Grève victorieuse des travailleurs de STLG (94)

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 Après la grève pour les papiers, la grève pour le respect de la convention collective.

L’année dernière, le 12 février 2018, pour leur régularisation, les travailleurs sans papiers de chez STLG à la Queue en Brie (94), trieurs des gravats pour la plupart, se mettaient en grève pour leur régularisation, avec « les 160 » de sept autres entreprises, sur cinq départements de l’Ile de France.
Bien évidemment, même après l’accord passé avec le ministère le 26 mars 2018, faisant injonction aux préfectures de régulariser les travailleurs en grève, il a fallu attendre des mois pour que la Direccte et la préfecture assument concrètement cette obligation et finissent par délivrer les papiers en bonne et due forme.
Les travailleurs ayant repris le travail ont su déployer des tonnes de patiente en attendant leur papier et l’administration visiblement a fini par les leur délivrer avec des tonnes de réticence.
Mais une fois en poche, les questions concernant les salaires, les conditions de travail se sont posées, comme il sied à tout travailleur conscient de ses droits.
Le 12 février 2019, un an jour pour jour après la grève pour leur régularisation, les travailleurs de STLG avec la CGT se mettaient à nouveau en grève, mais cette fois ci pour obliger la direction de l’entreprise à appliquer la convention collective nationale des déchets.
A STLG exiger l’application de la convention collective après la régularisation, c’était, ni plus ni moins une deuxième révolution.
Mais une révolution d’autant plus nécessaire que les conditions de travail y sont particulièrement pénibles. Le tri des gravats et déchets se fait à la main. Il n’est pas rare de tomber sur de l’amiante, quand ce n’est pas sur des morceaux de pierres tombales et bouts de cercueils détruits avec ce qui va avec, provenant des « bennes cimetière » comme les appellent les travailleurs.
Le tout en plein air, qu’il vente, qu’il pleuve, qu’il neige ou sous un soleil de plomb. Dans un espace somme toute assez réduit, où vont et viennent les camions-bennes sans trop se préoccuper de ceux qui sont à la peine sur les tas de gravats et de déchets.
Et pour couronner le tout, dans des rapports avec la direction et l’encadrement particulièrement violents, marqués par une volonté de mépriser et d’humilier en permanence.
Bref, une de ces petites entreprises comme il en existe beaucoup dans le déchet, mais certainement une des plus rétrogrades.

Le protocole de fin de grève signé par le syndicat CGT, les travailleurs ont arraché:
– la prime de fin d’année de 2018 au prorata des mois travaillés depuis leur régularisation
– la mise en place du 13ème mois à compter du 01/01/2019,
– la prime de salissure conventionnelle,
– le versement de la prime de transport,
– l’indemnité de panier journalière ;
– le respect de la mensualisation.

Et les prud’hommes trancheront pour le gros paquet d’heures supplémentaires non payées de l’année 2018.

La fin de cette grève relativement éclair, où nombre de militants-es et de structures CGT qui s’étaient déjà impliqués dans celle de 2018 avaient tenu à nouveau à en être, fut fêtée comme il se devait.

Correspondance cellule 29 mai