Le 5 décembre : une démonstration de force et de détermination réussie

Le 5 décembre, en grève et dans la rue : Non à la retraite à points !
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Photo France Bleue, à Paris, le 5 décembre

Annoncée comme importante depuis deux semaines, la mobilisation du 5 décembre a dépassé tous les pronostics. Elle a été vraiment très puissante, dans tout le pays, à tel point que les médias ont dû modifier leurs chiffres à plusieurs reprises. « Entre 800 000 et un million et demi » ont-ils fini par annoncer.

La grève a été particulièrement suivie dans les trois secteurs aujourd’hui moteurs : les travailleurs de la RATP (11 lignes fermées, trafic bus très réduit), à la SNCF (au niveau national) et chez les enseignants, notamment dans le primaire et le secondaire. A cela il faut ajouter les personnels des crèches, des garderies, des cantines, les salariés d’Air France et le personnel au sol des aéroports (trafic très ralenti sur les lignes intérieures et moyens courriers), les personnels de santé (qui sont en lutte depuis des mois), les pompiers, également mobilisés depuis des semaines, dans tous les départements.

Des appels à la grève et à manifester ont eu un écho important dans plusieurs secteurs du privé : les banderoles des syndicats d’entreprises étaient nombreuses, notamment dans les villes où sont implantées de grandes entreprises. Plusieurs raffineries sont en grève et les discussions se mènent dans de nombreuses entreprises, pour savoir « si on y allait aussi ».

A ces secteurs où la classe ouvrière et les masses travailleuses sont organisées, sont venus en masse des salariés, sans affiliation syndicale affichée, et qui « voulaient en être ».

Le refus de la retraite à points est largement partagé et on peut même dire que le flou entretenu par le gouvernement sur le contenu de la réforme, ne fait que renforcer ce refus général.

La poursuite de la grève la semaine prochaine a été largement décidée dans les AG du 5 et celles du 6 décembre.

Le gouvernement a dépêché plusieurs ministres sur les plateaux télé, pour « défendre une réforme juste », alors qu’ils en ignorent encore le contenu ! Bref, l’enfumage continue. Ceci dit, le gouvernement s’efforce de désamorcer cette mobilisation sociale, en multiplient les promesses d’aménagements pour les différentes catégories, notamment les travailleurs qui ont un régime de retraite particulier. Autrement dit, c’est une nouvelle tentative de division : à celle qu’il a voulu créer entre travailleurs du public et travailleurs du privé, et qui ne marche pas, il en ajoute d’autres, à l’intérieur même de ces grandes catégories.

Ce qu’il a réussi, malgré lui, c’est de faire connaître largement la réalité des bas salaires d’une grande majorité des travailleurs et notamment de travailleuses de la fonction publique, qui se battent pour ne pas devenir des « retraités pauvres », et cela suscite le soutien de tous les salariés.

Il est clair que dans ces manifestations, l’opposition à la réforme des retraites, vient renforcer un profond rejet de Macron, de sa politique au service des riches et des patrons. Ces patrons qui craignant justement que le mouvement de grève s’étende, ce qui pèserait très lourd dans le rapporte de force qui est en train de se construire.

Les jeunes, lycéens, étudiants, qui se sont déjà mobilisés contre les réformes qui les frappaient durement – comme parcoursup, la réforme des filières des lycées et contre la précarité commencent à participer aux manifestations. D’autres catégories les rejoignent, comme les gilets jaunes.

Dans l’immédiat, nous appelons à renforcer le mouvement de grève, là où il est déjà « sur les rails » ; à l’étendre le plus largement possible, en gagnant de plus en plus de travailleurs à la grève, en trouvant les formes et le rythme permettant de construire un rapport de force que comme chacun le sait se construit dans la durée.


Paris

Photo de France Bleue, en haut à droite, notre barnum

Une très grande manifestation, avec des dizaines de milliers de personnes devant le cortège officiel, marchant en rangs serrés, sur le boulevard et sur les trottoirs. Les centrales syndicales avaient largement mobilisé, affrétant des centaines de cars pour permettre aux travailleurs et aux habitants de la région de venir sur Paris, dont les transports publics étaient quasiment à l’arrêt.

