La semaine où Trump a lancé sa provocation concernant Jérusalem

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Semaine de tous les dangers au Moyen Orient et semaine d’hommages nationaux pour un dandy intellectuel de droite et un chanteur populaire qui rassemblera des dizaines de milliers de fans sur les Champs Elysées, et qui se fera enterrer à Saint-Barthélémy, (prononcez Saint Barth), l’île aux millionnaires.

Au Moyen orient, c’est évidemment la décision de Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël qui provoque une immense colère dans le monde arabe et chez les progressistes du monde entier. C’est une provocation de plus, de la part du dirigeant de la plus grande puissance impérialiste mondiale, les USA, qui mène une politique internationale de déstabilisation dans cette région poudrière, ravagée par les guerres, pour soutenir ses alliés les plus proches, les régimes réactionnaires d’Israël et d’Arabie Saoudite.

Les manifestations se succèdent dans des dizaines de pays et l’armée israélienne se déploie pour intimider les Palestiniens, ulcérés par tant de mépris.

Nétanyahou enregistre avec joie ce soutien tonitruant, qui, espère t’il, va lui permettre de survivre à la tête de l’Etat israélien, au moment où les accusations de corruption s’accumulent contre lui et son entourage.

Raison de plus de crier haut et fort notre opposition à sa venue, une de plus, à Paris, le 9 décembre, et de dénoncer Macron qui, une nouvelle fois, l’accueille. La fois précédente, c’était pour commémorer le 75ème anniversaire de la Rafle du Vel d’Hiv. Avec des dizaines d’organisations, nous serons à la République, le 9 décembre, pour dénoncer la politique sioniste de l’Etat israélien et le soutien dont il bénéficie de Macron, par delà son « désaccord » avec cette décision unilatérale. Macron, qui revient du Qatar, avec des contrats d’achat d’armes évalués à plusieurs milliards d’€.

Cette frénésie de ventes d’armes alimente la montée des tensions dans cette région poudrière, notamment entre l’Arabie Saoudite – en froid avec le Qatar – et l’Iran. Si certains saluent la politique de Macron « qui consiste à dialoguer avec toutes les parties, pour s’imposer en médiateur crédible au Moyen-Orient », nous considérons que c’est une politique dangereuse et belliciste dont les marchands de canons sont les premiers bénéficiaires.

De cette semaine, nous retenons, quant à nous, les 20 rassemblements et manifestations organisées le 9 décembre par le collectif « vive l’APL », pour la défense du logement social et pour le retrait du projet de loi qui diminue les APL  ; l’importante mobilisation des syndicats CGT et des travailleurs de tous les magasins, petits et grands, des entrepôts, du siège de Carrefour, contre le plan de restructuration qui menace des milliers d’emplois. Une manifestation nationale est prévue le 20 décembre pour « dénoncer la dégradation des conditions de travail et exiger le retrait des lois Macron ».

 

 

 

 

Les deux hommages nationaux, largement relayés par les médias (au point que les organisateurs du Téléthon se plaignent d’être privés d’une partie de la couverture médiatique), sont l’occasion pour Macron d’étaler ses références philosophiques et littéraires, bien à droite, et pour se dire « proche du peuple », orphelin de « Johny ».