Le 10/12 : beaucoup de détermination

Tract pour le 10 décembre, à télécharger
9 décembre 2019
La réforme de la retraite à points, on n’en veut pas !
13 décembre 2019

Partout, le 10 a montré une détermination très forte des travailleurs et travailleuses en grève. La grève est très suivie à la RATP, à la SNCF et chez les enseignants, on se prépare à une mobilisation sur la durée. L’annonce du contenu de la réforme, faite par E Philippe, n’a que deux soutiens affichés : la FNSEA et le patron du MEDEF, Roux de Bézieux, qui a salué « un bon équilibre entre une réforme qui est redistributive (pour eux !) » et le fait qu’ « il faut, quand c’est possible, qu’on travaille plus longtemps ». Et la clique des ministres qui se succèdent dans les médias pour essayer de vendre une réforme « très sociale », en alignant les mensonges et en refusant de prendre en compte que toutes les centrales syndicales sont mécontentes et appellent à la mobilisation du 17 décembre. L’annonce d’une rallonge de deux ans du départ à la retraite pour avoir un taux plein, illustre de façon flagrante que le but de cette réforme est de faire travailler plus longtemps, pour une retraite moindre, public et privé confondu.

Travaillons à ce que nos camarades du privé, rejoignent le mouvement de grève et de manifestation

Tous et toutes en grève et en manifestation, le 17 décembre

Pour le retrait de la réforme de la retraite à points !

GRENOBLE

Moins de monde que le 5, mais une grosse manif quand même (entre 10 et 15000 personnes). Tout le monde a souligné une participation très importante des jeunes  lycéens et étudiants, ainsi que des jeunes travailleurs. Cette fois, nous avions privilégié la participation avec les cortèges syndicaux. A l’incitative de syndicats CGT, Solidaires et FSU du secteur, départ des quartiers Sud (Caf, inspection du travail, Cpam, étudiants du quartier)  pour rejoindre, en cortège, très animé, le point de départ de la manif. Les mots d’ordre étaient très repris : ceux que nous avons proposés (« Non pas un jour de plus, pas un euros de moins, non, non, non à la retraite à points », « de l’argent pour les salaires, de l’argent pour les retraites, PAS POUR LES ACTIONNAIRES ET PAS POUR FAIRE LA GUERRE») ;  des chansons  qui font partie du répertoire  (« Allez venez , chômeurs, étudiants travailleurs, on va se révolter, changer de société,. On est tous en COLERE, contre de monde de MISERE,  mais on n’laissera PAS FAIRE »), celles qui y sont entrées depuis les grèves de 2018 (« On est là, on est là, on est toujours là, même si Macron ne veut pas, on est la on est là, pour l’honneur des travailleurs… ») ; et les improvisations qui ont eu beaucoup de succès énumérant tous les secteurs de la classe ouvrière, du monde du travail et de la jeunesse en lutte (cheminots, métallos, traminots, btp, chimie, raffineries, éboueur, hôpitaux, social, dans énergie, ateliers, bureaux, lycées, facs…)  et chutant sur « qui sème la misère, récolte la colère ». Les taux de grévistes sont moins importants que le 5 où dans plusieurs entreprises où ils avaient été bien plus élevés qu’ à l’habitude , mais le 10, l’ambiance était d’une très grande combativité, beaucoup de chaleur, de fraternité, des liens qui se créent entre militants de différentes entreprises et de différents organisations syndicales  et le RDV pris pour jeudi 12 à 10 heures

LYON

A Lyon, il y a eu des manifestations quasiment tous les jours depuis jeudi dernier (avec des actions des gilets jaunes, mais aussi des lycéens et des étudiants). Ainsi que des blocages de sites industriels et de lycées. Après l’immolation du jeune étudiant à Lyon, les interventions de la police devant les lycées, blessant un jeune, a renforcé la colère des lycéens et des étudiants. Blocages du lycée Ampère dans le centre-ville et de Sciences-Po et de l’ENS où des barricades ont été dressées…

19000 manifestants à Lyon : le plus gros des cortèges étaient ceux de l’Education nationale : de nombreuses banderoles de lycées en grève tenues par les enseignants dans les cortèges syndicaux ; les lycéens et étudiants manifestant devant la manifestation. La bonne blague de Blanquer qui déclare 12% de grévistes dans l’Education nationale ! On n’avait pas vu depuis longtemps autant de banderoles de collèges et lycées ! Les pompiers ont été ovationnés par les jeunes lorsqu’ils se sont placés en tête de cortège, pour se trouver confrontés à la police et aux gaz lacrymogènes un peu plus loin. Dans le cortège des hospitaliers, cheminots, électriciens, égoutiers,… Nouvelle manifestation jeudi !

