Le 5 février : succès de la journée de grève dans les entreprises et de manifestations.

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La journée de grève et de manifestations du 5 février était attendue et les syndicalistes ont visiblement fait le travail pour mobiliser dans les entreprises, pour faire débrayer et pour entraîner des travailleurs dans les manifestations.
Elle était également attendue, car dans de très nombreuses villes, des groupes de gilets jaunes avaient appelé à rejoindre les cortèges syndicaux et à faire de cette journée, le début d’une « grève générale ».
Un peu partout des gilets jaunes, en groupes ou individuellement, ont rejoint les lieux de rassemblement des syndicats, que ce soit la CGT, FO ou Solidaires, et ont manifesté. Abstraction faite des militants politiques ou des syndicalistes qui on enfilé des gilets jaunes et qui essaient depuis longtemps de réaliser la « convergence », sans résultat probant, la grande majorité de ceux qui sont venus, ont montré qu’ils n’étaient pas hostiles aux syndicats, en qui ils pouvaient voir des alliés pour leur lutte. Et surtout, des organisations qui ont la capacité à peser sur le patronat et l’économie, à travers la grève.
Le fait que ces manifestations ont été des succès a dû les conforter, de la même façon que les syndicalistes ont vu que les exigences et les revendications sur l’augmentation des salaires, des pensions, sur la taxation des riches, des grandes entreprises…étaient partagées.
La question de savoir si cela aura des suites dépend largement du lancement d’une nouvelle initiative, prise par les syndicats, « ouverte » à la participation des gilets jaunes qui y sont favorables.

 

A Paris

Plusieurs actions ont été organisées dès le matin par des UD et des UL CGT. Parmi la plus importante, il faut souligner celle de l’UD CGT 94, qui a bloqué avec des centaines de militants deux barrières de péage d’entrée du MIN de Rungis (le grand marché qui alimente la région parisienne en nourritures). Nos lecteurs se rappellent l’action des travailleurs sans papiers qui ont occupé, en mars 2017, avec la CGT, le bâtiment principal du MIN en 2017, pour obtenir leur régularisation. C’est ce qui explique que des travailleurs immigrés africains en nombre ont aussi participé à l’action du 5 au matin. Une cinquantaine de gilets jaunes étaient aussi de la partie.

La manifestation régionale qui a démarré en début d’après midi était importante : plusieurs milliers de personnes, avec un tiers de manifestants devant la tête du cortège syndical et deux tiers de manifestants venus avec banderoles, drapeaux, sigles CGT – la majorité du cortège syndical – FO, FSU et Solidaires.
Manifestation « ouverte », avec des manifestants contents de se retrouver dans la rue, pour exprimer leur détermination de lutter pour l’augmentation des salaires, des pensions…
Beaucoup de lycéens, venus par « bahuts », beaucoup de salariés du public (santé, enseignants, audiovisuel public, pôle emploi, les impôts, les services sociaux… ) et des cortèges des UD compacts (91, 94, Paris…) animés par des lanceurs de mots d’ordre. Parmi les mots d’ordre qui ont eu du succès, celui qui dit :
De l’argent pour les salaires, pour les chômeurs et les retraites…
Pas pour les actionnaires et pas pour faire la guerre
De l’argent pour se loger, pour se soigner, pour étudier…
Pas pour les actionnaires et pas pour faire la guerre

Le nombre de manifestants a été pour beaucoup une « bonne surprise ». C’est la preuve qu’un travail a été fait sur le terrain, dans les entreprises, pour débrayer et pour venir à la manifestation.
C’est essentiellement en tête de la manifestation que des groupes de gilets jaunes ont manifesté. Si beaucoup prenaient avec sympathie le tract que nous leur tendions, quelques uns n’en voulaient pas et le montraient. Mais cela tranchait avec la tonalité générale de cette manifestation.
Tous les tracts du parti ont été diffusés et plusieurs journaux ont été vendus.

