Échos des manifestations du 1er Mai en France

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1er mai à Strasbourg

C’est un cortège d’environ 2000 personnes à l’appel de la CGT, FO et FSU et Solidaires, qui s’est exprimé dans les rues de Strasbourg. En tête de la manifestation, les travailleurs de Knorr actuellement en lutte contre la fermeture de leur usine. De nombreux syndicats d’entreprises ont défilé derrière le camion sono, comme Punchpower, Supra, la fapt, les enseignants de la CGT éducation, les cheminots, des UL, des retraités et bon nombre de militants de différentes entreprises du privé et du public. Suivait le cortège de partis politiques, notamment PCOF, JC, LO, PCF, NPA, FI… et celui de différentes organisations (didf, Femmes égalité, justice et liberté), des jeunes, une organisation revendiquant la libération des prisonniers politiques au chili entre autres.

 Les camarades équipés de notre drapeau et de panneaux portant nos mots d’ordre, ont amené dans les discussions la nécessité d’une rupture avec le capitalisme que ce soit sur le thème du chômage, de la fermeture des usines, du chômage ou encore de la pandémie. Des tracts du parti et des journaux ont été diffusés.

Mulhouse

Plus de 500 personnes ont défilé dans les rues de Mulhouse pour  la journée internationale des travailleurs.

Ambiance combattive, présence des syndicats, essentiellement la CGT et la FSU, des partis politiques (PC, LO, FI, …) et des organisations des travailleurs kurdes et turques qui animaient le cortège avec des chants révolutionnaires.

Notre parti était présent avec ses mots ordres, la Forge et l’ouvrage « Pour une rupture révolutionnaire avec le système » qui a permis d’avoir des discussions intéressantes avec des jeunes étudiants et travailleurs. 

Lorraine

Environ 200 personnes ont défilé ce 1er mai dans les rues d’Epinal à l’appel de l’intersyndicale CGT, FO, Solidaires et FSU. La situation sanitaire et la contrainte des 10 km ont forcément réduit le nombre de participants. (photos manif Epinal).

La manifestation s’est terminée devant la Bourse du Travail, tout un symbole pour ce 1er mai avec des prises de paroles des différents syndicats

A Metz 1000 personnes ont défilées ainsi que 800 à Nancy.

Le 1er Mai à Bourges

Avec 400 manifestants, le double de 2019, cette manifestations a été le moment des retrouvailles des militants, le masque n’étant pas un bâillon. Les intermittents en lutte, occupant le théâtre Jacques Coeur et les Beaux Arts avec leur nouvelle section CGT ont assuré l’animation de la manif entraînant un bon nombre de jeunes. Des musiciens et une chorale de la librairie associative Antidote ont interprété les chants du mouvement ouvrier international, de la Commune.

Le cortège CGT était hérissé de banderoles de la Santé et de drapeaux de tous les secteurs Les autres syndicats (FSU et de Solidaires) manifestaient également, ainsi que le mouvement mobilisé sur le climat. Plusieurs partis et organisations politiques ont participé (JC, l’UCL, LO, notre parti… Les camarades ont diffusé le tract, qui a reçu un bon accueil. Des manifestations ont eu lieu à Vierzon, St Florent et St Amand.

Le 1er Mai en Rhône-Alpes

Autour de 3000 à Grenoble, 250 à Bourgoin, 250 à Roussillon, 300 à Voiron, il y avait du monde les rue de l’Isère ce 1er mai.
Malgré la pluie discontinue, une manifestation dense, très dynamique, avec beaucoup de jeunes. Des manifestants contents de se retrouver ensemble dans la rue. Batucada et fanfares pour des musiques et des chants de luttes. La tonalité est celle de la colère, de la détermination et de la mise accusation du système.
Beaucoup d’échanges, beaucoup de tracts. Nous avons diffusé celui du parti, ainsi que La Forge d’avril (40 journaux vendus ou donnés « pour connaître » après discussion)


Du monde également à Chambéry où plus de 1000 personnes ont défilé

Tours

Elle était annoncée pluvieuse, elle s’est tenue sous un grand soleil et a rassemblé 2000 manifestants. Cette manifestation du 1er mai à Tours après une année précédente confinée, n’avait pas l’atmosphère habituelle de rassemblement des luttes ouvrières. Les syndicats CGT, FO, FSU, Solidaires avaient appelé conjointement pour les droits sociaux et les libertés ; une grande banderole rappelait « 1er mai de lutte, de solidarité et de fraternité contre toutes les formes d’exclusion » les cortèges se succédaient par organisation syndicale avec la CGT en tête mais on ne retrouvait pas les grandes banderoles d’entreprises en lutte, juste celle de la CGT spectacle ; les militants syndicaux étaient avec leurs drapeaux de l’hôpital, des cheminots… une déléguée syndicale d’ EDF disait que les mouvements de grève en télétravail étaient bien suivis contre le projet Hercule et qu’ils auraient du mal à le passer avant l’été. Les retraités piliers habituels de cette tradition de lutte ouvrière n’étaient pas non plus en nombre. Dans la 2ème partie du cortège, par contre, les jeunes étaient nombreux, ce qui n’est pas habituel le 1er mai, avec les étudiants, des jeunes politisés ou non en lien avec la lutte des précaires et des acteurs de la culture et du spectacle. Festilutte avec la Confédération Paysanne , Solidaires, le Collectif 37 Notre santé en danger, Convergences des Services Publics… les gilets jaunes…et d’autres organisations continuaient la mobilisation par des festivités et spectacles sur le pont Wilson sur la Loire avec des débats et prises de parole.

