Le 31, encore plus fort en nombre de manifestations et de manifestants

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Affiche réalisée par Enzo, du site FormesDesLuttes

2,8 millions de manifestants, avec une importante mobilisation ouvrière et populaire dans les villes moyennes et plus de jeunes, et toujours un « Non aux 64 ans ! »

Le succès de la mobilisation du 19 janvier, avec de nombreuses grèves et débrayages dans des entreprises, une forte mobilisation des travailleurs des transports et l’unité entre les confédérations syndicales sur les 64 ans, a donné envie à beaucoup de travailleurs et de personnes, de « remettre cela, en plus fort ».

D’autant que l’exécutif, Macron en tête, a affiché un grand mépris vis-à-vis des grévistes et des manifestants. En allant à Madrid, avec la plupart des ministres le jour, même de la manifestation du 19. Visiblement, la signature d’un « traité de coopération » avec le gouvernement de l’Espagne était bien plus importante que ce qui se passait en France.

Le fait que Borne et plusieurs des ministres aient immédiatement fait savoir que « les 64 ans n’étaient pas négociables » est apparu comme une nouvelle provocation. Puis Macron a assuré Borne de sa « confiance », depuis La Haye, en s’engageant devant ses pairs européens et les médias internationaux à ne pas céder à la rue, au nom du respect des critères « de solidarité » entre gouvernements européens, qui « tous » ont fait passer au-delà de 64 ans l’âge de départ à la retraite.

Bref, le mépris de classe affiché sans vergogne, face à un mouvement de contestation majoritaire, qui ne faiblit pas.

La dizaine de jours avant le 31 a été mise à profit pour mobiliser, diffuser des milliers de tracts, convaincre autour de soi, sans oublier les marches et autres initiatives collectives pour « maintenir la mobilisation ». La « logistique » n’a pas été oubliée : les structures syndicales ont loué les bus, partout.

Cela a payé, et bien payé.

L’augmentation du nombre de manifestants ne peut être niée. Cela est vrai dans toutes les manifestations dans les très grandes villes – Paris, Marseille, Lille… et cela s’est encore davantage vérifié dans des centaines de villes moyennes et petites, celles qui concentrent les masses ouvrières et populaires qui travaillent dans les entreprises de la métallurgie, des entreprises de l’agroalimentaires (volaillers, abattoirs, production et commercialisation des engrais…), dans les centres logistiques des périphéries, sans oublier les services publics en déshérence, l’aide à la personne et aux anciens… Toutes ces entreprises où le travail physique est la règle, où les conditions de travail se sont aggravées, au fil des restructurations, des « plans sociaux » qui signifient surexploitation. Là où « travailler deux ans de plus, on en crèvera ». Dans ces vastes zones où le coût de l’essence par aller travailler grève les budgets, où la solidarité ouvrière et populaire est indispensable pour lutter, pour résister, pour gagner.

Le surplus de manifestants (par rapport au 19) est largement le fruit de la mobilisation des ouvriers, des travailleurs et des travailleuses, et de leurs proches. Les femmes sont nombreuses dans les manifestations : plus personne ne peut nier que leur situation sera aggravée par cette contre réforme. Là-dessus aussi, le gouvernement a perdu la bataille de l’opinion.

Les étudiants ont également été nombreux dans toutes les villes universitaires, et les lycéens commencent à se mobiliser aussi, bloquant les bahuts et venant avec leur banderole dans les manifestations, souvent avec des profs.

Alors que Macron affiche ses priorités en se rendant les 2 et 3 janvier à Kiev, à la réunion de l’UE qui va accélérer l’adhésion à l’Ukraine à l’UE – (et en promettant à Zelenski de nouvelles livraisons de canons) – Borne et ses ministres essaient de trouver des compromis avec les députés LR, pour faire voter le plus rapidement possible la loi qui introduit la contre réforme des retraites.

