Grèves et manifestations pour l’augmentation des salaires, des pensions, des bourses et des allocations

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Le 29 septembre à Guingamp

Les grèves et manifestations du 29 septembre étaient centrées sur l’augmentation des salaires. C’est une question qui cristallise l’affrontement de classe entre le Capital et le Travail. C’est une bataille qui se livre dans les entreprises du privé, les services publics, à travers des centaines de mouvements de grèves, de débrayages, allant de quelques heures à des journées entières. Elle va se poursuivre, car les hausses des prix vont continuer – ceux de l’alimentation vont encore grimper et l’annonce de la hausse de 15% des prix de l’énergie pour janvier vont aggraver la situation des masses populaires. Cette journée de grève et de manifestation a montré le degré de colère et de détermination de larges secteurs de travailleurs et travailleuses du privé et du public, qui ont exprimé ensemble cette exigence.

Elle a également permis que s’expriment les colères contre l’aggravation toujours plus forte des conditions de travail dans de nombreux secteurs, notamment dans la santé, les métiers de l’aide à la personne, dans ceux de l’enseignement – enseignants, et toutes les catégories de personnels qui y interviennent – dans le « social » qui n’arrive plus à faire face à la pauvreté qui explose, et les inquiétudes de la jeunesse des lycées pro, des étudiants « sans-facs », sans salles de cours… et de tous ceux et celles qui peinent à se nourrir, à se loger…

Autre point qui a pris de l’importance ces derniers jours ; celui de la contreréforme des retraites que Macron s’obstine à vouloir imposer, alors que le refus est massif.  Ce sont aussi bien le fond – l’allongement du départ à la retraite – que la « méthode » – le simulacre de « concertation » et le recours au 49,3 – qui sont rejetés.

Les camarades du parti ont mobilisé, dans les entreprises et sur les points de diffusion, dans les quartiers, pour cette journée. Ils ont diffusé des tracts et La Forge de juillet-août qui en fait sa « une », notamment à la fête de l’Huma, mi-septembre. Ils ont diffusé dans toutes les villes où il est présent le tract national spécialement rédigé pour cette journée de grève et de manifestation, comme le montrent les correspondances qui suivent.

Paris : manifestation combative, forte colère

La manifestation parisienne était ouverte par la CGT. Si des centaines de personnes s’étaient portées devant le carré de tête, le cortège syndical était très dense et très dynamique, avec des groupes compacts derrière les banderoles, reprenant les mots d’ordre lancés au micro. La manifestation avait un caractère très militant, traduisant la volonté « d’en découdre » avec le gouvernement et avec Macron et ses provocations. La question de l’augmentation des salaires était reprise par des banderoles, des panneaux, dans les discussions, et il était clair que les manifestants « étaient là pour cela ». Les provocations macroniennes, notamment celle sur la contre-réforme des retraites qu’il veut imposer, ne font qu’alimenter la colère sociale. Il est clair qu’il faudra se battre dur contre ce gouvernement au service des monopoles et des actionnaires.

Parmi les cortèges importants, les personnels de l’éducation nationale étaient très nombreux, avec une présence significative d’Atsem et de différentes catégories de travailleurs qui intervient dans les établissements scolaires, de la maternelle aux universités. Les personnels de la santé, de la RATP, les cheminots, ceux de l’audiovisuel public, se sont retrouvés avec ceux su secteur social. « C’est la première fois que les personnels du samu Social, ceux d’Emmaüs, manifestent » nous disait une militante de l’action sociale.

