Halte à l’ingérence impérialiste au Venezuela, solidarité avec les forces démocratiques et révolutionnaires vénézuéliennes

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La situation s’aggrave au Venezuela : les forces de la réaction, soutenues par les puissances impérialistes, veulent renverser le régime en place. Celui ci a perdu une grande partie du soutien des masses populaires, du fait de l’aggravation constante de leurs conditions de vie et de la politique de conciliation avec la bourgeoisie et avec l’impérialisme du gouvernement Maduro, les deux étant étroitement liés.

Nous souscrivons aux positions exprimées par le Comité de coordination de la Conférence Internationale des partis et organisations marxistes léninistes et par les partis frères d’Amérique latine, dans le texte que nous reproduisons ci dissous.

Nous réaffirmons notre soutien aux forces progressistes, aux révolutionnaires, au parti marxiste léniniste du Venezuela et condamnons sans réserve les agissements de la réaction et des puissances impérialistes qui veulent renverser le gouvernement de N. Maduro pour le remplacer par un gouvernement totalement au service de l’impérialisme.

 

REJETONS L’INTERVENTION IMPÉRIALISTE A U VENEZUELA

ET CONDAMNONS LA VIOLENCE RÉACTIONNAIRE

Les événements qui se déroulent actuellement au Venezuela, montrent l’ingérence de l’impérialisme américain, des pays impérialistes de l’Union européenne, l’intervention de l’OEA et des gouvernements réactionnaires de l’Amérique latine. Ils démontrent l’utilisation de la violence réactionnaire de la part de l’oligarchie et de la réaction qui cherchent à rétablir leurs privilèges et mettre fin aux acquis sociaux produits dans une première étape par ce qu’il est convenu d’appeler la « Révolution bolivarienne ».

L’impérialisme américain ne tolère pas les mesures de réappropriation de l’exploitation pétrolière par le gouvernement vénézuélien et l’ingérence de la Chine dans l’économie vénézuélienne. Il intensifie ses efforts pour restaurer et développer ses intérêts dans l’exploitation du pétrole et des autres ressources naturelles du Venezuela et dans le contrôle de son marché.

La confrontation sociale et politique se déroule dans les rues et implique des millions de personnes ; de la classe ouvrière, de la jeunesse, des gens toutes les classes et couches sociales, les forces armées et la police, et, du côté de l’opposition bourgeoise, des éléments lumpen, agissant en tant que mercenaires.

Le gouvernement de Nicolás Maduro a fait la preuve de son incapacité à répondre aux besoins les plus urgents des Vénézuéliens, à jeter les bases de ce qu’ils appellent eux-mêmes un « développement endogène »; l’inefficacité de son administration et ses positions conciliatrices avec les patrons et les propriétaires ont permis la pénurie de nourriture, de médicaments, des articles de toilette. Il a laissé se développer les gangs criminels qui menacent gravement la sécurité. Il a fait croître de façon vertigineuse la dette extérieure et a ouvert le pays aux impérialistes chinois et russes. Il est impliqué à un haut niveau dans des circuits de corruption.

Le Venezuela est plongé dans une crise économique qui s’aggrave tous les jours ; ceci entraine le chômage massif et la cherté de la vie, provoque une inflation au-delà de 700% avec, comme conséquence, une dévaluation constante de la monnaie.

Ces circonstances sont exploitées par la réaction et l’impérialisme pour la manipulation idéologique et politique des centaines de personnes opposées au Bolivarisme, qui exigent la démission de Maduro et la tenue d’élections anticipées.

Les affrontements violents qui s’approfondissent quotidiennement, amplifient la crise politique et menacent de résoudre la crise en faveur de l’impérialisme, de l’oligarchie et de la réaction.

Nous avons fait valoir dans le passé que le Venezuela ne prenait pas le chemin de la révolution sociale, qu’il n’était pas en train de construire le socialisme, que la politique qui se déroulait là-bas ne dépassait pas le stade de transformations démocratiques. Ces assertions demeurent valables aujourd’hui.

Les travailleurs vénézuéliens désirent le changement, les avantages du socialisme qu’ils n’ont pas vus avec la « révolution bolivarienne » et le « socialisme du XXIe siècle » peuvent leur faire perdre espoir et les jeter dans les bras des éléments de droite.Les ouvriers avancés, les gens conséquents de la gauche, les démocrates et révolutionnaires, les marxistes-léninistes vénézuéliens sont entrain de lutter pour une alternative en faveur du présent et du futur des travailleurs et du peuple. Ils affrontent de grandes difficultés qui rendent très complexe le déroulement du processus révolutionnaire ; ils ont raison, et plus vite qu’on ne croit, ils conduiront la lutte pour la révolution et le socialisme et il ne fait aucun doute qu’ils triompheront. Les événements qui se produisent au Venezuela démontrent, encore une fois, que le populisme et le réformisme ne sont pas des réponses aux aspirations au changement des masses, ils montrent que la « révolution bolivarienne » et le « socialisme du XXI siècle » ne peuvent pas détruire les chaînes de l’exploitation capitaliste et de la domination impérialiste. Ils montrent qu’au Venezuela et ailleurs dans le monde, aujourd’hui et dans des moments différents de l’histoire, ils ne sont que l’expression d’un secteur ou d’un autre des classes dirigeantes qui se convertissent objectivement en soutien du système capitaliste.

Nous, marxistes-léninistes, réaffirmons nos convictions que seule la révolution sociale du prolétariat, seul le socialisme sont le moyen de parvenir à la justice sociale, à la liberté et la démocratie pour les travailleurs et le peuple, que seuls les ouvriers peuvent être les artisans de leur propre libération et avec elle, l’émancipation de toute l’humanité. Le Comité de Coordination de la Conférence internationale des partis et organisations marxistes-léninistes (CIPOML), la Réunion des Partis Marxistes-Léninistes d’Amérique latine, rejettent l’intervention impérialiste des États-Unis (Y compris la menace de l’imposition d’un blocus économique) et l’Union européenne, la complicité des gouvernements réactionnaires d’Amérique latine; Ils condamnent la violence réactionnaire de l’oligarchie et de la droite. Ils affirment que les problèmes du Venezuela doivent être résolus par les Vénézuéliens, par les travailleurs et le peuple.Nous exprimons notre soutien et notre solidarité avec la classe ouvrière et le peuple, les démocrates, les antifascistes, les forces de gauche et les révolutionnaires conséquents avec les révolutionnaires prolétariens organisés dans le Parti communiste marxiste-léniniste du Venezuela; nous étendons notre solidarité aux organisations du Front populaire et au processus unitaire des forces sociales et politiques de gauche qui se retrouvent dans l’Union Populaire révolutionnaire et anti-impérialiste, UPRA.

COMITÉ DE COORDINATION de la Conférence internationale des partis et organisations marxistes-léninistes

RÉUNION DES PARTIS MARXISTES-LÉNINISTES D’AMÉRIQUE LATINE

Quito, Juillet 2017