Des directions de la RATP et de la SNCF fébriles

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Nous publions l’article du journal de février qui est complété par deux articles, l’un sur la situation à la RATP et l’autre sur les mouvements à la SNCF.

Valérie Pécresse, présidente d’Ile-de-France Mobilités, organisme qui coordonne les transports en Ile-de-France, a réuni, lundi 29 janvier, un conseil d’administration exceptionnel pour faire le point sur les perspectives de trafic du métro et des RER pendant la période des jeux olympiques et paralympiques de l’été 2024.

Pendant cette période, 800 000 à 1 million de personnes supplémentaires sont attendues dans les transports. Même si l’offre de transport baisse pendant l’été, il faudra malgré tout transporter autant de monde qu’un jour normal, en plein hiver et ce dans un périmètre plus réduit. A Saint-Denis (93), lors des compétitions, les prévisions annoncent qu’il faudra transporter 60 000 personnes par heure, soit un millier par minute. D’où, de manière générale, une offre de transport qui va augmenter de 15 %.

Valérie Pécresse, lors de ce CA, a demandé à la direction de la RATP et de la SNCF de rétablir une offre de transport équivalente à 100 % (?!) de l’avant Covid d’ici le mois de mars.

Les conditions du point de vue du matériel et des infrastructures restant les mêmes, exception faite de l’extension de la ligne de métro 14 qui devra être opérationnelle de l’aéroport d’Orly jusqu’à Saint-Denis-Pleyel au nord de Paris, la pression est mise sur les travailleurs de la RATP et de la SNCF pour tenir ces objectifs.

La RATP comme la SNCF ont ouvert des négociations sur les compensations qui pourraient être octroyées aux travailleurs en lien avec ce surcroît d’activité conséquent pendant toute la période des jeux. Calcul stratégique (?), ces discussions se sont menées et/ou se mènent en parallèle aux NAO pour 2024, ou à celles concernant le déroulement de carrière des ouvriers de maintenance comme à la RATP.

A la SNCF ou à la RATP, en ce début d’année, la mobilisation est à l’ordre du jour. En face, les directions manœuvrent, essayent d’opposer le catégoriel au général, de pousser les divisions autour d’éventuelles primes dans le cadre des jeux olympiques… En fait, les directions de la SNCF comme de la RATP sont de plus en plus fébriles car l’une comme l’autre savent que les 100 % d’offre de transport vont dépendre d’abord et avant tout des travailleurs.