Le « privé » était aussi présent, en particulier les militants CGT de l’automobile, notamment ceux de Stellantis, ceux des grands groupes de l’armement (Thalès, Safran, Snecma…), des banques et assurances, du commerce (Carrefour…) …

Les militants du syndicat CGT PSA-Poissy ont tenu un point de diffusion, pour dénoncer l’exclusion de la CGT des militants du syndicat, notamment du secrétaire général et du délégué syndical central du groupe, JP Mercier, militant connu de LO. C’est tout le syndicat « historique » CGT de Poissy qui se trouve exclu de la CGT. En effet, comme l’explique le tract diffusé par la CGT Poissy dans la manifestation, la fédération de la métallurgie a créé un autre syndicat CGT sur le site. Elle s’appuie sur ce fait pour dire qu’il ne peut y avoir qu’un seul syndicat CGT dans une entreprise et a assigné en justice les responsables du syndicat CGT/PSA (historique) pour leur ôter le droit de se réclamer de la CGT. Si la décision du tribunal de Bobigny qui statue le 20 octobre va dans ce sens, les mandats syndicaux de JP Mercier et des autres militants tombent.

Notre parti avait un stand et une équipe efficace de diffuseurs, qui ont distribué tous les tracts. Les mots d’ordre pour cette manifestation étaient repris par des affiches. Beaucoup de discussions avec les militants qui connaissent des camarades syndicalistes du parti.

A la RATP, mobilisation pour les salaires et contre le démantèlement… qui se poursuit

Ce 29 septembre les travailleurs de la RATP au matin, à l’appel de la CGT avaient rendez-vous aux ateliers de Championnet dans le 18ème arrondissement de Paris avant de rejoindre la manifestation parisienne.

Cet atelier historique de la maintenance des bus est appelé à être le tout premier filialisé dans le plan de démantèlement de l’entreprise.

Pas mal de monde d’un peu de tous les secteurs de l’entreprise pour dénoncer le démantèlement et la filialisation et pour exiger l’augmentation des salaires.

Après les prises de parole, un cortège s’est formé, avec en tête, la banderole du Collectif CGT. La manifestation, emmenée notamment par les ouvriers de la maintenance du métro et du RER, partie des ateliers s’est rendue à la gare du Nord, en scandant : « non au démantèlement, oui au service public »; « de l’argent il y en a dans les caisses du patronat ».

Ce 30 septembre au matin, avec la section CGT de l’atelier de Sucy (94) en charge de l’entretien des trains de la ligne du RER A, les travailleurs poursuivaient le mouvement de grève. Autour de leur braséro, ils accueillaient leurs camarades de la CGT Bus.

Blois

Les trois manifestations sur le département du Loir et Cher (41) qui ont eu lieu à Blois, Romorantin et Vendôme ont rassemblé plus de 1000 manifestants.

A Blois quelques 650 personnes se sont rassemblées Place de la Résistance avec une bonne participation d’entreprises du secteur privé comme de l’Education nationale et du secteur médico-social.

Une cinquantaine de travailleurs de l’entreprise GXO logistique avaient décidé de rester sur leur piquet de grève devant leur boîte. Dès le 28 septembre l’intersyndicale (CGT, FO, CFDT et CGE-CGC) avait appelé les salariés du groupe (5000 salariés) à faire grève pour les salaires. Sur le site de Villebarou (41) « c’est la première fois qu’il y a un mouvement de grève » a déclaré le représentant syndical CGT. Les négociations avec la direction débutent aujourd’hui 30 septembre au siège.

A l’issue de la manif une délégation de l’UD CGT avec des responsables de syndicats du bâtiment, de la centrale EDF de Saint Laurent et la métallurgie (Valeo Métallurgie) sont allés soutenir les grévistes.

Les Aides à domicile de l’ADMR du département étaient nombreuses dans la manifestation. Elles étaient venues aussi avec l’UL CGT de Vendôme et le syndicat CGT de THALES.

Tours

Dans les rues de Tours

C’était une bonne manif à l’appel de la CGT, FSU et Solidaires, qui a rassemblé près de 2000 personnes à Tours, surtout des actifs. Pour bon nombre de manifestants, l’absence de FO n’était pas comprise même par des adhérents qui étaient présents dans la manif.