Les travailleurs des différentes fonctions publiques étaient très nombreux. Des cortèges mêlant travailleurs et étudiants, donnaient une tonalité très combative, qui était d’ailleurs la tonalité générale.

Très vite, la police en très grand nombre, a bloqué la manifestation à hauteur de la République, de sorte de provoquant un arrêt de près de deux heures.

Cela n’a pas dissuadé les manifestants de poursuivre leur marche, empruntant souvent des rues parallèles, pour contourner les barrages policiers.

Toutes les centrales ont mobilisé, et si la, CGT a rassemblé le gros des troupes, Solidaires et ses déclinaisons, FO, la FSU… ont mis également beaucoup de monde dans la rue, même si, une grande partie n’a pas attendu le top départ de leur cortège.

Notre parti a tenu un point de diffusion, avec un barnum rouge qui se voyait de loin. 5000 tracts ont été diffusés, et des dizaines de journaux du mois de nombre ont été donnés, à celles et ceux qui le demandaient. A noter, l’impact positif du titre de notre tract national « Non à la retraite à points » qui ciblait à la fois l’objectif de la mobilisation et ce qui permettait de faire l’unité la plus large.

Manifestations nombreuses dans l’Est

STRASBOURG

10 000 personnes ont participé à une manifestation pleine de couleurs et de slogans de toutes sortes : cris de ras-le-bol et de colère, paroles contre le gouvernement, contre le patronat, mots d’ordre politiques et sociaux.

Les secteurs dans la rue : la majorité des syndicats CGT, FSU, FO, Sud Solidaires, CFTC avaient appelé à la manif. Dans les entreprises, beaucoup de syndicats CGT avaient mobilisé depuis un moment. Cheminots en grève, Métallurgistes (Punch, Alstom, Schaeffler France, Supra, Safran), Agro-alimentaire, Territoriaux, Poste et Télécoms, Santé, Ehpad, Education nationale (Enseignants de tous les degrés et Administratifs), Culture, Animateurs socioculturels, Recherche, Archéologues, syndicat des Avocats. Impossible de tout lister, mais cela faisait un grand nombre de secteurs. Sans oublier les Gilets Jaunes, le monde associatif, Femmes Egalité, DIDF, beaucoup de jeunes, collégiens, lycéens, étudiants, … les « arts déco » avec force tambour, fifre et rythme. Et les différentes organisations politiques.

Un cortège combatif, multicolore, très diversifié, dynamique et animé, qui ne finissait pas d’arriver à la Place de la République, où avaient lieu les prises de paroles.

Les manifestants étaient contents de se retrouver aussi nombreux, ensemble sur une même revendication. Beaucoup se disaient prêts à poursuivre la mobilisation. D’ailleurs rendez-vous a été donné par l’intersyndicale dès le lendemain vendredi pour un nouveau rassemblement entre 12h et 14h, pour la poursuite de la grève et du mouvement.

On pouvait remarquer la présence de la presse allemande : Le mouvement social en France suscite de l’intérêt au niveau international.

Les grèves étaient importantes dans le service public. SNCF, Education, Transports Urbains. A Strasbourg, nombre de rails du tram sont restés vides…

Notre parti avait décidé de défiler avec la banderole « Cette société pour les riches, les patrons et les marchands de canons, on les combat ! ». Banderole et mots d’ordre ont retenu l’attention et la banderole a été photographiée à maintes reprises. ». Nous avons distribué le tract « Non à la retraite à points » et vendu La Forge.

MULHOUSE

Ce sont plus de 3000 personnes qui ont manifesté dans les rues de Mulhouse. Travailleurs, syndicats, public, privé et étudiants. Beaucoup de diversité, de nombreux secteurs. Outre la CGT, il y avait Sud Etudiants – Santé, Education, enseignants de Lycée, quelques enseignants de l’Université, les notaires, entreprises du privé (Novartis, etc) Les mots d’ordre ont animé la manifestation. Ambiance combative.

L’UJR était présente avec drapeau et avec le « Fil Rouge ».

BELFORT

4500 manifestants à Belfort ce matin. Interventions CGT et FO avant le départ de la manifestation dans la ville.