L’intersyndicale a lancé deux nouvelles journées de mobilisation, le mardi 7 et le samedi 11, présenté comme une nouvelle démonstration de force.

Dans certains secteurs, la question de lancer des grèves reconductibles est posée.

Ce qui ressort des mobilisations actuelles dans les entreprises, c’est que la question des retraites – avec notamment l’allongement à 64 ans du départ à la retraite – est très liée aux conditions de travail et de surexploitation et que dans de nombreuses entreprises, les revendications portent aussi là-dessus, tout comme la question des salaires, avec les annonces de hausses de prix des produits de grande consommation populaire, notamment les produits alimentaires et celle des coûts incompressibles (électricité, gaz, carburant… ).

Pour les lycéens, c’est la sélection accrue via parcoursup et l’attaque des lycées Pro qui alimentent aussi leur mobilisation contre la réforme des retraites…

Le grand mouvement de refus et de lutte contre la réforme des retraites ne gomme pas ces terrains de lutte. Il faut travailler à faire grandir encore le « non au 64 ans ».

Bordeaux 75.000 manifestants revendiqués par l’intersyndicale

Une véritable marée humaine de travailleur-se-s a défilé pendant deux heures pour toujours dire NON à la retraite à 64 ans. Il sera difficile de détailler ici ce condensé de toute une population. Jusqu’à la Confédération paysanne venue représenter le soutien du monde paysan non productiviste, ainsi que  les EELV, au monde ouvrier et salariés.

Il faut remonter à 2016 contre la loi travail pour voir une telle foule, aussi calme que déterminée, nombreuse et faisant corps, faisant unité autour du mot d’ordre central « la retraite à 64 ans, c’est NON ! ».

La progression de l’opposition dans la rue est manifeste.

Le cortège de la CGT a représenté au moins le tiers du cortège. Dans le désordre : les sections syndicales d’Ariane Group, la FAPT33, Cheminots Gare, le Port Autonome et les Dockers, les ouvriers de MAGNA ex-Ford, les Sanofi qui luttent sur trois fronts désormais : salaires, répression anti-CGT et retraites, Dassault aviation, Stryker, l’USCBA 33 pour la construction et le bâtiment, la FILPAC et le livre papier & communication, Educ’Action, les Services Publics, les hospitaliers du CHU. Les sections de retraités étaient présentes, ainsi que les UL d’Arcachon, de la Presqu’île, de Mérignac et de la Rive Droite, Santé privée33, et en toute fin de cortège la CGT spectacle.

La mobilisation de la CFDT était importante, autant que celle de F0. La FSU a pris toute sa part par une forte présence des enseignants de tout cycle. Plusieurs lycées étaient mobilisés rassemblant élèves et enseignants bien souvent.

La jeunesse s’est mobilisée avec l’envie d’unité avec les organisations syndicales. Le nombre, la variété et la créativité des nombreuses pancartes portées en ont été l’illustration. Le cortège UNEF fut conséquent avec chants, slogans et panneaux parmi lesquels ceux des UJR présents qui ont distribué « Le fil rouge » à quelques jeunes intéressés. Les slogans les plus entendus : « Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, les femmes dans la galère, l’argent aux actionnaires, de cette société-là on n’en veut pas ! », « A ceux qui veulent casser les retraites, les jeunes répondent: Résistance! » et « Macron nous fait la guerre et sa police aussi mais on reste deter pour bloquer le pays ». D’autres mini-cortèges de jeunes suivaient soit ceux de Science Po Bdx, soit de lycéens derrière la banderole de la FIDL, soit par collège ou lycée. Ils étaient nombreux à être sortis avec leur banderole ; Magendie et Brémontier de Bordeaux, Pape Clément de Pessac, Mandela de Florac, collège Ed. Vaillant de Bordeaux Nord. Le tout soutenu par des élèves de l’Ecole des Beaux-Arts.