Au dépôt de la SNCF de St Pierre-des-Corps la quasi-totalité des grévistes étaient dans le cortège. Les travailleurs grévistes des grandes entreprises comme SKF, Michelin, Eiffage, Fareva… étaient également présents. Certaines ont connu des grèves avant ce 29 septembre. A SKF après plusieurs jours de débrayage, la direction avait concédé 800€ d’augmentation en prime y compris pour les 284 intérimaires, ce qui est à souligner !

Chez les communaux de Tours, les travailleurs ont obtenu 120 € d’augmentation.  Le Conseil Général, a préféré prendre les devants quand il a senti que la colère montait : il a accordé 100 € avant tout mouvement.

Dans l’éducation nationale de nombreuses classes étaient fermées.

Dans le médico-social, la question des 183 € du Ségur non accordés à tous, reste posée et s’exprimait dans la manifestation. Il y a déjà eu les journées nationales d’action comme les 22 et 27 septembre et pour nombre de salariée.es, comme par exemple pour celles et ceux de la « Rééducation professionnelle et sociale » en direction des personnes handicapées (ARPS), il va falloir « remettre le couvert ».

Les camarades du parti diffusaient le tract national et ont vendu le journal 

Dans le Cher

La journée de grève et de manifestation du 29 a été un succès qu’il faudra poursuivre pour ancrer le mouvement de grève dans les entreprises et être plus nombreux dans la rue. Il y a eu 1500 manifestants dans le Cher sans compter bon nombre de grévistes restés dans les entreprises ou en piquet de grève.

C’est donc une rentrée sociale réussie, à l’appel de la CGT, Solidaires et FSU, avec 700 manifestants à Bourges, avec les mots d’ordre sur l’augmentation des salaires, du point d’indice et des pensions.

En tête de manifestation, il y avait le syndicat des métaux de Bouges avec les grévistes de l’usine Auxitrol, où un secteur de production sur 2 était en grève, avec ouvriers et salariés des bureaux. Ils étaient suivis d’un cortège fourni des cheminots en grève massive, d’un cortège important d’enseignants, et de celui des salariés grévistes de la grande usine MBDA (armement), de ceux de Michelin, puis celui des travailleurs de la Santé. A noter la présence d’un bon nombre de jeunes. A souligner également, la nouvelle grève massive des ouvriers de l’usine Triballat (produits laitiers) à Rians, qui étaient restés sur leur piquet de grève. 

Le tract du Parti a été particulièrement bien accueilli et a servi de base aux discussions sur nos positions politiques dans bon nombre de cercles qui se formaient pendant  le rassemblement et en fin de manifestation. Le critique de l’initiative de la FI (absente du cortège) est revenue souvent dans les discussions.

Succès à Vierzon

Fort de 600 manifestants, le cortège a rejoint l’hôpital en grève pour exiger les moyens humains et matériels promis. La secrétaire de l’UL CGT donnait le ton ; « Il faut se mobiliser, se rebeller, se révolter pour obtenir  satisfaction, nous n’avons pas le choix ».

Les métallos étaient en nombre dans la rue avec 50% des ouvriers de Paulstra Hutchinson,( filiale métallurgiste de TotalEnergies), en grève décidée en assemblée générale payée. Une grève de 72 heures du 27 au 29 septembre à l’appel de la coordination  CGT du groupe de la chimie. 

Succès à Saint Amand

200 manifestants avec une mobilisation des grévistes de l’APEI du Verdier (Parents des Enfants Inadaptés) pour la prime de transport, le forfait mobilité durable et qui refusent les 4% d’augmentation, qui laissent les salaires sous le smic. Il y avait également des métallos en grève à Inveho (fabrication de wagons à Orval) et à Smurfit à Bigny.

Pau

Malgré le mauvais temps, nous étions environ 1500 dans les rues de Pau, ce qui est important.

La CGT formait les 2/3 du cortège, la FSU et Solidaire, le dernier tiers. Très forte mobilisation des ouvriers de Messier, Turboméca, Toray, Arkéma, et de nombreuses entreprises plus petites, mais aussi beaucoup de la santé des auxiliaires de vie, du secteur médico-social; forte mobilisation des services publics et territoriaux, de la STAP (transports), sans oublier les retraités.