A Villefranche, plus de 1000 manifestants, les enseignants nombreux, ont tenu une AG ce matin et prévoient d’inscrire de nouvelles formes d’action dans la durée ; déjà, ce samedi, ils se retrouvent avec les Gilets jaunes.

STRASBOURG

Manifestations du 10 décembre : La détermination est toujours là !

Les manifestants ne veulent pas lâcher le morceau. Plus de 5000 personnes, moins de monde que le 5 décembre certes, mais cette deuxième manifestation est restée forte en détermination et en dynamisme. Il n’y a eu que 4 jours pour la préparer et mobiliser. De nombreux secteurs continuent à affirmer leur combativité contre la retraite à points. Cheminots, enseignants de lycée et enseignants chercheurs, santé et Ehpad, secteur social, territoriaux, secteur de l’énergie, inspecteurs du travail, entreprises de la métallurgie, de l’agroalimentaire, de la presse (les DNA sont en restructuration et un salarié CGT a malheureusement mis fin à ses jours sur le lieu de travail jeudi dernier), … Jeunes et retraités, lycéens et enseignants de Fustel, Marc Bloch, Couffignal, Pasteur, Kléber et d’autres … Et organisations syndicales, politiques et associatives, marche pour le climat, Gilets Jaunes … Une délégation du syndicat allemand VERDI (fonction publique) était présente avec une banderole. Tous ont à nouveau répondu présent à l’appel de l’intersyndicale qui tenait la banderole de tête « Non à la Retraite à points ».

Le matin même, un mouvement de grève des internes en médecine a été déclenché et un rassemblement a eu lieu devant l’Hôpital de Hautepierre. Les grévistes ont rejoint la manifestation avec une banderole. La retraite était la préoccupation centrale ; les revendications dépassaient cependant la réforme de la retraite. Préoccupations et revendications des travailleurs, refus des conditions de travail actuelles et des plans de productivité des entreprises, inquiétude pour le devenir des services publics, inquiétude pour l’avenir, refus de cette vie de galère, … A un moment donné, une dizaine de camionnettes de gendarmerie ont bloqué le pont et l’avenue de la Liberté pour empêcher le cortège de rejoindre la place de la République. La manifestation a parcouru ensuite le quartier de l’Esplanade et des facs, en rencontrant beaucoup de jeunes et d’étudiants, avant de revenir à son point de départ. Notre Parti a défilé avec sa banderole en animant le cortège par des mots d’ordre.

Haguenau

A Haguenau aussi, il y a eu un cortège à l’appel d’un collectif de Haguenau en lutte (Groupe intersyndical à l’initiative d’enseignants). Une centaine de personnes, venues également de Wissembourg ont défilé contre la réforme de la retraite. Il y avait principalement des enseignants, dénonçant cette réforme comme la « goutte d’eau » qui fait déborder le vase.

Les militants syndicalistes et l’UL CGT de Haguenau avaient appelé à rejoindre la manif de Strasbourg.

Mulhouse

Une manifestation contre la réforme des retraites a eu lieu le matin à travers la ville, rassemblant plus de 1500 personnes. Tôt le matin, avant la manifestation des militants ont fait une diffusion de tracts autour des points sensibles de la place de la Gare.

Belfort

Une bonne mobilisation aujourd’hui à Belfort, même si elle était moins importante (environ 1500 manifestants). Toujours dans la même veine que jeudi.

PAU

Entre 6.000 et 8.000 personnes ont manifesté à Pau ce 10 décembre. Des secteurs continuent à être fortement mobilisés : les cheminots, les enseignants.

Une partie de la jeunesse rejoint le combat : 400 à 500 lycéens ont défilé dans Pau, sans rejoindre le cortège syndical. Il y a eu 3 arrestations.