Participation des partis politiques (LO, PCF, PCOF, NPA, Verts). Les Gilets Jaunes, qui appellent encore samedi à un rassemblement devant Cora, étaient présents.

Les retraités, notamment CGT étaient en nombre. La CGT a représenté l’essentiel de la manifestation avec les militants et grévistes, venus souvent en famille, et issus d’entreprises, ou structures CGT dont les cheminots, gaziers, électricité, hôpitaux, métallurgie, territoriaux, GE, Alsthom, Akka …

Les jeunes étudiants se sont fait entendre et remarquer avec leurs mots d’ordre.

Au niveau des autres organisations syndicales, FO était bien représentée, SUD et CFTC, quelques militants UNSA, Solidaires, CGC.

Le tract du Parti a été distribué et plus d’une dizaine de journaux du mois de novembre ont été diffusés à des militants et syndiqués CGT de General Electric et d’Alstom, présents à la manif, intéressés par le journal.

Une discussion a eu lieu avec une jeune institutrice de CE1 qui s’inquiétait des conséquences de la réforme avec la prise en compte de l’ensemble des revenus de leur carrière pour le calcul de sa future retraite. L’inquiétude était la même un peu plus loin, pour un groupe d’enseignants.

Une manifestation a eu lieu l’après-midi à Montbéliard. Mais aussi à Vesoul, Dôle, etc.

COLMAR 

Plus de 200 personnes ont manifesté le matin jusqu’à la Préfecture, rejointes par les postiers en colère car ils n’ont plus les moyens humains de faire correctement leur travail ; par les ambulanciers qui protestent contre la détérioration de leurs conditions de travail. L’après-midi, une partie a regagné le cortège de Mulhouse.

Dans l’EST, de nombreuses petites villes ont eu « leur manif » : Epinal (5 000 personnes), St Dié (50 cheminots étaient prévus à l’AG, mais ce sont 350 qui ont participé et ont décidé de partir en manif), Montbéliard (3000), Besançon (7000), Vesoul (850), Bar-le-Duc (1300) …

Et aussi Metz (10 000), Nancy (près de 10 000)

Nouvelle Aquitaine

PAU, ARTIX, MOURENX

13.000 personnes étaient mobilisées à Pau, 10.000 à Bayonne et 5800 à Mont-de-Marsan. C’est une manifestation qui a motivé l’ensemble des forces présentes pour poursuivre la lutte. Des secteurs étaient puissants dans la manifestation : les cortèges des cheminots, de l’Education, un énorme cortège de la CGT avec les services publics mobilisés, ainsi que les salariés des complexes industriels (Turbomeca, chimie…). Le cortège était constitué de très nombreux grévistes, ce qui contraste avec les autres manifestations.

A Lacq, le blocage a été important ce jeudi matin. A 6h30, 150 salariés CGT du complexe et des gilets jaunes d’Artix-Mourenx se sont retrouvés pour bloquer le rond-point principal du complexe. Cela a été un vrai succès. Le blocage a d’ailleurs été reconduit après la manifestation de Pau. Cette action a permis une véritable unité entre gilets rouges et gilets jaunes. D’autres actions sont prévues dès demain pour les grévistes du complexe.

Le PCOF a apporté son soutien au blocage du complexe de Lacq. Nous avons organisé notre traditionnel stand à la manifestation de Pau. Cela a été un succès. Nos tracts et autocollants ont été distribués en masse. Nous avons défilé en cortège et animé la manifestation avec nos mots d’ordre et chants de lutte, souvent repris par les manifestants autour de nous.


Du côté du PCOF, les panneaux posés entre Orthez-Lacq-Artix sont restés jusqu’au 5 décembre. Ils ont été vus par des milliers de travailleurs.

Ce succès nous montre qu’il faut poursuivre le mouvement, notamment en construisant la grève sur nos lieux de travail, en n’hésitant pas à faire venir des syndicalistes ou des délégations de grévistes d’autres secteurs. I

BORDEAUX

Longtemps que l’on n’avait pas vu telle mobilisation !

Peut-être la loi travail en 2016 au plus fort, mais pas certain ? Sinon en 2010 contre la réforme de la retraite Sarko-Woerth… ?