Mobilisation modérée mais visible des travailleurs de l’éducation nationale, avec notamment le mot d’ordre « non à la casse du lycée pro ». Dans le collège d’Orthez, il y a eu environ 70% de grévistes. Etaient également présents, de nombreux militants de la Fac: professeurs, administratifs, étudiants, doctorants, de SUD-FSU ou de la CGT.

Au niveau politique, forte présence du PCF avec stand et diffusion de tracts, qui faisait bande à part de la banderole de la NUPES où les militants d’Ensemble-FI-GDS mobilisaient pour le 16 octobre et faisaient signer la pétition pour taxer les superprofits.

Tous savent qu’il s’agit d’ un tour de chauffe en vue des mobilisations à venir, notamment cutour de la contre réforme des retraites.

Notre parti était présent avec son stand, sa sono et la diffusion du tract.

Beaucoup de discussions avec des anciens, heureux de nous revoir et des jeunes de la mouvance libertaire. Nous avons vendu et quelque fois donné des La Forge de septembre, et diffusion de plus d’une dizaine d’anciens numéros.

La revue « éducation en système capitaliste » continue à intéresser, aussi bien des enseignants que des jeunes. Celle sur « les changements dans l’appareil de production » commence à être diffusée.

Bordeaux

Entre 7.000 et 9.000 manifestants à Bordeaux !

Ce 29 septembre aura été marqué par une bonne mobilisation de rue pour exiger des augmentations de salaire à la hauteur de l’inflation généralisée, tous secteurs confondus.

Les confédérations CGT, FSU et Solidaires plus les organisations de jeunesse étudiante et lycéenne ont réussi à mobiliser largement. En tête de cortège, après la banderole unitaire, les personnels de santé et médico-sociaux étaient nombreux et bien audibles, tant leur situation est alarmante. Un nombre respectable d’enseignants ont aussi répondu présents. Les personnels portuaires de Bordeaux (dockers CGT et Port autonome CGT) ont aussi fait corps et masse. Les gaziers et électriciens CGT et retraités ont mobilisé. Plusieurs établissements scolaires tels le lycée Mauriac étaient représentés par banderoles ou panneaux. Les retraités étaient une nouvelle fois bien présents, avec une revendication supplémentaire, celle d’augmenter les retraites complémentaires bloquées depuis plusieurs années. La FILPAC et les Finances publiques CGT aussi. Quelques entreprises privées étaient représentées telles Dassault, Yara, …

Des jeunes travailleurs et travailleuses étaient nombreux dans les cortèges, que ce soient dans les cortèges de syndicats ou même sans syndicat. La jeunesse estudiantine aussi était là avec des revendications spécifiques sur les bourses, les loyers chers, les transports,…

Bref, une journée réussie.

Pour notre part, nous avions choisi d’innover en faisant un point fixe à 500 m après le départ de manif , avec drapeaux et panneaux fixés en hauteur sur la voie empruntée afin de rendre encore plus visible le parti, son journal La Forge et ses mots d’ordre. Plusieurs centaines de tracts furent diffusé au sein des cortèges, plusieurs La Forge vendues et une dizaine donnés. De nombreux autocollants contre la guerre en Ukraine, et les derniers pour le départ des troupes françaises du Sahel (du Mali, c’est fait ! Et on s’en réjouit).

