La cinquième journée de manifestation, le 16 février, était puissante

14/02 Rassemblement près du Parlement, en soutien au peuple palestinien
16 février 2023
Rendez-vous de La Forge, le 21 février à Bischheim (67)
18 février 2023

Manifestation intersyndicale à Albi, le 16 février

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Encore beaucoup de manifestants ce 16 février, partout, avec le succès de la manifestation d’Albi (50 000 manifestants pour une ville de 50 000 habitants) où les dirigeants nationaux de l’intersyndicale se retrouvaient derrière la banderole.

Le gouvernement essaie de focaliser l’attention sur les débats à l’assemblée nationale, multipliant les annonces de soi disant « améliorations » d’un texte qui devient de plus en plus incompréhensible. La droite détourne l’attention en focalisant ses demandes sur des aménagements en faveur des carrières longues, mais ne touche pas aux 64 ans, dont toutes les manifestations exigent le retrait pur et simple. Plus les Dussopt, Borne et Cie veulent « expliquer », plus ils s’enferrent, plus ils ajoutent les mensonges aux mensonges.

Le cycle de mobilisations depuis le 19 janvier est monté à des niveaux très élevés, tant au niveau du nombre de manifestants, que de l’ampleur des mobilisations dans tout le pays.

Cette vague de fond est portée par l’unité dans les mobilisations, les grèves, les manifestations, des ouvriers et des ouvrières, les premiers concernés par l’allongement des années de travail qui use et détruit, par la participation massive de toutes les catégories de travailleurs, hommes et femmes, des jeunes, jeunes travailleurs, étudiants, des retraités…  L’unité des organisations syndicales autour du « non aux 64 ans » favorise la mobilisation.

Ce ne sont pas les invectives et les manœuvres qui se succèdent à l’Assemblée qui feront reculer le gouvernement. Ce sont les grèves, les manifestations qui vont être déterminantes. C’est ce que pensent de plus en plus de travailleurs, qui parlent de « bloquer l’économie » comme d’une nécessité.

Cela va être le thème central des discussions qui vont devoir se mener dans les entreprises, dans les services… avec en ligne de mire, le 7 mars, journée de grève et de manifestation qui peut se prolonger en grève reconductible.

C’est à cela que nous appelons à travailler dans les prochains jours.

Les photos que nous publions sont majoritairement celles de nos camarades. Il y a aussi des photos des médias de province qui couvrent ce mouvement particulièrement puissant dans les villes et les régions.

Rhône-Alpes

Des manifestations toujours nombreuses, en pleine période de congés scolaires, toujours aussi déterminées dans toutes leurs composante, avec, pour tous, la volonté de travailler à la réussite d’une grève massive le 7 mars.

Parmi les éléments marquants : l’arrêt, dans l’Isère, de l’alimentation du réseau électrique par le barrage de Grand’Maison, la plus puissante usine hydro-électrique du pays, occupée depuis le 15 midi. Grève également dans de nombreux autres barrages de la région (Saint-Pierre-de Cognet, Saint-Georges-de-Commiers, Saint-Hilaire-du-Rosier, Beauvoir, Monteynard et Le Cheylas, dans l’Isère mais aussi Super Bissorte en Savoie, ainsi que Bolozon, Coiselet et Vouglans dans le Jura).

Barrage de Grand’Maison : «  64 ans, c’est NON »

En Savoie, la manifestation de Chambéry, dans l’après-midi, a été précédée, le matin, par une rassemblement de plus d’un millier de personnes (1500 selon l’intersyndicale) à Moutiers, en Haute Tarentaise. Le carrefour de l’Europe, où s’est déroulée cette manifestation est le point d’accès incontournable aux stations de Courchevel et Méribel où se déroulent actuellement les championnats du monde de ski alpin. A Saint Jean de Maurienne, la manifestation s’est déplacée jusqu’à l’autoroute qui mène à l’Italie.

Moutiers (73)

Dans l’Isère, de très nombreuses personnes (15 000 selon l’intersyndicale) ont une nouvelle fois défilé à Grenoble pendant que d’autres manifestaient dans les autres villes du département (toujours entre 2000 et 3000 à Bourgoin-Jallieu, 1500 à Vienne).

A Grenoble : « 64 ans c’est NON ! Retrait, retrait, retrait de la réforme des retraites!  »

Nos camarades ont diffusé La Forge et participé à l’animation des mots d’ordre dans le cortège syndical : « Les jeunes dans la galère, les femmes dans le précaire, les vieux dans la misère, de cette société-là on n’en veut pas, on la combat », « De l’argent pour les salaires et les retraites, pas pour les actionnaires et pas pour faire la guerre »

Les mots d’ordre portés par les livreurs à vélo , notamment le «  surexploités et mal payés, on ne va pas le faire jusqu’au cimetière »  sont passés dans le répertoire collectif !