Un cortège féministe s’est distingué par des chants de révolte, et la banderole du Planning familial rappelait l’importance de son existence, par de jeunes colleuses d’affiches féministes anti-police et pour la défense de la retraite des femmes. Le drapeau de Femme Egalité flottait dans le cortège.

Les travailleurs de l’archéologie et les chercheur-se-s de l’INRAP étaient également présents.

Pour sa part, le parti a diffusé en point fixe aux différents cortèges près d’un millier de tracts aux mains qui se tendaient vers nous et  une dizaine de La Forge a été vendues.

Correspondance Bordeaux

Très grosse mobilisation à Carcassonne

Avec près de 10 000 personnes (+20% que la première manif du 19), il y avait plus de manifestants qu’en 1995. A Narbonne 9 000 personnes (en progression aussi). Les divers déploiements locaux ont contribué à cette mobilisation inédite.

La participation du secteur public, notamment autour des syndicats était plus claire, mais c’est surtout la mobilisation du secteur privé, avec ou sans syndicats, qui a fait la différence. A noter aussi une mobilisation des lycéens, encore limitée mais bien présente.

Cortège très dense où toutes les organisations habituelles étaient mélangées, avec des pancartes et slogans focalisés sur le refus de la réforme des retraites. Plus de présence affichée des organisations politiques que lors du 19.

Correspondance

Carcassonne

Paris : deux cortèges qui ont rassemblé plus de manifestants que le 19, déjà très important

il y a eu deux cortèges pour permettre à tous les manifestants et aux confédérations de défiler. Nous avons fait le choix de tenir notre poste de diffusion dans le cortège qui a été ouvert par la CFTC et qui s’est terminé par les cortèges de la CGT. Dans l’autre cortège, c’est la CFDT, la FSU, qui ont l’Unsa, qui ont marhé.

En fait, comme pour le 19, il y avait des milliers de manifestants « avant » la banderole de tête. Cette première partie n’a cessé de se renforcer et de mélanger des cortèges avec banderoles de toutes les organisations et par beaucoup de cortèges de jeunes, étudiants, lycéens…

Les travailleurs de la fonction publique (santé, éducation, social, différents ministères … ), ceux et celles de la culture, des médias, ont manifesté avec leurs banderoles, mais le mélange était général. Ainsi, beaucoup de travailleurs de la Ratp se retrouvaient avec les cheminots, des retraités, des enseignants et des milliers de personnes venues pour dénoncer cette réforme et manifester contre la politique du gouvernement. La mobilisation dans les facs a été organisée durant toute la semaine, avec de nombreuses AG, des diffusions de tracts.

Beaucoup de collectifs qui militent sur différentes questions et terrains de lutte étaient présents dans la manifestation, le long du parcours. En face de notre stand, il y avait le collectif « formes de luttes » (1), un regroupement de graphistes et illustrateurs•ices qui proposait affiches, visuels et stickers « pour nourrir la lutte. Murs blancs, peuple muet. Tags et affiches collées : murs colorés, peuple révolté ! ». Leurs tables n’a pas désempli.

Les camarades ont diffusé le tract et des dizaines de La Forge de décembre et quelques uns de janvier. Les mots d’ordre ont été scandés avec conviction et force au mégaphone, ce qui souvent facilité la diffusion du tract.

Les photos donnent un aperçu de l’ampleur de cette mobilisation.

(1) https://formesdeluttes.org

2500 manifestants à VENDOME, plus de 1500 à ROMORANTIN et plus de 10000 à BLOIS !

Cette journée de mobilisation contre le projet Macron/MEDEF a encore une fois dépassé les prévisions des organisations syndicales et de la police. Jusqu’à 15000 manifestants dans le Loir et Cher, c’est pour la deuxième fois consécutive le double des mobilisations de 2019.