Correspondance Cellule Sanz-Baena-Bravo Bordeaux

Toulouse

Plus de 4000 personnes ont manifesté à Toulouse jeudi à l’appel de CGT, FSU, Solidaires, pour revendiquer des hausses de salaires. Cette manifestation qui venait en quelque sorte « ramasser » ou « rassembler » les innombrables grèves pour les salaires qui se sont succédé depuis plusieurs mois dans les usines, le commerce, les services, etc. a mis en lumière un grand nombre des secteurs du public comme du privé. On pouvait remarquer la forte mobilisation des enseignants parmi lesquels les AESH qui ne lâchent rien depuis des mois pour faire connaître et défendre leurs revendications : salaires, conditions de travail, moyens…(voir ci dessous) 13 % des enseignants de l’académie étaient en grève. De même les ATSEM, qui elles aussi revendiquent de meilleurs salaires et conditions de travail depuis plusieurs années, étaient présentes et déterminées. Les travailleurs de la santé, notamment le secteur psychologie et psychiatrie, étaient nombreux et à l’offensive. Les travailleurs de la métallurgie, s’étaient regroupés avec leurs drapeaux : Airbus, Mécachrome, Cap Gemini, Safran, Latécoère…, un regroupement qui rappelle que lors des derniers mouvements de grève, en juin, des liens de solidarité se sont noués, liens indispensables pour gagner.

La Poste, les finances, les télécoms, EDF, les cheminots, les chercheurs, ceux nombreux de CEREMA (travailleurs sous la tutelle du ministère de l’écologie) sont venus dénoncer le manque de moyens.

Si les mots d’ordre n’ont pas forcément retentis, beaucoup avaient tenu à marquer leur présence et leurs revendications par des banderoles et des panneaux. Beaucoup de discussions sur la situation qui inquiète certes mais aussi révolte et pousse à chercher une analyse et une issue politique mettant en cause cette société.

Si les militants de nombre de secteurs étaient présents et identifiés on peut penser qu’un premier cercle autour d’eux avait aussi décidé d’être de la partie.

Pour notre part nous avons diffusé tracts et journaux qui ont trouvé un écho favorable, en témoignent les discussions que nous avons pu avoir et qui montrent une conscience et une envie d’avancer.

Pour rendre visible et faire connaître leur situation les AESH diffusaient dans la manifestation un flyer pour appeler à la semaine d’action qu’elles organisent avec la CGT, FSU, Sud et la FCPE.

Strasbourg

Succès de la manifestation et des mouvements

2000 manifestants à Strasbourg : « une grosse manif de rentrée » dit un militant CGT. Auxquels il faut rajouter les travailleurs en grève qui n’ont pas rejoint la manif.

La mobilisation a été importante. Le mouvement de grève a été suivi, avec un fort pourcentage de grévistes dans les écoles. Dans l’industrie aussi, l’appel à la grève a été suivi. Par exemple à Clestra à Illkirch, où la grève a été soutenue par une quarantaine de militants d’autres entreprises.

Un militant de la chimie nous dit que pour la première fois dans l’histoire de son entreprise, quelques personnes de son entreprise sont venues à la manif, et d’autres se sont mises en grève, sans venir à la manifestation. D’autres aussi ne sont pas venus travailler le 29 pour différentes raisons, mais ont tenu à marquer le coup.

A Supra, appel à la grève à l’usine le matin. Une heure avant le mouvement, la direction sort pour proposer une prime mensuelle pouvant aller de 150 à 300 €. Cela a désamorcé le mouvement, mais pas la détermination de la CGT qui explique la manœuvre de division de la direction et poursuit la lutte pour une réelle augmentation des salaires.

La CGT était là en force, en intersyndicale avec la FSU et Solidaires. Il y avait quelques drapeaux FO. Des organisations politiques, militants associatifs, retraités. La banderole commune de tête portait le slogan « Urgence : riposte sociale et écologique ». Cette urgence sociale, les militants et salariés présents l’ont traduite majoritairement par les revendications salariales et d’amélioration des conditions de travail.

Le carré de jeunes a ouvert la manifestation. 200 jeunes, syndicats étudiants, organisations politiques, travailleurs, lycéens, étudiants. Dynamique, en slogans, en musique. Et il y avait de nombreux jeunes dans le reste du cortège, salariés, précaires, militants.

