Grève aux urgences de l’hôpital Purpan à Toulouse

Le gouvernement persiste à vouloir imposer le SNU. Communiqué du collectif « non au SNU »
7 juillet 2022
La Tunisie à la veille de jours sombres : appel à la RÉSISTANCE
12 juillet 2022

Depuis plusieurs mois, voire des années, les patients affluent, la population augmente, Covid, services psychiatrique insuffisamment pourvu, fermeture de cliniques, manque de médecins de ville, « on voit affluer surtout les plus pauvres » c’est un problème politique important.

Depuis plusieurs années les personnels du service des urgences de l’hôpital Purpan alertent sur les conditions de travail et la mise en danger à la fois des patients et des personnels.

Plusieurs alertes CHSCT pour danger grave et imminent (DGI) ont été déclenchées mais la direction reste sourde face aux constats évidents de la situation.

Grève totale sur 1 jour dans la semaine : une première !

Le 7 juin, journée nationale de grève et de protestation dans la santé, les soignants des urgences Purpan ont décidé de se mettre en grève totale sur 1 journée dans la semaine

Les personnels réclament avant toute chose le recrutement de 2,5 infirmières et 3,5 aides soignantes pour pouvoir assurer de meilleures conditions de travail et d’accueil des patients.

Devant le refus de la direction de répondre à ces exigences, le service des urgences a décidé de faire une grève totale sur 1 jour dans la semaine le lundi. Une chose rare dans ce secteur d’activité où la plupart du temps la grève ne se traduit pas par une absence totale du personnel tant la culpabilisation et l’inquiétude pour la sécurité des patients prennent le pas sur toute absence réelle des soignants.

Les grévistes doivent se déclarer 48h à l’avance et prévenir leur hiérarchie par mail ou téléphone. Ces 48h de délai l’administration les utilise pour mettre en œuvre des procédures d’assignation : mise en demeure des grévistes déclarés par document officiel transmis soit sur le lieu de travail soit au domicile par huissier pour les contraindre à venir travailler.

Si les 2 réunions de négociations ont permis d’obtenir 1 infirmière et 2 aides soignantes on est encore loin des exigences posées par la grève : les plannings qui doivent couvrir la présence à tour de rôle, H 24 et 7 jours sur 7, plus les remplacements de congés ou absences maladie, nécessitent que les revendications soient satisfaites.

Un problème récurent qui touche tous les territoires et tous les hôpitaux et nous concernent toutes et tous.

Le 7 juin c’était aussi les personnels de l’hôpital psychiatrique de Marchand qui étaient en grève et dans la rue, puis ce fut l’hôpital de Rangueil qui a suivi pendant quelques semaines le mouvement. Dans un contexte où nombre de services d’urgence ferment dans de nombreuses villes, la question de la prise en charge de la santé devient un énorme problème.

Le rôle des usagers dans le soutien à ces mouvements semble aussi primordial ; ils ont objectivement intérêt à l’obtention des personnels nécessaires à leur soins et à ceux de leurs proches.

Éléments recueillis auprès d’une amie gréviste.