Dès 10 heures 30, la place de la Liberté à Vendôme affichait complet avant d’entamer la manifestation avec à sa tête les salariés de l’abattoir de volailles VOLABRAYE appartenant à l’entreprise SNV contrôlée par le groupe LDC qui a réalisé un bénéfice net en augmentation de 17,3% en 2021-2022. Des salariés qui subissent des conditions de travail calamiteuses pour des salaires de misère mais qui refusent de plier et ont décidé que la retraite pour les morts c’était NON !

Les salariés de THALES se sont largement mobilisés bien au-delà du cercle militant comme ceux de BOSH dont 40% de l’effectif étaient en grève. Comme le 19, de nombreux salariés de petites entreprises ont manifesté par la grève ou en posant des congés pour être dans ce combat.

Dès 14 heures, des escaliers Denis Papin aux bords de Loire en passant par le Pont Jacques Gabriel, plus de 10000 manifestants se sont retrouvés à Blois en rangs serrés pour scander les slogans : « La retraite à 60 ans, on s’est battu pour la gagner on se battra pour la garder ! », « Pour les actionnaires les bénéfices, pour les salariés les sacrifices, augmentez les salaires pas l’âge de départ à la retraite ! » 

Les salarié.e.s de CDM (sous-traitant de VUITTON) et les aides à domicile de l’ADMR 41 en lutte pour leurs salaires, en tête de manifestation, se sont mobilisées contre une réforme antisociale qui pénalise encore plus les femmes des milieux populaires assignées aux métiers sous-payés et à temps partiel.

Si les enseignants étaient un peu moins présents que le 19 janvier, les jeunes lycéens et étudiants ont pris le relais et se sont retrouvés nombreux dans le cortège. Une large place et des moyens audio ont été mis à leur disposition par l’Union Locale CGT de MER dans le cœur de la manifestation. Leurs slogans ont animé la deuxième partie de la manifestation au milieu des retraités CGT :

« Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, de cette société là on n’en veut pas ! »   

« Ni chair à patron, ni chair à canon ! La retraite on veut la vivre pour de bon! »

A l’issue de la manifestation, la détermination des manifestants à poursuivre la lutte s’était encore renforcée.

Tours : plus que le 19, beaucoup de jeunes, très populaire

La manifestation était plus importante (20 000 selon la CGT et 15 000 selon la police) et déterminée que celle du 19 janvier, comme si le 19 avait été un tour de chauffe et qu’on rentrait maintenant dans le vif du sujet !

De façon générale ce 31 janvier, les cortèges étaient plus organisés. Les cheminots des divers syndicats sont arrivés groupés et en force pour rejoindre la manif générale, suivis du cortège également organisé des étudiants et lycéens, qui avaient fait une Assemblée générale dans la semaine. Une jeune étudiante rapportait qu’ils n’étaient pas là seulement pour les retraites, mais pour une autre société.

Les salariés de SKF étaient aussi plus nombreux en grève et en manif. Les ouvriers du transport, Transdev, qui conduisent les bus REMI, étaient aussi plus nombreux, ils parlaient des difficultés de continuer jusqu’à l’âge de la retraite. Dans la boîte, cette fois-ci, d’autres catégories étaient en grève, administratifs ou encadrement. Ils étaient là pour les retraites mais aussi pour les conditions de travail, la hausse du coût de la vie… C’était aussi le cas des salariés de l’ancienne entreprise de transport logistique Norbert Dentressangle, rachetée par l’Américain XPO en 2015. Ceux de la métallurgie, de la pharmacie comme les salariés de Delpharm, ou ceux de la chimique avec Sanofi qui subissent actuellement une forte répression suite aux derniers mouvements de grève sur les salaires, les ouvriers d’Hutchinson étaient également présents.

Des techniciens d’Enedis manifestaient aussi, alors que dans cette contre-réforme ils bénéficieraient de la « clause du grand père  » (qui leur permet de garder leur régime spécial) mais solidaires des nouveaux entrants et des autres travailleurs qui n’en bénéficient pas.

