La production de la brasserie Kronenbourg Obernai (67) quasi à l’arrêt.

A l’appel de la CGT, les ouvriers de la brasserie Kronenbourg à Obernai, en grève depuis ce lundi, revendiquent 5% d’augmentation des salaires et une prime de reconnaissance du travail des salariés de 1000 euros. Menée par la CGT, depuis lundi, 90 % du conditionnement est à l’arrêt, le peu de production est faite par les emplois intérim et précaires.

Réunis tous les jours au piquet de grève devant la brasserie, les grévistes décident en assemblée générale de la conduite du mouvement. Quelques ouvriers des autres syndicats se sont joints au mouvement. Après avoir rempli le cahier de revendications dans lequel chacun des grévistes a pu s’exprimer, outre la question des salaires et autres primes (ancienneté, habillage, transport …), les autres revendications portent sur les emplois, la transformation des CDD (emplois précaires) en CDI, les rythmes de travail, la pré-retraite, la formation, etc.

Jusqu’à ce mercredi matin, la direction ne bougeait pas. Durant l’AG des grévistes où la grève a été reconduite unanimement, la question de participer et de s’organiser pour la manifestation du 27 à Strasbourg a été débattue. Dans la demi-heure qui a suivi, la direction annonçait une réunion de négociations pour ce même jeudi après-midi. La décision a été prise d’aller à la négociation.

Le rapport de force est entre les mains des grévistes et du syndicat CGT. Dans les discussions que nous avons partagées avec les grévistes, nous sentions bien la colère et la détermination pour continuer le mouvement. Mais il faudra que CGT et travailleurs déjouent les manœuvres patronales, comme celle consistant à éviter qu’un cortège de grévistes de Kronenbourg soit dans les rues de Strasbourg le 27 janvier, avec les autres travailleurs. La médiatisation, le contact des grévistes avec les syndicats et manifestants des autres boîtes renforceraient la solidarité et pourrait avoir un effet d’entraînement. Un danger pour le patronat de Kronenbourg et le patronat local.