Paris

Tête du cortège où défilaient la CFDT, les organisations de jeunesse, la CFTC, l’Unsa, le CFE CGC. Les stands des partis politiques (dont le nôtre) étaient regroupés dans la première partie du trajet.

Deux cortèges partis de la Bastille et qui ont rejoint la place d’Italie, quatre heures après. C’est dire qu’il y avait encore beaucoup de manifestants. Des dizaines de banderoles, de panneaux, des cortèges des syndicats identifiés par les chasubles des militants et encore énormément de blocs de manifestants sans sigle. Mais cette fois, autant devant qu’à la fin des cortèges.

Les étudiants et les jeunes, en nombre, scandaient les mots d’ordre avec enthousiasme. Toute la manifestation avait d’ailleurs cette caractéristique : bonne humeur et détermination, avec de nombreux quolibets sur la « surdité de Borne », les contrevérités des ministres…

Les cortèges syndicaux étaient fournis et compacts; la CFDT a encore bien mobilisé et dans le second cortège, avec Solidaires et la CGT, la combativité était forte.

Le parti a tenu son stand et les camarades ont assuré la diffusion dans les deux cortèges. Beaucoup de discussions : tous les tracts ont été diffusés et des journaux ont été vendus.

Strasbourg

La banderole de tête à Strasbourg, le 17 février

La détermination et la colère ne faiblissent pas !

La 5ème manifestation pour dire « NON aux 64 ans » a été un succès, avec 10 000 participants et des banderoles, drapeaux, slogans, panneaux à foison. Métallos, cheminots, travailleurs de l’agroalimentaire, Hôpitaux, travailleurs sociaux, enseignants, commerce, militants de la chimie, travailleurs de l’équipement environnement, territoriaux, FR3, services publics… ils étaient tous là.  Le carré jeunes très dynamique avec des étudiants et des lycéens, des retraité-e-s, travailleuses et travailleurs non organisés, quelques familles, des enfants ! Certes, moins de monde que dans les précédentes manifestations. Les vacances scolaires expliquent en partie. Mais il y a aussi les préoccupations des travailleuses et travailleurs, notamment sur comment tenir sur le long terme ? Le cinquième appel à la grève, ça chiffre pour des petits salaires. Mais on ne veut pas lâcher. On calcule pour savoir quelle manif on va faire et pour se réserver pour le 7 mars. Cela, la majorité des manifestants l’ont compris. Ils n’en veulent pas à ceux qui ne peuvent venir à toutes les manifs. Au contraire, ils veulent assurer la continuité, conscients que c’est un mouvement qui va durer.

La bourgeoisie, via les médias et les préfectures, essaie de démoraliser et de minimiser le mouvement par la « guerre des chiffres ». Sauf que la détermination ne faiblit pas.  « Nous ne faiblirons pas et nous attendrons les autres pour un prochain rendez-vous ». La détermination n’est pas liée aux nombres de présents car il s’agit d’une lame de fond de colère et de révolte, contre l’exploitation, l’injustice, le mépris, contre la galère…    

Les camarades du parti ont diffusé beaucoup de tracts, et nous n’en avions pas suffisamment. Beaucoup de discussions de fond aussi. Rendez-vous donné pour le 7 mars. D’ici-là des initiatives locales ont lieu (distribution de tracts, débat dans les entreprises, etc.)

Notre parti appelle à un nouveau rendez-vous politique de La Forge, mardi 21 février, pour discuter de la situation et organiser la suite de la mobilisation.

Cher

Le mouvement pour le retrait des 64 ans s’installe dans la durée à un haut niveau avec 8200 manifestants au niveau du département

A Bourges  un cortège massif de 3500 manifestants où les ouvriers du secteur privé grévistes sont en force. Dans la métallurgie, la lutte pour les salaires à l’occasion des NAO est inséparable de la lutte pour les conditions de travail et l’exigence du retrait des 64 ans. Le cortège du syndicat des Métaux de Bourges a gagné en nombre. Le caractère intergénérationnel de la manifestation du samedi est maintenu avec nombre d’enfants et nombre de panneaux manuscrits.

Vierzon 3 200 pour une ville de 36 000 habitants, avec dans le cortège qui apporte tout son soutien aux salariés de l’hôpital en grève. Il y a une augmentation des ouvriers de la métallurgie en grève à 90%.

A Saint Amand, 350 manifestants ce qui confirme l’importance du mouvement dans les petites villes rurales avec l’apport de la Confédération Paysanne

A Saint Florent, 150 avec les ouvriers de la métallurgie d’AFF en grève à 90%

La Guerche, 60 en majorité métallos.