A cette forte présence ouvrière, il faut ajouter d’autres secteurs : les administrations territoriales, les organismes sociaux (CPAM, CNAV), la recherche avec l’INRAE (Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’environnement, l’archéologie… Sans oublier les caissières de la grande distribution qui avaient tenu à pouvoir être clairement identifiées avec le sigle de leur magasin (Super U, Auchan).

Comme le 19, il y avait une banderole des lycées professionnels dont une du lycée agricole de Fondettes. Dans le primaire 65 % des enseignants avaient prévu de débrayer et en Indre et Loire 65 écoles avaient une classe fermée. Des blocus devaient être organisés devant des lycées comme devant le lycée Balzac.

Les personnels hospitaliers étaient présents aussi bien ceux de la CGT, de Solidaires ou d’FO (en particulier ceux du Centre Hospitalier de Chinon)

Tout l’arc des organisations syndicales était là, partie prenante de cette importante manifestation, même le syndicat Alliance de la police !

Le Parti a diffusé le tract du 31 et le journal dans toute la manifestation

Strasbourg : Plus nombreux que le 19 !

Les manifestants à nouveau nombreux dans la rue n’avaient rien perdu de leur détermination. Ils étaient d’abord anxieux de savoir si tout le monde serait au rendez-vous, puis très contents de voir que le nombre de participants avaient même augmenté par rapport au 19 janvier.

La banderole de tête de l’intersyndicale CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, Solidaires, Sud, UNSA, FSU : « RETRAITES : Pas un jour de plus ; pas un euro de moins » ouvrait le chemin à des centaines de panneaux et mots d’ordre qui rejetaient la contre-réforme. « NON AUX 64 ANS » sous des formes très diverses et colorées et des slogans inventifs.

Les Métallos étaient venus en force, tous syndicats confondus, par bus entiers, certains même de Moselle. Dans la CGT, banderoles, panneaux, chasubles et autres signes indiquaient la provenance des cortèges de manifestants. Punch est venu en nombre, ainsi que Safran (Bugatti), Molsheim. Un bus complet CGT de Schaeffler (équipements industriels de Haguenau – ex INA Roulement), qui était récemment en grève pour les salaires – des entreprises de Sélestat, dont l’Alsacienne d’Aluminium, Daramic (batteries et piles) – et bien d’autres encore. L’USTM avait donné rendez-vous devant Clestra pour un barbecue avant de rejoindre la manif en cortège.

L’Agro était importante aussi. Des militants CGT du secteur bière dont La Licorne de Saverne, Météor de Hochfelden, Heineken de Schiltigheim (actuellement en lutte contre le plan de fermeture de la direction). Des militants et salariés de Biospringer, Les Moulins Advens (ex Grands Moulins de Strasbourg), des Bucherons, Etc.

On pouvait voir des banderoles et drapeaux des Cheminots, des Transports Urbains, de l’Equipement-Environnement, dont les Voies Navigables en lutte contre des restructurations, des militants de plusieurs entreprises de la Chimie et de la Pharmacie, le Commerce, la FAPT,  le Bâtiment, les Hôpitaux, les Infirmières, les Enseignants, les Territoriaux, les inspecteurs du travail, de nombreuses ATSEM et des assistantes maternelles.

Différents secteurs de la Culture : des salarié-e-s des Médiathèques et Bibliothèques, de l’Opéra National du Rhin, des Intermittents, du Spectacle Vivant, des drapeaux de la CGT France TV.

Des collèges et lycées en grève (Marcel Rudloff – Schweitzer – collège Twinger…). Certaines facultés étaient bloquées par les étudiants. Des doctorants et étudiants, des chercheurs manifestaient.

La manifestation de la CGT était très dynamique, slogans, chants, musique ; des manifestants avaient emmenés tambours et autres instruments pour rythmer la marche.