Une manifestation, colorée, dynamique, rajeunie.

Le Parti a diffusé le tract du 1er mai et le journal et exposait ses mots d’ordre sur un panneau contre les licenciements et contre la guerre au Mali.

Paris

Place de la République à Paris, en ce 1er mai 2021 les militants-es étaient contents de se retrouver. Le 1er mai 2020 ayant été confiné, rares avaient été celles et ceux qui s’étaient affranchis de l’interdiction.

Mais comme pour bien montrer que les « bonnes vieilles » habitudes policières étaient toujours de rigueur, l’arrivée sur la place de la République était très encadrée par les forces de l’ordre.

Avec les gens du spectacle (très nombreux), les collectifs des organisations étrangères… quelques banderoles de syndicats d’entreprises et une dénonciation partagée de la future loi de l’assurance chômage affichée sur des panneaux, des banderoles et à travers les slogans… sans oublier la référence à la Commune sur des badges ou sur des panneaux brandis à bout de bras…petit à petit les cortèges se sont mis en place derrière les camionnettes sono des organisations (CGT, FO, Solidaires, FSU) qui appelaient ensemble à cette manifestation du 1er mai.

Mais encadrée sur les côtés par des cordons de CRS, la manifestation a à peine dépassé la station de métro Oberkampf. Ce que l’on a coutume d’appeler le « cortège de tête » (c’est-à-dire plusieurs centaines de personnes en amont de la banderole de tête) était régulièrement pris à partie par les forces de l’ordre qui fonçaient dans les rangs afin d’exfiltrer tel ou tel manifestant qu’elles avaient visiblement repéré. Pour couvrir leur retraite elles faisaient usage de grenades de désencerclement et de gaz lacrymogènes.

Pendant deux heures la manifestation est restée ainsi bloquée dans le boulevard Voltaire entre les stations de métro Oberkampf et St Ambroise. Ce déferlement de violence policière a eu pour conséquence de débander la manifestation et d’en clairsemer quelque peu les rangs. Mais la volonté « coûte que coûte » d’aller jusqu’à la place de la Nation était bien là. « Vous ne nous empêcherez pas de manifester »; « Les jeunes dans la galère, les femmes dans le précaires, les vieux dans la galère, de cette société là on en veut pas »; étaient largement scandés, notamment par la camionnette sono de l’Union régionale Ile de France CGT.

Avec sang-froid les camarades du parti et les ami-es ont assuré la sécurité de notre stand situé à mi-chemin entre Oberkampf et St Ambroise. Entre deux interventions des CRS nous avons diffusé le tract du 1er mai, vendu le livre de Marx « la guerre civile en France », la revue « rupture » consacrée à l’enseignement, le document du Congrès… Malgré cette situation particulièrement tendue, nos camarades ont pu avoir de nombreux échanges avec de jeunes manifestants sur la Commune de Paris, sur notre parti… Jeunes qui, il faut le souligner, étaient très nombreux dans cette manifestation du 1er mai.

Une fois que le cortège de la manifestation a pu reprendre sa marche, des camarades ont rejoint ses rangs avec des panneaux pour dire « Non aux licenciements » et exiger de « l’argent pour la santé pour l’école et pas pour faire la guerre au Mali ».

Place de la Nation des éléments infiltrés, s’en sont pris aux camionnettes de la CGT et à ses militants faisant des blessés. Des agressions que nous condamnons vivement et qui venaient en quelque sorte parachever les provocations de la police du début de manifestation.

Pau

1.500 personnes ont manifesté à Pau pour la journée internationale des travailleurs. Nous étions présents aux côtés des premiers et seconds de corvées, non reconnus, « sous-payés », aux côtés des travailleurs de la culture, et de tous ceux qui contestent et résistent à la gestion capitaliste de la crise sanitaire et économique. CGT, FO, Solidaires, FSU, ont réussi à mettre dans les rues de Pau les militants syndicalistes, et tous ceux qui se battent sur les différents fronts de mobilisation. C’était une manifestation de travailleurs et une manifestation populaire qui a sans aucun doute, « regonflé » les militants.

C’est pourquoi, ce 1er mai a été marqué par son dynamisme : nombre de militants se sont retrouvés, après des mois d’isolement, et ont discuté et échangé avec leurs amis de lutte, sur la situation politique et syndicale dans le pays et le monde. Beaucoup de militants ont été agréablement surpris du nombre de manifestants et le cortège compact, était hérissé de très nombreux drapeaux d’organisations, de syndicats, de partis politiques.

