Edito
En 2025, Poursuivre le combat contre ce système broyeur de vies !
Bayrou se retrouve à la tête d’un gouvernement qui n’a pas d’autre ligne de conduite que la poursuivre de la méga-austérité au nom de la réduction de la dette et le toujours plus de réaction symbolisé par le duo Retailleau-Darmanin et toute la palette de ministres réactionnaires qui les entourent. Ce gouvernement, qui prend la suite de l’éphémère gouvernement Barnier, ne dispose pas de majorité au Parlement et l’oligarchie, qui a besoin d’assurances sur la capacité d’un exécutif à faire payer la crise à la classe ouvrière et aux masses populaires, s’inquiète de cette situation qui reste très instable et qui met l’impérialisme français en difficulté notamment sur les marchés financiers.
Macron est un président affaibli à la tête d’institutions grippées. Il apparaît de plus en plus comme un des principaux responsables de cette situation. À l’occasion de la réouverture de Notre-Dame, il s’est voulu porte-parole du soi-disant « génie français », et s’est prétendu maître d’œuvre de la politique internationale, mais cette mise en scène se heurte à une dure réalité : sa position très affaiblie et la crise profonde de l’impérialisme français qui se manifeste à travers les difficultés des monopoles français face à une concurrence exacerbée, à travers la crise coloniale, notamment en Kanaky où six mois après le soulèvement du printemps dernier aucune réponse n’est apportée aux aspirations à l’indépendance du peuple Kanak et de ses alliés …, et à travers de nouveaux revers en Afrique.
C’est dans ce contexte quela concentration dans les médias se poursuit,avec une mainmise de plus en plus prégnante des monopoles sur la production de l’information, des contenus culturels et politiques.
Sur le plan international, les tensions entre grandes puissances et les appétits des puissances régionales génèrent de plus en plus de chaos et drames humains. La guerre en Ukraine se poursuit au prix de près d’un million de morts et de blessés et d’immense destructions. Les va-t’en-guerre de l’Otan et de l’UE, Macron compris, militent pour « plus d’armes, plus de bombardements, plus d’Otan » pour soi-disant préparer la paix. Dans la Syrie de l’après Assad, les ingérences impérialistes et les bombardements qui continuent ne laissent aucun répit à la population traumatisée par des années de dictature et de guerre. Au Moyen-Orient Israël poursuit en toute impunité sa guerre génocidaire contre le peuple palestinien alors qu’à Gaza plus rien n’est debout …
Ces bruits de bottes, cette réaction à grande échelle, les crises politiques, sociales, humanitaires, climatiques et environnementales, donnent la mesure d’un système à bout de souffle, extrêmement dangereux. Mais les travailleurs et des peuples ne sont pas des spectateurs inactifs de la crise de ce système broyeur de vies.
Le « Non aux licenciements », encore et plus que jamais d’actualité ! Courageux et solidaires, sans beaucoup d’illusions sur la viabilité des solutions dans le cadre du système, les travailleurs menacés de licenciements se battent pour faire payer leurs patrons. L’ampleur que peut prendre cette lutte contre les licenciements, fait partie de cette instabilité que craint le patronat
Les mobilisations des 14 et 18 décembre ont montré que les migrants, avec ou sans papiers, les syndicats et les associations qui se mobilisent à leurs côtés, ne se laissent pas tétaniser par la violence des attaques de la réaction.
A Mayotte, où « l’urgence est à secourir toute la population, pas à la chasse aux immigrés », les provocations racistes de Retailleau, du gouvernement et de M. Le Pen ne suffiront pas à faire taire la colère et les critiques de la population et des ONG contre la gestion de la catastrophe par la métropole coloniale que tente de pallier la solidarité entre les victimes du cyclone, avec ou sans papiers.
En Corée du Sud, puissance économique et militaire montante, « le peuple mobilisé met en échec la loi martiale », n’entendant pas accepter un retour aux années de la noire de la dictature.
Au Burkina- Faso, face aux dérives fascisantes de la junte au pouvoir, « les langues se délient, la résistance s’organise ».
Le peuple palestinien ne plie pas et « entre bombardements et répression, les Palestiniens ont toujours besoin de notre soutien ! ».
C’est pourquoi, comme nous l’indiquons dans les vœux de notre parti, ce que nous voulons retenir et mettre en avant pour l’année qui vient, ce sont, avant tout, les résistances et les luttes qui ne faiblissent pas et qui doivent se poursuivre et se renforcer.
Notre parti et les membres de la Conférence internationale des partis organisations marxistes-léninistes y sont engagés et travaillent à les inscrire dans la perspective de la révolution et du socialisme.