De nouvelles personnes avaient rejoint le mouvement. Souvent c’était leur première manif. Certains militants avaient leur famille autour d’eux. Les femmes, nombreuses, faisaient connaître leurs revendications et leurs doléances. Premières de corvées, carrières hachées, petits salaires, c’est la retraite amputée. D’autres associations et organisations renforçaient les rangs, Femmes Egalité, DIDF, militantes pour la solidarité Palestine, impossible d’en faire une liste exhaustive.

A noter que des représentants du syndicat DGB des services publics, le VERDI, sont venus soutenir les manifestant avec drapeaux. De même qu’il y avait des organisations politiques allemandes dans le cortège des partis et organisations politiques de la manif.

Notre parti avait décidé de rester « mobile » dans la manifestation. Il a distribué les tracts et a diffusé de nombreux La Forge. Les discussions étaient denses.

Tout le monde veut que le mouvement se poursuive pour battre la contreréforme des retraites et aussi contre la vie de galère et misère imposée aux travailleurs et à leur famille.

Mulhouse

Le cortège regroupait plus de 7500 personnes, là aussi plus nombreux que le 19 janvier.

Un cortège dense et dynamique, intersyndical, associatif et politique, a défilé depuis le rassemblement place de la Bourse dans les rues de Mulhouse.

Colmar

Ce sont plus de 300 personnes qui se sont rassemblées pour dire Non à la contreréforme des retraites.

80000 à Toulouse 5000 à ST Gaudens (sous préfecture)

Si la guerre des chiffres est commencée personne ne peut nier l’augmentation du nombre de manifestants. Travailleurs-ses du privé, du public, tous secteurs confondus si nombreux que l’on ne peut tous les énumérer, avec des jeunes, des retraités qui se sont agglomérés au cours de cette mobilisation. A Toulouse il faut aussi rajouter la sous préfecture de St Gaudens qui a rassemblé  3500 personnes. Les secteurs traditionnellement présents, notamment services publics (cheminots, énergie, éducation, crèches, secteur social, santé, poste, télécom, caf, cpam, impôts, territoriaux) ou du privé, Airbus (35 bus affrétés), Thales, prestataires de l’aéronautique (Alten, Cap Gemini, Akka, Modis, etc…). Certains, comme CEREMA, bâtiment, viennent fidèles, et en nombre, depuis les manifestations pour l’augmentation des salaires, d’autres viennent rejoindre les mobilisations, MJC, métallos secteur armement, police !…

Les préfectures et mêmes sous préfectures des zones rurales du territoire ne sont pas en reste dans les départements et battent des records d’affluence. Bus affrétés, nouveaux secteurs qui s’agrègent, actions coup de point, diffusions en entreprises, sur les marchés. Pas un seul département n’y échappe !

Les témoignages affluent et sont très instructifs : jeunes apprentis mécaniciens ne se voyant pas à 64 ans travailler dans les contorsions physiques et le froid d’un garage, aides soignantes dans un service accueillant des personnes atteintes de troubles du comportement qui se voient incapable de faire face à 64 ans à des patients plus jeunes qu’elles.  Des jeunes témoignent leur inquiétude de voir au fil des ans l’âge reculer sans cesse au point que des pancartes fleurissent sur le danger de travailler jusqu’au tombeau : « boulot métro caveau » ! Jeunes encore, qui viennent pour eux mais aussi « pour ma mère » ou pour « mon papi dans le bâtiment ! »

La prise de conscience de la dégradation à l’arrivée à l’âge de la retraite grandie, elle se propage, se partage et c’est l’heure des comptes pour chacun ! Tous et toutes se projettent à un âge avancé et se sentent attaqué-e-s et concerné-e-s  pour eux mêmes et leurs proches.

Macron aura réussi à agréger toutes les colères accumulées et aujourd’hui elles s’expriment dans la rue. Certaines intersyndicales commencent à dire que si remplir la rue ne suffit pas il faudra passer à autre chose. A Agen les robins des bois ont coupé l’alimentation des radars autos.

