchent la paix, une solution pacifique à ces conflits. Nous exigeons un cessez-le-feu en Ukraine, le retrait des troupes russes et l’arrêt de toute forme d’immixtion des États-Unis et de l’OTAN !
La zone de la Mer de Chine (par laquelle transite 60 % du commerce mondial) et l’Asie du Sud-Est constituent un autre point chaud où de graves développements pourraient se produire. Il ne s’agit pas seulement des problèmes entre la Chine et Taïwan, mais aussi du conflit entre l’impérialisme états-unien, l’impérialisme japonais et l’impérialisme chinois pour le contrôle de la région.
Dans d’autres parties du monde, des peuples lancent des guerres justes, des luttes de libération, des actions visant à mettre fin à la domination et à l’oppression coloniales et impérialistes. Les luttes du peuple sahraoui, du peuple yéménite, du peuple portoricain, du peuple kurde et du peuple palestinien lui-même, en sont des exemples. Nous sommes solidaires de tous les peuples qui luttent pour leur droit à l’autodétermination, à l’indépendance et à l’émancipation nationale !
Dans le monde d’aujourd’hui, la source des guerres d’agression est le capitalisme impérialiste : tant qu’il existera, ces conflits et le danger d’une guerre généralisée persisteront. Pour conquérir la paix, il faut mettre fin aux causes qui génèrent la violence réactionnaire, il faut mettre fin au régime d’exploitation et d’oppression dans lequel nous vivons, il faut faire triompher la révolution ouvrière et populaire dans chacun de nos pays pour construire une nouvelle civilisation. Cette civilisation est celle des ouvriers et des paysans au Pouvoir, celle du Pouvoir populaire, celle du socialisme et du communisme.
XXVIII Séminaire International Problèmes de la Révolution en Amérique Latine
Quito, 3 août 2024
Parti Communiste Révolutionnaire – Argentine
Parti du Travail et du Peuple – Argentine
Parti Communiste Révolutionnaire – Brésil
Unité Populaire du Brésil
Parti Communiste de Colombie (marxiste-léniniste)
Mouvement pour la Constituante Populaire – Colombie
Jeunesse Démocratique Populaire – Colombie
Parti Communiste Marxiste-Léniniste d’Équateur
Jeunesse Révolutionnaire d’Équateur
Unité Populaire – Équateur
Union Générale des Travailleurs d’Équateur
Front Populaire – Équateur
Femmes pour le Changement – Équateur
Fédération des Étudiants Universitaires d’Équateur
Fédération des Étudiants du Secondaire d’Équateur
Union Nationale des Professeurs d’Équateur
Confédération Unitaire des Quartiers d’Équateur
Association Équatorienne d’Amitié avec le Peuple Sahraoui (AEAPS)
Centre d’Information sur les Droits de l’Homme “Segundo Montes Mozo S.J.” (CSMM)
Editions Red Star – USA
Parti Communiste du Mexique (marxiste-léniniste)
Front Populaire Révolutionnaire – Mexique
Coordination du Mouvement Populaire Élargi – Mexique
Parti Communiste Péruvien Marxiste-Léniniste
Travailleurs et Étudiants Communistes pour le Changement Social – Porto Rico
Parti Communiste du Travail de la République Dominicaine
Front Élargi de la République Dominicaine
Parti Communiste Marxiste-Léniniste de Turquie et du Kurdistan