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(9/11) Solidarité avec les syndicalistes poursuivis par la justice de classe. « Personne ne nous interdira de manifester »

Mercredi 9 novembre, en dépit du grand froid, 200 personnes se sont rassemblées devant le TGI de Strasbourg pour exiger l’arrêt des poursuites contre les 6 militants inculpés suite au mouvement contre la loi El Khomri. Les syndicats CGT, FSU, FO Solidaires ont lancé un appel de solidarité et se sont regroupés derrière la banderole « Personne ne nous interdira de manifester », déployée devant le Tribunal de Grande Instance de Strasbourg, où les militants étaient convoqués à 8h du matin. De nombreux militants et syndicalistes ont répondu présents (Territoriaux, Punch, DDE, FAPT, FNAF, Supra, Education et UL). Des organisations et des partis politiques étaient présents (PCOF, PG, PCF, CCA, NPA, DIDF). Il y avait également des jeunes étudiants et syndicalistes présents. Des prises de paroles ont eu lieu pour dénoncer cette répression contre toute forme de résistance. Il s’agit en effet de poursuites lancées par le procureur, sans dépôt de plainte. Il s’agit bien d’une « vengeance politique » pour intimider les luttes. L’audience a été reportée au 17 janvier! Une manifestation a ensuite eu lieu pour se rendre à l’hôtel du préfet où des mots d’ordre combatifs ont été lancés. « Libérez nos camarades ! Solidarité de lutte » « Retrait de la loi travail ! » « On ne lâche rien ! ». Devant la pression de la rue, le directeur de cabinet du préfet a dû accepter de recevoir une délégation de syndicalistes. Il s’en est sorti par une pirouette en déclarant que le préfet ne pouvait pas intervenir dans une affaire concernant la justice, sous prétexte de la séparation des pouvoirs, exécutif et justice. Mais la volonté des manifestants n’a pas faibli : oui on ne va pas lâcher ! Ils se sont donné rendez-vous le lendemain au même endroit pour soutenir une autre jeune syndicaliste inculpée de Strasbourg. « Nous serons là pour soutenir et aider les nôtres, à chaque fois. Ce n’est pas terminé ! ».

La Forge d’octobre a été vendue sur la base de la solidarité « Nous sommes tous des Air France, des Goodyear, des dockers… ». La discussion a également portée sur l’importance de la solidarité internationale pour soutenir les travailleurs et les peuples turcs contre la répression du régime d’Erdogan. Des manifestants ont dit qu’ils allaient venir au rassemblement du 11 novembre (Un collectif d’organisations appelle à la solidarité contre la politique réactionnaire d’Erdogan).

Un cheminot syndicaliste de Mulhouse était présent et nous a expliqué qu’il faisait partie des deux conducteurs de train « rayés des cadres » (licenciés) suite à une provocation lors du retour de la manifestation nationale du 14 juin à Paris. Il expliquait qu’il y avait eu sur les quais une discussion difficile avec une voyageuse qui condamnait la grève et le mouvement contre la loi travail. Il a dénoncé l’attitude de la direction qui a aidé la voyageuse à rédiger une plainte contre les deux cheminots (qui n’étaient pas en service, ce jour-là).

Nous constatons dans les faits que la détermination reste forte. L’ambiance reste à la lutte pour dire « On s’est battu contre cette loi, on a eu raison. Et on continue la lutte parce qu’on ne l’accepte pas. On ne touche pas aux nôtres. On ne lâche rien ! ».
Correspondance