C’est dans le hall de la maison des syndicats que l’UD CGT du Val de Marne a convié les travailleurs sans papiers qui ont fait grève pour leur régularisation, les militants et les structures de la CGT engagés dans cette lutte de trois semaines, les organisations qui l’ont soutenue. Notre parti était représenté par plusieurs camarades, dont notre porte-parole.
128 travailleurs sont sortis de cette soirée mémorable avec le précieux papier, l’autorisation de séjour et de travail, qu’ils ont arraché au terme d’une lutte qui fera date. Chose inédite, la sous-préfecture a confié à l’UL CGT de Rungis et au collectif « migrants » de l’UD 94, la distribution de ces documents.
Nos lecteurs connaissent déjà le secrétaire général de l’UD, celui de l’UL de Rungis et le responsable de la commission « migrants » de l’UD, à travers les photos et les textes de notre site, qui a suivi ce mouvement depuis le début. Ils ont insisté sur l’unité, la détermination, la discipline et l’organisation qui ont permis cette victoire et sur l’important mouvement de solidarité qu’il a suscité. Les sommes collectées seront prochainement distribuées : il y a déjà 40 000 euros de collectés !
Ils sont entrés dans cette grève, en tant que sans-papiers : ils en sont ressortis, avec le document qui leur permet de ne plus être dans « en situation irrégulière ». Ils ont aussi la carte de la CGT : ce sont des travailleurs syndiqués qui vont renforcer l’organisation syndicale.
Voici quelques photos des différents moments de cette soirée
Cela fait déjà plus d’une heure que les grévistes chantent, dansent, dans le hall de la maison des syndicats de Créteil, ce jeudi 13 avril
Le secrétaire général de l’UD CGT 94, pendant sont intervention
L’intervention de Philippe Jaloustre, responsable « migrants » au niveau de l’UD 94
Le secrétaire général de l’UL CGT de Rungis, Thierry Lagaye
Le président du Conseil général du Val de Marne, Christian Favier
Moment important : celui où le gréviste signe la liste et reçoit le précieux document
A chaque appel d’un travailleur de la liste, ce sont les applaudissements, des photos, des poignées de mains…
Au milieu des applaudissements, une « bulle de silence », pendant laquelle quelques désormais « ex » travailleurs sans papiers, regardent ce papier qui permet d’ouvrir un autre avenir que celui de la peur du contrôle policier, un avenir qui va permettre de retourner un jour au pays, quitté depuis tant d’années.
La fierté et la joie de brandir ce document
Il est près de 20h, « on n’est pas fatigué »…