Jeudi 7: la colère monte et s’installe chez les travailleurs de Dumarey

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Vote de la grève illimitée devant l'entreprise

Devant l’entreprise, travailleurs et syndicats manifestaient leur détermination à mener le combat contre l’actionnaire Dumarey. Des interventions ont exprimé le ressenti des travailleurs et les syndicats ont donné les éléments de la discussion avec la direction. Celle-ci ne veut pas lâcher et compte faire durer la procédure jusqu’en décembre. Elle essaie d’agir à plusieurs niveaux : d’une part, créer une situation délétère en jouant le « pourrissement » ; d’autre part souffler le chaud et le froid. Elle a commencé à céder sur la prime supra légale, en la doublant (20.000 €) alors qu’il n’en était même pas encore question dans les instances. Le but : essayer de démobiliser et de diviser les travailleurs entre ceux qui sont concernés par le PSE et ceux qui vont rester. C’est ce qu’a dénoncé la CGT en appelant à rester unis et combattifs.

Les travailleurs ne sont pas dupes. Ils comprennent la tactique du patron. Certains ont pris la parole devant l’entreprise.

Intervention d’une ouvrière :

« On a donné tant d’années. 30 ans. Moi je suis foutue, j’ai mal partout. Beaucoup sont près de la retraite. Y’ a pas à attendre : arrêt total. Les syndicats seuls ne peuvent rien faire. Il y a nous, il faut se battre. Ils (Dumarey) ont du pognon. Il faut partir la tête haute. Faut voir, jour après jour, le temps passe et y’a rien. Y a des actions d’une heure et demi, ça ne sert à rien. Arrêt total, jusqu’à ce qu’ils crachent ce qu’il faut ».

Oui le capitalisme est bien un broyeur de vie et de santé !

Intervention d’un ouvrier qui appelle les syndicats à ne pas prendre de décisions sans consulter les salariés. « Le syndicat est un représentant. »

Ensuite le cortège part en manif sur la route principale en bloquant la circulation, au son de chants de lutte. On a pu entendre l’Internationale reprise par de nombreuses personnes. Puis, à l’heure du changement d’équipe, le cortège s’est rendu devant les bureaux et la DRH qui a pu entendre haut et fort les revendications. Ils sont ensuite entrés dans l’usine pour informer les autres salariés.

Le soutien extérieur était important

Beaucoup de militants étaient venus : Métallurgie (Hager, Safran, …), Chimie (PPT), Agro, Cheminots, Educ’action, FERC (enseignement supérieur et recherche), Interpro, et aussi d’anciens salariés de Punch. Les organisations politiques étaient présentes aussi.

Les syndicats ont remercié du soutien. Ils vont continuer le combat et bloquer, en se rassemblant dès le lendemain matin. Ils vont organiser la lutte sur la durée, appeler au soutien et donner de nouveaux rendez-vous.

La CGT conclut : « Il ne faut rien lâcher, on continue comme ça ! »

« On n’a pas le choix, il faut qu’on gagne »

Dernière minute : Des piquets de grève ont été mis en place dès vendredi matin à 6h