Des bus sont affrétés et de nouvelles catégories les rejoignent. Les mêmes colères qui avaient fait sortir les Gilets Jaunes ressortent aujourd’hui derrière l’intersyndicale. Sentiment d’injustice devant un pouvoir au service des riches des patrons et des marchands de canons qui reste sourd à la colère ouvrière et populaire et s’obstine à nous servir des mensonges et des prétextes pour attaquer un acquis considéré comme un des marqueurs de « choix de société ».

Refus de voir les rapaces financiers s’emparer du pactole des retraites.

On n’attend plus le secteur qui va servir de locomotive, on y va tous ! Et on continue, dans la grève dans les actions de diffusions et dans la rue pour les 7 et 11 février.

Nous avons diffusé le tract et le journal

Ariège : Foix 16000 manifestants (11000 le 19 !), un responsable UNSA reprend au micro : «  Ni un jour, ni un mois, ni une semaine de plus ! »

Tarn :Albi : 10 000 auxquels il faut rajouter Castres (sous préfecture) 3000 personnes.

Tarn et Garonne : Montauban 10 000 manifestants.

Lot : Cahors 3700 et 6000 à Figeac.

Aveyron : Rodez : 10 000 personnes. Des bus affrétés entre autres de Sainte Afrique, une ville où une mobilisation très longue avait combattu la fermeture de l’hôpital. La CGT note des demandes de nouveaux secteurs, bâtiment, artisans…

Gers : Auch 7000 personnes.

Hautes Pyrénées : Tarbes : 15000 beaucoup d’actions des diffusions sur les marchés et dans les entreprises.

Lot et Garonne : Agen  7000 manifestants. Action des « Robin des bois » militants EDF ont coupé dans la nuit du 30 au 31 janvier l’alimentation des radars de contrôle automobile + Marmande de 1000 participants le 19 janvier on passe à 1500.  

Pau

Très grosse participation populaire, plus forte encore que le 19. 19000 participants à Pau et 9000 à Bayonne. Du jamais vu. Ambiance de solidarité et grande détermination pour tenir encore et obtenir le retrait du projet de loi sur les retraites; 600 tracts diffusés par les camarades.

Cher : partout plus nombreux

Le Berry affiche à la une « encore plus nombreux »

Derrière les banderoles syndicales unitaires pour le retrait de la réforme de la retraite à 64 ans La forte progression de la marée des manifestants s’élève à plus de 15000, un record dans les rues des 5 villes sans compter nombre de grévistes restés dans leur entreprise comme à la centrale nucléaire de Belleville participant à la perte de milliers de Mega Watt. 

A Bourges la déferlante passe de 7000 à 9000 manifestants grossissant les rangs du 19, composée de tous les secteurs publics ; la Santé, les enseignants un peu moins nombreux, tous les services de la mairie fermée suite à la déclaration du maire de Bourges Ville solidaire. Derrière les bataillons de cheminots avec fumigènes et pétards, c’est surtout des secteurs du privé des entreprises de Bourges et des communes rurales que viennent les nouveaux grévistes et manifestants dont des anciens gilets jaunes fondus dans la masse de ce puissant mouvement social dans le cortège CGT. Les ouvriers de la métallurgie ont progressé en nombre de grèves massivement suivies dans les entreprises et en nombre de manifestants.

La banderole et le cortège du Syndicat des Métaux de Bourges fort du succès de son dernier congrès a été particulièrement remarquée. La grève a été massivement suivie à Auxitrol (qui est membre du Syndicat des Métaux de Bourges) et qui monte en nombre à Herdegen (idem) qui découvre le droit de grève dans la ville rurale d’Henrichemont.

La manifestation était intergénérationnelle ; aux coté des syndicats, des retraités, les lycéens inorganisés sont venus en nombre dans tout le cortège. Les slogans se focalisent contre les 64 ans, et l’usure à mort des conditions de vie au travail. Le mépris et l’insulte du gouvernement envers le monde du travail ont contribué à plus de mobilisation et plus de détermination du mouvement.