La CGT Spectacle très fortement mobilisée a donné le ton en rendant à la manifestation un caractère festif et populaire. En grève depuis cinquante jours, les militants donc beaucoup occupent les lieux de culture, ont tenu un stand au début de la manifestation et à la fin et tout au long, un orchestre animait la manifestation. Il y avait foule pour signer la carte postale à Macron. D’autres secteurs, étaient également présents : les travailleurs de la Santé, notamment ceux de l’hôpital de Pau, celles et ceux de l’ADAPEI, et des travailleuses de la CGT Action sociale, les travailleurs de la CGT Energie sont venus manifester en tenue. Le cortège de Solidaires étudiants était également actif.

L’AFPS s’est fortement mobilisée pour la libération de Georges Abdallah. Plus d’une centaine de signatures de cartes postales ont été réalisées à sa table de propagande et dans le cortège, le drapeau de l’AFPS a donné une dimension internationale à la mobilisation.

Notre Parti a tenu son stand autour de son mot d’ordre du jour : « de l’argent pour la santé et l’éducation, pas pour les actionnaires, pas pour faire la guerre » ! Nos militants ont distribué plus de 500 tracts et popularisé la Forge et la revue sur l’éducation en système capitaliste, qui a suscité de l’intérêt, notamment auprès d’enseignants. Nous avons étrenné notre nouvelle banderole.

Toulouse

Beaucoup de manifestants ont répondu présents dès la première heure de la manifestation à l’appel de CGT FSU Solidaires, malgré un temps menaçant. FO avait aussi mobilisé. Au final, le cortège a rassemblé environ 5000 à 6000 personnes.

Beaucoup de secteurs représentés ; éducation, aéronautique, jeunes CGT, cheminots, social, DAL, Amnesty international, Gilets Jaunes, la culture… La dénonciation des attaques contre l’assurance chômage était présente. Plusieurs banderoles étaient déployées sur les côtés de la manifestation : théâtre, collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah et celle du collectif stopfrançafrique avec la banderole « Dehors les troupes françaises du Sahel et d’Afrique » en début de manifestation auquel nous participons pour le PCOF. Collectif où, aux cotés des Amis du monde diplomatique, d’ATTAC, de Survie, de la Ligue panafricaine umoja, du NPA, quelques camarades ont diffusé le tract du collectif demandant le retrait des troupes du Sahel et d’Afrique. Afin d’être identifiés par les manifestants plusieurs membres du collectif portaient sur eux des panneaux avec l’affiche du collectif que nous collons en ce moment sur les murs de la ville. Quelques amis sont venus soutenir cette action. Parallèlement nous avons diffusé notre tract puis défilé avec panneau et journal.

Les partis politiques, FI, NPA, LO, PCF, PCRF ont également défilé.

Le 1er MAI  a eu lieu à  BORDEAUX, après les menaces d’interdiction

Malgré les tentatives d’annulation de la manifestation par la préfecture, ce sont près de 5.000 personnes, à l’appel de trois syndicats dont la CGT, qui ont défilé aujourd’hui à Bordeaux pour cette journée de lutte pour les droits des travailleurs.

En effet, vendredi à midi, l’UD CGT de la Gironde apprenait qu’un arrêté d’interdiction de la manif’ avait été pris par la préfecture le jeudi 29, pour un parcours dont la demande d’autorisation avait été déposée le 19 avril ! Action de l’intersyndicale devant la justice pour pouvoir manifester. La veille au soir du 1er mai, vers 19h, les bases syndicales ont eu la satisfaction d’apprendre que la manifestation aurait lieu.

Ce fut une belle manifestation où slogans, revendications, banderoles résonnèrent dans les rues de Bordeaux jusqu’à 14heures. Parmi les entreprises ou secteurs en lutte présents dans la manifestation, il y avait les travailleurs de l’entreprise du Bassens, CEREXAGRI du groupe UPL (multinationale de la chimie 5ème mondiale des phytosanitaires, cf article dans le prochain LF) qui ont fait 20 jours de grève pour obtenir la satisfaction de leurs revendications. Il y avait également les intermittents du spectacle avec la CGT-Spectacle, une camionnette à plate-forme remplie de musiciens et d’autres artistes animant tout un secteur du cortège. Les ex-Ford-Getrag aujourd’hui MAGNA qui font face à une vague de répression touchant 2 délégués syndicaux CGT et un FO (1) étaient présents aussi ; les « oubliéEs du Ségur » sont toujours mobilisées, ainsi que les travailleurs de l’énergie, qui se battent contre le plan Hercule.

De nombreux jeunes étaient partout dans le cortège. L’UJR y était avec son journal Le Fil Rouge. L’organisation Femmes Egalité portait les revendications des femmes des quartiers populaires et celles des « oubliées du Ségur ». Le MBDHP section Aquitaine y a diffusé un tract dénonçant la politique de l’impérialisme français et l’amalgame « immigrés-terroristes ». Le drapeau du parti, son journal LF et son tract diffusé du départ de manif jusqu’à la fin fut bien accueilli. Ce défilé montre une dynamique de lutte dans de nombreux secteurs.

  • Il y a un deuxième rendez-vous le 4 mai à 10h devant l’usine 65 rue DUVERT 33 Blanquefort, où le parti était déjà en soutien la semaine passée)