L’institut du travail social (ITS) Pierre Bourdieu était bloqué par les étudiants qui ont formé un gros cortège dans la manifestation.

La CGT avait un cortège important, de même que l’intersyndicale enseignante autour de la FSU-CGT-FO.

Le PCOF était présent avec sa traditionnelle table. De nombreux tracts appelant au 12 décembre ont été distribués. De même, des autocollants ont été largement distribués. Nombre de manifestants et de jeunes arboraient les autocollants du PCOF pour une rupture révolutionnaire ou encore contre la loi anti-casseur et l’interdiction des LBD.

La mobilisation se poursuit ce jeudi.

TOULOUSE

Même si la mobilisation était inférieure en nombre au 5 décembre, le cortège relativement dense du 10 décembre s’est déployé dans la ville de Toulouse durant une bonne heure.

Les personnels du public ont encore largement répondu présents, hospitaliers, énergie, traminots, cheminots, postiers, télécom, éducation nationale, impôts,  CARSAT, sécu…, , lycéens étudiants, artistes précaires, travailleurs sociaux. Parmi les salariés du privé, présents : Air France Thales, Airbus, Safran, Linde (une entreprise de la chimie)… A noter la présence de FO Airbus, certes dans une mesure encore faible, compte tenu des capacités importantes de mobilisation dont ils ont pu faire preuve sur des mouvements précédents. CGT, FO, Solidaires, FSU étant les plus représentés, et il y avait quelques drapeaux UNSA aéronautique.

Nous avions confectionné un panneau double face : Non à la retraite à points ! et Public privé, unis et mobilisés pour gagner ! Le panneau a été salué par plusieurs manifestants y compris GJ et FO.

La question de la participation des salariés du privé reste un enjeu important pour l’emporter et il est encore nécessaire que des syndicalistes salariés ou retraités de secteurs plus organisés puissent y contribuer par des soutiens aux diffusions, entre autres.

TOURS

Cette fois-ci le parcours sortait de la tradition et passait par le quartier populaire du Sanitas. La manifestation était encore importante quoique moins fournie que celle du 5 décembre , 8000 selon les syndicats, mais dans un contexte de grève encore bien suivie avec des grévistes déterminés. A la SNCF, seulement 3 TGV aller et 6 retour étaient assurés entre Tours / Saint-Pierre-des-Corps – Paris-Montparnasse ce mardi. Côté éducation, 32 écoles étaient ce jour en service minimum à Tours, et 12 à Joué les Tours. Les enseignants veulent s’organiser pour tenir plus longtemps, au moins jusqu’aux vacances de Noël.

Outre les cheminots et les enseignants, il y avait toujours le trésor public, les municipaux, l’énergie, la SKF, la santé avec l’hôpital et l’EHPAD de Loches, le CHU de Tours,des syndicalistes du CH de Chinon…

Les résistances s’organisent aussi là où les réquisitions avaient obligé des agents à travailler comme dans une EHPAD de la mutualité ; des agents ont pu faire la grève et manifester. 

Les perspectives se discutent pour une nouvelle mobilisation intersyndicale jeudi.

PARIS

Combativité et détermination dans les cortèges qui ont défilé pendant plusieurs heures. Le déploiement policier avait visiblement pour but de multiplier les obstacles pour venir manifester.

Participation importante d’étudiants et de lycées. Les travailleurs de la RATP manifestaient dans les cortèges des UD.

Beaucoup de slogans exigeant le « retrait » et exprimant la volonté d’aller « jusqu’au bout ».

Les camarades et amis, nombreux au poste de diffusion du parti ont diffusé 4000 tracts avec la « une » du journal de décembre et les mots d’ordre. Parmi les slogans que nous avons lancés, plusieurs étaient scandés, avec des adaptations, par différents cortèges, notamment :

Public privé, tous ensemble, tous ensemble, pour dire NON à la retraite à points

De l’argent pour les salaires / de l’argent pour les retraites : pas pour les actionnaires, et pas pour faire la guerre.

Les jeunes dans la galère, les femmes dans le précaire, les vieux dans la misère : De cette société-là, on, n’en veut pas : on la combat.