Pau

7.000 manifestants à Pau mardi. Moins de monde mais une grande détermination des éléments présents avec des cortèges dynamiques. Tous les regards se tournent désormais vers le 7 mars et la perspective du blocage du pays. La CGT Energie et l’UL de Pau ont décoré le parcours de banderoles ainsi que le reste de la ville de Pau (les ponts des axes stratégiques) : « on bloque tout le 7 mars », « marre de simuler, je veux jouir de ma retraite », « il nous met 64, on lui met 68 ». Preuve de la motivation des équipes syndicales paloises afin de réussir le tournant de la mobilisation.  Le parti était présent, avec son tract (400 diffusés), son poste de diffusion, avec drapeaux et La Forge dont plusieurs ont été vendues.

Tours

Tours, le 16 février

Belle manif à Tours pour une période de vacances avec 5000 participants selon la CGT soit moins que les dernières manifestations contre la réforme des retraites. Si l’ensemble des entreprises et catégories habituelles de salarié.es publics et privés étaient dans la rue avec force banderoles et panneaux imaginatifs, on trouvait d’autres catégories impactées différemment par la réforme. Les retraités.es étaient encore nombreux.ses tout au long du cortège, des intermittents impactés dans leur retraite par la réforme du chômage, des auto-entrepreneurs…. La Confédération Paysanne a fait sensation avec son tracteur. Des étudiants et lycéens étaient aussi de la partie. Un jeune lycéen en fin de manifestation a scotché l’assistance avec un discours combattif et très s’adressant à tout le monde. Au total, une manifestation tout sauf défaitiste avec l’horizon du 7 mars pour partir dans le dur. 

Rassemblement organisé par le réseau « sortir du nucléaire »

La manifestation a été suivie par un rassemblement organisé par le réseau Sortir du nucléaire auquel nous avons participé, pour contester le déni de démocratie que représentait la relance du nucléaire. Toute la journée il y avait une rencontre. Les anti nucléaires de la région ont échangé avec ceux de la Meuse et du Collectif contre l’enfouissement des déchets à Bure. L’objectif du rassemblement était de contrer un débat organisé le même jour à Tours visant à donner l’illusion de la consultation de la population. L’ingénieur Michel Badré pressenti pour animer le débat, s’est senti floué et a jeté l’éponge. N’est resté que la rencontre antinucléaire qui a montré que le déni de démocratie allait de pair avec le début du nucléaire en France.

La veille, les salariés de Fil blanc, entreprise de transport à mobilité réduite (qui étaient dans la manifestation du samedi) venaient de signer le protocole d’accord de fin de grève avec des acquis non négligeables même s’ils n’étaient pas à la hauteur des revendications du départ concernant les 300 € pour toutes et tous, de meilleures conditions de travail, le rétablissement de primes supprimées lors du transfert de Transdev à KEOLIS Touraine Acces…. Après 16 jours de grève avec un piquet de grève dans le froid devant l’entreprise, soutenus par la CGT, ils ont obtenu une augmentation de 6 % des salaires, des primes diverses et des améliorations pour les conditions de travail, de durée de service, l’accès à des toilettes de Fil bleu (?!)…. Dans une petite entreprise de 25 salariées sans expérience de lutte, avec 17 grévistes sur les 25, ils ont bataillé ferme pour obliger la direction à négocier, elle qui considérait la grève comme illégale, envoyant des recommandés avec accusé de réception aux grévistes pour abandon de poste. La direction a été obligée de négocier en présence de l’inspection du travail et la médiation de la préfecture. Ils ont prévu des clauses de revoyure. La lutte n’est pas terminée!

Bordeaux

A Saint-André-de-Cubzac où nous étions :

Superbe fin de manif’ ce 16 février, à St-André-de-Cubzac (33) où près de 400 personnes se sont retrouvées en soutien de la lutte longue et dure du personnel médico-social de l’Ehpad publique « La Tour du Pin », lutte menée par la Cgt de l’entreprise, et pour refuser la retraite à 64 ans. Du jamais vu dans cette ville de 12 000 habitants. 

Illustration de l’unité dans l’action de forces multiples et diverses contre la politique de régression sociale de Macron-Borne. Il y avait des militants de la Cgt, FO, Cfdt, Snu-Ipp, autour du « collectif de lutte de Haute-Gironde », et de nombreuses personnes sur trois générations, en famille, ou en sortie de boulot, de 17h30 à 19h30. L’Ul Cgt de la presqu’île y a tenu toute sa place : mots d’ordre, organisation en amont avec le collectif. Bel exemple d’unité et surtout formidable impact sur les travailleurs-es rentrant chez eux en voiture… le tout soutenu par les forces politiques du secteur.

Carcassonne

Encore 3 000 manifestants à Carcassonne pour cette dernière journée avant les congés scolaires. Beaucoup de retraités qui viennent toujours nombreux et quelques secteurs « habituels » mobilisés (profs, cheminots, énergie …). Les cortèges syndicaux étaient organisés avec des véhicules et de l’animation. Une AG des syndiqués CGT et une retraite aux flambeaux ont été décidées pour le 01 mars. Des actions pour préparer le 07 et 08 mars sont prévues.