Le 27 décembre dès 4h30 du matin à l’appel de la CGT de la RATP et de l’Union départementale CGT du 94, des dizaines de militants sont venus rejoindre les grévistes du dépôt de bus de la RATP de Vitry situé à quelques encablures du périphérique parisien.
La direction du centre bus, appuyée par la direction de la RATP, et sans aucun doute du secrétaire d’État au transport, venait d’adresser trois lettres en vue d’un entretien préalable à sanction à trois machinistes-grévistes. Yassine un des trois, est le premier à être convoqué pour… le 13 janvier.
Comme tous les matins depuis le début du mouvement, à la prise de service, les machinistes grévistes sont face à face avec un certain nombre de non-grévistes qui au volant de leur bus sortent du dépôt, protégés par une escouade de CRS. Prenant prétexte de ce face-à-face tendu, des noms d’oiseaux qui fusent dans ce genre de situation et s’appuyant sur la publicité qui a pu en être faite sur les réseaux sociaux, la direction a convoqué Yassine et ses camarades pour « entrave à la liberté de travail », « menaces » et « propos homophobes ». Comme tous les autres jours depuis le début de la grève, ce 27 décembre, les CRS étaient aussi au rendez-vous pour permettre à nouveau la sortie des bus des non-grévistes. Quelques caméras étaient présentes également.
Le secrétaire général de la CGT avait annoncé sa venue pour soutenir Yassine et ses camarades grévistes. Après avoir dénoncé la pseudo « trêve » qu’aurait voulue le gouvernement dans le conflit qu’il a généré avec sa réforme de la retraite à points, il a conclu son intervention en déclarant qu’il serait présent au dépôt de Vitry, le 13 janvier, jour de la convocation de Yassine.
Des camarades de notre parti, avec badge, étaient présents à ce rassemblement.