Il y avait du monde, dans la manifestation à Tours.
A la fin, une « convergence » avec les gilets jaunes s’est faite.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Blois
Ce mardi 5 février, environ 1.000 personnes ont manifesté à Blois à l’appel de la CGT, de Solidaires, de la FSU, des Gilets jaunes et de plusieurs partis politiques. Syndicats et Gilets jaunes partagent plusieurs revendications sociales, tels que la hausse des salaires, des pensions et des minimas sociaux, mais aussi le rétablissement de l’ISF et la suppression du CICE pour les groupe du CAC40…
Les gilets jaunes accompagnés par une vingtaine de syndicalistes avaient donné le départ depuis le parc d’exposition autour de 13h30 pour marcher jusqu’au point de rassemblement devant la préfecture et ne faire plus qu’un avec le cortège syndical et politique. Le parcours a mené les manifestants de la place de la République à la place de la Résistance, où à l’arrivée les prises de paroles se sont succédé. Le retraité qui est intervenu a expliqué que les idées des gilets jaunes et des syndicats de luttes convergent «tellement» sur les questions sociales, en disant «stop aux profits d’une minorité de privilégiés».
Dans cette manifestation le parti a pu distribuer son tract et échanger sur les perspectives de cette jonction opérée sur des revendications sociales au son du «Tous ensemble».
Dans le Loir et Cher d’autres manifestations avaient lieu notamment à Romorantin et Vendôme qui ont rassemblé autour de 350 personnes.

 

 

1000 personnes, ce qui, pour la ville, est une manif importante. Une bonne partie de la manifestation était composée de gilets jaunes. Un d’entre eux a fait une intervention dénonçant la politique de Macron, les profits des patrons… Il a été applaudi par les GJ présents.

Bourges : des appels à la grève dans les entreprises de la métallurgie, sur les salaires, de même qu’à Vierzon, St Florent…700 manifestants à Bourges, 800 à Vierzon, dont 60 gilets jaunes.

 

A Pau, il y avait 3.000 personnes. La CGT, Solidaires, FO ont mobilisé 2/3 des manifestants (notamment la CGT). Les gilets jaunes ont représenté le dernier tiers. Ce fut une manifestation montrant une unité de lutte et une forte combativité et ce malgré le temps pluvieux.
Les gilets jaunes étaient mobilisés derrière une banderole « on lâche rien ». Il y a eu peu de mélanges mais tous ont défilé ensemble autour de revendications communes.

 

Belfort
Il y avait environ 600 personnes à la manif, dont une cinquantaine de gilets jaunes.
L’intervention de la CGT a fait un tour d’horizon sur la situation actuelle en France et sur la plate-forme revendicative de la confédération.
Dans le rassemblement, des militants CGT et des retraités, quelques petits groupes de manifestants de FO, SUD, FSU, LFI, PCF, des manifestants plus ou moins isolés, de l’éducation nationale, d’Alsthom, de l’ONF. Des groupes de jeunes, lycéens ou étudiants.
La manifestation qui s’est rendue en cortège devant la préfecture, a été un peu plus animée qu’à l’habitude, avec les mots d’ordre des militants de la CGT, des slogans des gilets jaunes contre Macron et des mots d’ordre lancés par les militants LO.
Des discussions autour de La Forge et du « o » de PCOF.