FR3 annonçait au moins 50.000 manifestants ; l’intersyndicale à l’origine de ce succès annonce 53.000 manifestants ce 5 décembre 2019 !

Tous les secteurs économiques étaient représentés : le public (hospitaliers, pompiers nombreux en grève, enseignement (FSU, CGT Education), AIA, douanes, cheminots, Radio France en grève contre 300 licenciements, Ports et Docks,…)  le privé (Air France, les travailleuses du social en associations notamment, Dassaut, et des boîtes moyennes ou petites, les avocats,…) . Beaucoup de retraitéEs aussi qui seront impactés par cette retraite par points.

Au-delà du nombre qui fait masse, c’est l’enthousiasme et la détermination qui se lisait sur la plupart des visages : finie la morosité passée ! On ne lâchera pas le morceau cette fois-ci ! Ce président est trop impopulaire pour pouvoir imposer une telle réforme et « nous ne le laisserons pas faire ce carnage social ». 

On mesure l’importance des décisions et orientations qui seront prises dans les prochains jours puisque seul le blocage total et durable de l’économie pourra faire plier ce serviteur de l’oligarchie. 

Des AG ont démarré ici et là, un appel CGT-FO à la reconduction de la grève est parti dès hier soir à SAIPOL, entreprise de Bassens, les cheminots de Gironde poursuivent la grève jusqu’à lundi, une « AG des luttes » a pris corps à la faculté de Bordeaux-Victoire regroupant jeunes, GJ, et d’autres forces,…

Ça bouge dans le sens des intérêts ouvriers et populaires ! Voici le communiqué des cheminots CGT de Bordeaux Gare, ce 6 décembre 2019 :

« A l’issu des AG de chantier où la grève a été reconduite dans sa très grande majorité (98%) pour la journée de demain [contre la réforme des retraites!]… 

Une CGT forte et unie était présente dans les rues de Bordeaux! 

Pour nous, cheminotes et cheminots, la grève continue et doit s’amplifier. Montons le rapport de force !!! »

Auvergne Rhône Alpes

GRENOBLE

30000 manifestants recensés à Grenoble par la CGT, plusieurs milliers à Bourgoin-Jallieu, plus d’un millier à Roussillon, plusieurs centaines dans d’autres petites villes du département.  Même si on devait retenir les chiffres minorés de la police, c’est bien un nombre de manifestants comme nous n’en n’avions plus vu depuis longtemps qui se sont retrouvés dans les rue du département : enseignants, personnels de santé, métallos, personnels des remontées mécaniques des stations de ski, lycéens, étudiants… de tous âge mais tous avec la même détermination  qui ne s’arrêtera pas à cette première démonstration de force ! La grève a été très suivie, notamment dans les crèches, écoles, collèges, lycées, cantines scolaires, dans les transports publics, au CHU (hôpital).

Avec drapeaux bien visibles, nos camarades ont diffusé le tract du parti, puis défilé dans le cortège des organisations politiques où nous avons contribué à lancer les mots d’ordre

CHAMBERY

Très grosse manifestation également à Chambéry, avec notamment une grosse mobilisation de l’UL CGT de la Maurienne, des territoriaux, du personnel de santé et des ephad… même détermination de ne pas en rester à cette première journée réussie.

Comme à Grenoble, nos camarades ont diffusé le tract, puis le journal (une quinzaine) avec les drapeaux du parti bien visibles.

CLERMONT FERRAND

Très grosse manif pour Clermont : au moins 20 000 personnes mobilisées. Présence syndicats CGT, Solidaire, FO, FSU, également des gilets jaunes, beaucoup de secteur public.

LYON

35 000 manifestants ; très grosse mobilisation malgré l’interdiction de manifester dans le centre à cause de la « Fête des Lumières » ; tous les syndicats, les gilets jaunes, les étudiants en nombre, les lycéens, les femmes, les militants, les « c’est ma 1ère manif » … Beaucoup de sérénité, de conviction et de colère contre Macron et son gouvernement, contre les financiers. Peu de banderoles d’entreprises mais beaucoup de gilets ou de pancartes qui marquaient la présence de nombreux secteurs, dont certains très nombreux.