Dans le cortège CGT, des banderoles ou des panneaux d’entreprises : Cheminots, Punch, Safran, Supra, et bien d’autres encore. L’agroalimentaire, la métallurgie, les transports, la FAPT, les Territoriaux, les HUS (Hôpital universitaire de Strasbourg), le Commerce, etc… ainsi que les UL, défilaient derrière le camion sono de l’UD 67.

Le secteur social, de santé, de l’éducation, le médico-social, formaient un grand pan du cortège. Atsem, Aesh, enseignants, orthophonistes, psychologues, infirmières, aides-soignantes, aides sociales, aides à la personne, etc. criaient leur colère, les manques de moyens pour la population, le manque de personnel, les conditions de travail insupportables et leur salaire de misère. Les femmes y étaient en grande majorité.

Des panneaux sur la question du logement, les conditions de vie dans les quartiers et contre l’augmentation abusive des charges locatives, ponctuaient la manifestation. Des militantes de Femmes Egalité portaient ces revendications aux côtés de l’amicale CNL qui avait mobilisé.

Notre parti a diffusé de nombreux tracts, plus d’une vingtaine de journaux et a vendu la revue sur « Les transformations en cours dans l’appareil de production capitaliste ». Des personnes étaient intéressées pour nos rendez-vous politiques, pour poursuivre les discussions.

Mulhouse 

Également un succès avec plus de 600 manifestants. La CGT Stellantis avait lancé un mouvement de grève bien suivi. Dans la manifestation, il y avait aussi des travailleuses sociales, éducatrices de jeunes enfants, assistantes sociales, dont certaines sortaient pour la première fois.

Grenoble

Une manif conséquente de plusieurs milliers de manifestants (entre 3 et 5 000 à Grenoble (plus un millier dans d’autres villes du département) : des entreprises, des services publics, mais aussi des organisations lycéennes et étudiantes, du Dal, d’associations de personnes handicapées … En tête de manif, un cortège de livreurs à vélos et motos en grève. Tous les média s’en feront l’écho. Leurs mots d’ordre (Livreurs précaires, livreurs en lutte, livreurs en grève… Fliqués, pressés et mal payés : les livreurs en ont assez…) ont été repris à la voiture à côté d’autres mots très combatifs exigeant l’augmentation des salaires, des pensions, des allocations et des minima sociaux pour manger, pour se loger, pour se chauffer se déplacer. Et cette résolution largement affirmée : aujourd’hui dans la rue demain dans les entreprises, on continue !

Une manifestation compacte
Le 28 les livreurs en AG préparent la grève et la manifestation du lendemain.

Lyon

7000 manifestants CGT, FSU, Solidaires, CNT. Cortège compact, pas mal de primo manifestants ! tous secteurs publics et privés représentés : enseignants, santé, social, livreurs à vélo, pompiers, culture, personnels de la petite enfance, commerce, territoriaux, cheminots… La pluie n’a pas calmé la colère ! Plusieurs sites de la chimie étaient en grève, grèves également dans l’éducation nationale et chez les territoriaux aussi…

Vosges

Avec ce 1er rendez-vous de rentrée, environ 350 personnes se sont retrouvées à Épinal ce 29 septembre, à l’appel de la CGT, FSU et Solidaires. Un cortège haut en couleur rouge avec parapluie et drapeaux la CGT, qui faisait l’essentiel du cortège. Les revendications portaient sur l’augmentation des salaires, sur l’emploi et les conditions de travail…Il y avait des salariés de la Santé, de l’Éducation Nationale, des salariés du département et une bonne délégation de retraités.

Il faut aussi notre que des débrayages ont eu lieu dans certaines entreprises. Ce fut le cas dans des sociétés comme Gantois Industrie (métallurgie), la fromagerie Rians à Neufchâtel, la Trane (climatisation) à Charmes et à Golbey. De même, à Raon l’Étape, 100% des travailleurs du centre de tri postal étaient en grève et ont rejoint le cortège, réclamant des salaires décents, étant actuellement à peine au-dessus du SMIC.

Oui, la réponse est dans la rue et dans les entreprises.