Toulouse

Plus de 10 000 personnes ont défilé le 5 février. Les cortèges de la CGT, Solidaires, FSU se sont étoffés au fur et à mesure du parcours. Des gilets jaunes étaient dans le cortège. Beaucoup de corporations représentées, du public et du privé. Présents, entre autres : enseignants, poste, télécom, airbus, micro turbo, mais aussi les AVS qui organisent une action pour les salaires le 6 février, les personnels des services publics, conseil départemental, général, université occitane, santé, impôts, cheminots…retraités. L’assemblée des parents, habitants et enseignants qui se mobilisent contre les fermetures de collèges au Mirail et pour des moyens dans les écoles avaient aussi appelé et étaient présents. Un plan de diffusion d’appel à la grève et de piquets dans les entreprises avait été élaboré. Des blocages ont eu lieu le matin et il faut noter que plusieurs services de l’hôpital Purpan sont actuellement en grève pour les moyens.  Parmi les slogans « c’est pas par le débat, c’est pas par le blabla qu’on obtiendra satisfaction ». Les militants n’étaient pas tous satisfaits du nombre de grévistes malgré le travail de mobilisation effectué et la présence des gilets jaunes.
Les jeunes et les étudiants ont aussi rejoint la manifestation pour dénoncer parcoursup et la réforme de l’enseignement supérieur ainsi que l’augmentation des frais d’inscriptions pour les étudiants étrangers.
Nouvel appel à manif pour samedi prochain et appel à la grève pour jeudi prochain probable.
Nous avons diffusé le tract avec la date de notre anniversaire en invitant les militants avec qui nous nous sommes battus sur tel ou tel sujet pendant des années ainsi que le journal ils ont reçu un bon accueil auprès de ces militants notamment.

Grenoble

Appel CGT, FO, Solidaires, Unef, Unel.
Entre 3 et 5000 personnes à la manifestation de Grenoble précédée de diverses actions un peu partout dans le département.
Une bonne mobilisation des militants syndicaux, des retraités, nombreux, dans la rue pour la deuxième fois de la semaine, des lycéens (« contre la réforme »), des étudiants avec banderole contre parcours sup. et pas mal de « gilets jaunes ».
Globalement les gens étaient plutôt contents du « tous ensemble », et du nombre.
En fin de manif, une délégation commune CGT-FO et GJ qui avait demandé une rencontre avec le préfet n’a pas été reçue.
De nombreux tracts, dont le nôtre largement diffusé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le point de départ était devant le siège du Medef, ciblant à juste titre le patronat, rappelant que Macron, « président des riches et des très riches » et également le président des patrons !

 

Lyon

 

Strasbourg

Il y avait au plus fort de la manif près de 2000 personnes. 200 à 300 gilets jaunes ont participé et ont défilé devant la CGT.
La manif s’est rendue de la place de la République à la place de l’étoile où a eu lieu une AG devant le centre administratif. Après les prises de paroles des responsables syndicaux, il y a eu des prises de paroles diverses : UD CGT, branches, jeunes étudiants, et des gilets jaunes.
Pendant la manif nous avons diffusé des tracts tout en invitant des militants à la fête d’anniversaire du Parti. Nous avons lancé nos mots d’ordre avec un mégaphone assez puissant. Il y avait de l’intérêt autour de nous, certains mots d’ordre ont été repris. Les camarades ont bien animé cette partie du cortège.
La métallurgie était bien représentée. Derrière la banderole, il y avait du monde : une trentaine de travailleurs et militants de Power Punch (en grève), une dizaine de Safran, Lohr et d’autres boîtes de la métallurgie. L’agro-alimentaire était également bien représentée. Il y avait aussi les territoriaux, les enseignants, les intermittents, les retraités, lestravailleurs sociaux, la FAPT, etc. Les étudiants sont venus avec banderole, ainsi que des lycéens en grève.
Une mobilisation conséquente pour un jour de semaine.

 

Bordeaux

Bonne manif’ entre 8 et 10.000 personnes, à l’appel de la CGT rejointe par l’ UNEF, la FSU, FO et SOLIDAIRES 33. Quelques 200 gilets jaunes ont ouvert la manif’, juste devant les étudiants.
Les boîtes du privé et du secteur public plus de nombreuses administrations ont formé le gros du cortège. Les revendications martelées 2 heures durant :
Retour de l’ISF, augmentation des salaires, un avenir pour nos enfants, augmentation des retraites et des minima sociaux, droit de manifester sans être réprimé.
A la fin de la manifestation, les forces de répression ont attaqué les gilets jaunes qui avaient quitté le cortège syndical pour redescendre la rue Sté Catherine. Le but : terroriser en espérant empêcher tout rapprochement entre GJ et forces syndicales.
Beaucoup de discussions sur l’état du mouvement. Le blocage de Rungis la nuit même par la CGT 94 accompagnée de GJ à été souvent salué.