Pont bloqué, cortège détourné et plusieurs tirs de gaz lacrymogène, sans doute pour scinder le cortège compact ; sans résultat, puisque le cortège se reformait. La police a recommencé plusieurs fois, mais le cortège est allé jusqu’au bout !

VILLEFRANCHE

1500 manifestants, cortège aussi déterminé et décidé ; la manif s’est finie par une AG géante où, entre autres, a été décidée une nouvelle manif vendredi matin à 11h. Les cheminots poursuivent le mouvement

Centre Val de Loire

TOURS

Très grosse manifestation : environ 12 000 manifestant.es principalement de la fonction publique, éducation nationale dans toute sa diversité, collectivités territoriales, énergie, trésor public, cheminots… à l’appel de la CGT, FO, SUD et la FSU avec de nombreux grévistes.

En début de manif, les cheminots très combatifs tenaient une banderole appelant à la grève générale jusqu’au retrait total. A l’hôpital, la CFDT appelait également.

Les personnels du Centre Hospitalier Universitaire (CHU), formaient un rassemblement intersyndical, ce qui n’est pas fréquent. Les pompiers, toujours en grève, se sont fait remarquer avec leur tenue et leur groupe bien compact.

Dans la manif aussi des salariés avec leurs enfants, une jeune fille disait qu’elle serait peut-être concernée dans 50 ans, et c’est pour cela qu’elle était là !

Des discussions se tenaient entre les uns et les autres comparant les luttes passées, les anciens soulignant que les nouvelles générations reprenaient le flambeau. Les agents de la Direction Générale de la Concurrence et des Fraudes (DGCCRF) distribuaient un tract alertant qu’avec seulement 1800 agents au niveau national, impossible d’assurer leurs missions de protection du consommateur.

Les gilets jaunes étaient présents et également divers courants écologistes, « extinction rébellion », Greenpeace, « Pour un Revenu de base »… Des groupes musicaux animaient la manif.

Les salariés du privé étaient plus discrets dans la manif. Ceux de SKF étaient là avec leur grande banderole ainsi que ceux d’Eiffage, de Vinci, d’Enedis… mais de nombreux salariés manifestaient sans sigles distinctifs. Certains travailleurs indépendants,des précaires étaient aussi présents.

Les pressions ont été nombreuses dans le privé pour dissuader les travailleurs de faire grève.

Une nouvelle fois, la préfecture a envoyé la veille les gendarmes sur le lieu de travail ou au domicile d’une trentaine de salariés des EHPAD de la Mutualité. Des recours contre ces intimidations sont lancés par la CGT qui a fait un communiqué pour défendre le droit de grève.

Nous avons diffusé le tract du Parti « Non à la retraite par points »et plusieurs journaux ont été vendus.

La CGT a appelé à faire des AG dans les boites pour discuter de la reconduction et d’ores et déjà appelait dès maintenant à un rassemblement avec les cheminots mardi 10 décembre à 10h en gare de Tours.

BLOIS

Ce jeudi 05 décembre, environ 5.000 personnes ont défilé dans les rue de Blois à l’appel de la CGT, de Solidaires, de la FSU, de FO et des Gilets jaunes. La journée a commencé dès 5h30 avec le blocage du Lycée Camille Claudel, puis à partir de 7h celui du rond-point de Cap-Ciné à l’entrée de la ville, de façon unitaire. a matinée a permis de distribuer de nombreux tracts et d’échanger avec les travailleurs sur la route. Toujours sur le rond-point, à partir de 11h30 un barbecue revendicatif a regroupé 300 participants avec en fond sonore les klaxons des transporteurs routiers. Au départ de la manifestation depuis le rond-point plus d’un millier de personnes qui ont fait leur jonction avec les salariés de la santé et de l’éducation au niveau du boulevard Maunoury à quelques mètres de l’hôpital, pour finir devant la préfecture autour de 14h30. Une délégation a été reçue par le préfet du Loir et Cher pendant 1h30. Elle a porté la détermination du mouvement social sur le secteur et a indiqué que le mouvement serait reconduit. De nombreux secteurs étaient mobilisés, du public comme privé avec jusqu’à 25% de taux de grévistes notamment chez Thiolat (emballage carton), près de 80% au centre de tri postal de Blois. Les salariés de Valéo, de Delphi, d’Hpi et d’autres étaient également dans la rue, mobilisés. Il faut saluer l’engagement des travailleurs de la santé, de l’éducation et des services publics qui inscrivent leur mobilisation dans la durée.