A Vierzon, ville ouvrière, on passe de 4000 le 19 à 5400.dont nombre ouvriers de la métallurgie, comme Hutchinson Paustra (site métallurgique) en grève massive à l’appel de la coordination CGT, France Fermeture, etc.

A Saint-Amand, 900 manifestants avec l’hôpital menacé de fermeture, les salariés et habitants, et les salariés et retraités des communes rurales, la Confédération Paysanne.

Saint-Florent, ville ouvrière sinistrée dans les fermetures d’entreprises de la métallurgie, 400 manifestants alors que 200 ont rejoint celle de Bourges 

La Guerche commune rurale métallurgique, 130 manifestants ouvriers en grève.

Grenoble

38000 manifestants à Grenoble, 6500 à Bourgoin-Jallieu, 3000 à Roussillon, 3000 à Vienne, 1200 à Saint Marcelin, soit plus de 50 000 en Isère. Les taux de grévistes étaient importants et les rendez-vous dans la rue réussis. La forte mobilisation du 19 janvier s’est donc confirmée et amplifiée, préparée par une intense activité les jours précédents : AG et réunions d’information dans les entreprises, collages, diffusions, activation des collectifs de quartier…   Forte participation des travailleurs et travailleuses de l’industrie, identifiables par leurs banderoles gilets ou drapeaux : Minitubes, STMicroelectronics, Becton-Dickinson, Caterpillar, Air Liquide, Framatome… Gros contingents des Territoriaux, de l’Education nationale : enseignant-e-s, AESH…, de l’Université. Grandes banderoles des collèges en grève après les annonces de dotations horaires à la baisse, des AESH. Des personnels de la Santé. Des travailleuses du commerce, des retraité-e-s, des livreurs et tant d’autres encore. Les interventions des différentes organisations syndicales en fin de manif ont toutes été particulièrement combatives. Les jeunes lycéens et étudiants avaient également réussi à grossir leur cortège toujours aussi dynamiques (1000 le 19, 1500 le 31). Comme l’indiquaient banderoles, slogans et pancartes : « la retraite à 64 ans, c’est non ! », « Aujourd’hui dans la rue, demain on continue ! ».  

Nos camarades ont diffusé le tract du parti et se sont impliqués dans la mobilisation syndicale.

38 000 personnes ont noirci les grands boulevards
Les métallos
Les collèges en grève : ici Vercors, mais aussi Lucie Aubrac à la Villeneuve…, mobilisés contre la diminution de moyens en zone d’éducation prioritaire
Les livreurs d’UberEats et Deliveroo à l’arrivée de la manifestation. Remarqués tout au long du parcours pour leur combativité et leurs slogans : « Réforme des retraites, tous travailleurs, tous concernés : avec ou sans papier on va se bagarrer »
« Pédaler, pédaler…On ne veut pas le faire jusqu’au cimetière »
Toujours de très nombreuses pancartes
Prise de parole des organisations lycéennes et étudiantes. Précaires aujourd’hui, exploités ou chômeurs demain et encore précaires à la retraite…, les jeunes l’ont dit avec force : « on n’en veut pas ni pour nous, ni pour nos parents, ni pour nos grands-parents ! »

Lorraine

En Lorraine la mobilisation pour ce deuxième rendez-vous a été forte, avec plus de 50 000 manifestants, un chiffre supérieur au 19 janvier.

On notera plus de 20 000 manifestants à Nancy, 15 000 à Metz, 3 500 dans la Meuse, 300 à Toul, 700 à Longwy.

Dans les Vosges, un premier rassemblement à réuni plus de 500 manifestants le matin à Saint Dié-des-Vosges, et la manifestation a fini devant la permanence du député Valence.

A Epinal, dans l’après midi, ce sont plus de 6 000 personnes qui ont battu le pavé. Des bus partant de différentes entreprises ou organisés par les ULs ont convergé vers la manifestation.

Rendez-vous est pris pour les prochaines mobilisations.