Face à l’avalanche de licenciements : mobilisation !
En quelques semaines, des centaines de suppressions d’emplois, des dizaines de plans de restructurations et plusieurs fermetures ont été annoncées, tel un feu roulant, dans tous les secteurs économiques. Que ce soit dans l’automobile (chez les constructeurs et chez les sous-traitants et les équipementiers, comme Michelin, Dumaray, Valéo, MA France …), la chimie (Vencorex, Sanofi…), la grande distribution (Auchan…), la construction (avec des centaines de petites entreprises qui ferment), l’aéronautique (Airbus et la myriade de sous-traitants) … La liste ne cesse de s’allonger.
Patronat et gouvernement ont lancé ensemble une attaque de grande ampleur contre les ouvriers, les travailleurs et travailleuses des grandes entreprises et des sous-traitants, et les masses populaires. Les patrons justifient leurs décisions de fermer des entreprises et de licencier par les difficultés économiques, la concurrence déloyale de la Chine, le protectionnisme étasunien et les « charges » trop élevées … mais n’évoquent jamais les 68,7 milliards de dividendes réalisés en 2023, record absolu en Europe. De son côté, le gouvernement s’apprête à faire passer son projet de budget de méga austérité, qui réduit tous les budgets sociaux, la protection sociale, l’indemnisation des chômeurs, gèle les salaires des fonctionnaires, réduit les subventions aux collectivités… et maintient les avantages fiscaux pour les riches et les grandes entreprises, avec 200 milliards de soi-disant « aides ».
En agissant ainsi, ensemble, brutalement, ils espèrent assommer les travailleurs, neutraliser la riposte des syndicats.
Mais ils se heurtent déjà à la résistance des travailleurs dans plusieurs des grandes et moyennes entreprises visées, qui se traduisent par des grèves, des débrayages, des rassemblements, des manifestations… avec des appels à la solidarité des autres entreprises.
Nous en parlons dans nos précédents journaux, sur notre site, pour les faire connaître plus largement et pour contribuer à élargir le soutien.
La lutte contre les licenciements au premier plan de la lutte sociale
La bataille se mène d’abord au niveau de chaque entreprise, d’abord pour s’opposer aux licenciements, à la fermeture de l’entreprise, et, dans le cas où le patron, aidé par les services de l’Etat, parvient à ses fins, le combat se mène pour faire payer le prix fort au patronat.
La bataille se mène aussi au niveau du groupe, de la branche, pour organiser le soutien à ceux qui se battent. UL, UD et Fédérations sont directement concernées. Cette solidarité peut même prendre un caractère international, notamment dans l’automobile, où les monopoles procèdent à des restructurations internationales.
C’est une dimension importante, car les monopoles et les Etats à leur service développent toute une stratégie pour diviser et dresser les travailleurs les uns contre les autres. Il est clair que l’ennemi tout désigné, c’est la Chine, travailleurs, peuples mis dans le même sac que les monopoles et L’Etat chinois, un discours amplement développé par Trump qui ne parle qu’en termes de guerre des USA contre le reste du monde.
La bataille se mène également au niveau de l’organisation de la solidarité populaire la plus large possible, notamment dans les villes et les régions où sont implantées ces entreprises.
Ce combat qui s’inscrit dans la durée, pose en grand la question des intérêts de la classe ouvrière, des travailleurs, les questions de la société et du système capitaliste impérialiste, de ses contradictions, des raisons des « choix » stratégiques… Il y a beaucoup de propositions qui se veulent « alternatives ». Nous pensons que cela pose avant tout la question de la nécessité de la rupture avec ce système ; c’est en tout cas à cela que notre parti travaille dans son soutien à ces mouvements de lutte.