Ils étaient autour de 800 personnes dans la manifestation à Vendôme et autour de 600 à Romorantin.

BOURGES, dans le CHER

Le premier succès du 5 décembre est dans les appels à la grève suivis par une majorité de salariés dans la Santé, l’éducation nationale avec des écoles fermées, les impôts, les cheminots avec des AG fournies pour reconduire la grève mais aussi dans le privé notamment dans la métallurgie avec des grèves massivement suivies comme à Auxitrol Bourges, SNWM St Florent et à Vierzon

Les manifestations ont dépassé les 7000 manifestants pour le Cher : 4 800 à Bourges, 3000 à Vierzon, 500 à St Amant-Montrond, 300 à St Florent. A L’appel de l’intersyndicale CGT, FSU, FO, Solidaires se sont joints des gilets jaunes, les pompiers et…la police. De nombreux jeunes des lycées et collèges ont rejoint les cortèges combatifs, au coude à coude avec la Santé en lutte, les cheminots, tous les secteurs touchés par la contre-réforme des retraites pour dire ensemble « non à la retraite par points ». En fin de manifestation à Bourges des manifestants qui ont voulu aller à la préfecture se sont heurtés aux forces de l’ordre avec gaz lacrymogène. L’après midi, il y a eu un rassemblement de soutien à l’hôpital Georges Sand contre des fermetures de 31 lits, à l’occasion de la venue de l’ARS, et une réunion publique du collectif de vigilance ferroviaire à St Germain-du-Puy.

Les AG et l’intersyndicale se sont réunies pour un appel aux manifestations du 10 décembre.

Dans les rues de Bourges, le 5 décembre

Occitanie

TOULOUSE

Une foule dense s’est pressée à la manifestation qui approchait les 100 000 personnes selon les organisateurs. Une mobilisation qui rappelait les temps forts notamment de 95 et 2003. Forts cortèges CGT, FO, FSU, Solidaires.

Les secteurs majoritairement en lutte était numériquement présents dans la manifestation, hospitaliers, enseignants, cheminots mais aussi facs et étudiants. Les employés des collectivités locales, les agents Tisséo, Liebherr, CGT Airbus, Continental, Thales, la Poste, Télécom, Téléperformance… les gilets roses, personnel d’EHPAD, avocats.

Les hospitaliers très actifs lançaient des mots d’ordre pour l’augmentation des salaires. Beaucoup de jeunes étaient présents. Certains manifestants de petites boites sont venus sur des RTT et sans pancarte mais ils tenaient à être de cette journée importante. Des gilets jaunes s’étaient aussi mobilisés dans cette manifestation.

Diffusion du tract du parti et vente de La Forge.

Manifestations aussi à St Gaudens, et à Muret le matin

Une AG des syndicats CGT a eu lieu le soir même à la bourse du travail à Toulouse pour organiser la poursuite et il a été décidé d’une manifestation samedi à 14h

AGEN

Les organisateurs ont dénombré 4000 personnes venues manifester,

Personnels hospitaliers, sapeurs-pompiers, enseignants et salariés du privé, gilets jaunes, une manifestation importante qui marque bien le mécontentement et la mobilisation par-delà les grandes villes. Un mécontentement qui va au-delà de la question des retraites et qui touche à la vie et à la qualité des services publics et des revenus du travail pour vivre.

CARCASSONNE

Manif très suivie comme partout : 4500 personnes !
Mobilisation très massive autour de la CGT, mais aussi un cortège dense de FO. De manière plus secondaire FSU et la Confédération Paysanne (important à noter car la FNSEA soutient la réforme).
Présence visible en particulier de la santé, des cheminots et de l’éducation nationale.
Les gilets jaunes sont restés assez peu visibles dans la manifestation générale à très forte dominance CGT. A Narbonne aussi, 4500 personnes ont manifesté ce 5 décembre !