Grève avec occupation des travailleurs de Linde Gas

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L’allemand  LINDE  «  mangé »  par  l’américain PRAIXAIR

Fusion par concentration de capitaux = la casse pour les travailleurs et les dividendes augmentés pour les actionnaires !

Sur le site Linde Gas de Bassens, en zone portuaire de Bordeaux, la grève, avec occupation du site depuis vendredi 19 mai, se poursuit et se poursuivra les jours prochains, pendant que les négociations entre l’intersyndicale et la direction de Linde se mènent au niveau national. Bassens, Sète, Nancy, Baou Roux, Berre… : plusieurs sites de production et/ou de stockage et distribution du gaz médical, agro-alimentaire et industriel sont dans l’attente pour savoir si oui ou non l’emploi est sauvegardé. Le but affiché de la direction est celui-ci : baisser la masse salariale pour augmenter ses profits, alors que ce gros groupe affiche une rentabilité de 27,7%, presque autant que les produits de luxe. Telle est, a toujours été et restera la logique capitaliste ! Il n’est que de relire K. Marx : « Salaire, prix et profit ».

A Bassens, une trentaine de salariés mobilisés, depuis fin avril, ont alerté sur leur situation précaire. Le groupe emploie des centaines de personnes sur le territoire, et fait partie d’un ensemble européen, implanté en RFA, en Espagne, en Angleterre, etc… Son prédateur nord-américain, selon la vieille méthode éculée passant par les fonds de pension, veut l’avaler après avoir manœuvré les mois précédents pour en exclure ou faire partir tous les cadres dirigeants hostiles à cette opération financière, au détriment de l’outil industriel et donc au détriment des emplois. 

Les « nouveaux cadres » Linde sont déjà aux ordres, au service du plan PRAIXAIR de restructuration totale du groupe dans toute l’Europe et proposent des solutions opposant tel site à tel autre. L’intersyndicale France a su garder l’unité des sections syndicales entre elles, contre la fermeture de tel ou tel site. Mais les propositions « négociées » au cas par cas laissent planer des doutes forts sur la pérennité des emplois de plusieurs sites (Sète, Berre, Porcheville, etc…) sans parler du but de fermer 2 sites dont celui de Bassens, précisément.

Automatisations, externalisations, suppressions de postes, tous ces chamboulements arrivant en même temps que le plan social, il y a de quoi se frapper la tête contre les murs ! Même des changements de rythmes de travail sont craints (3×8 remplaçant des 2×8 avec moins de personnel) … et sont proposés à négociation avant le P.S.E.

A Bassens, comme dans les sites plus importants, le taux de grévistes oscille entre 80 et 90%, la CGT étant le principal syndicat dans le groupe Linde Gas. Nous avons été accueillis par le comité de grève, ce midi 22 mai, puis un petit casse-croûte ensemble avant d’être invité à suivre l’intersyndicale en « conférence téléphonique », avant que de nouvelles négociations aient lieu en fin de journée avec la direction.

Rendez-vous mercredi matin avec le comité de grève…

Correspondance Bordeaux