Le candidat de l’oligarchie est élu : préparons nous à combattre sa politique

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Au terme de semaines d’intense propagande en faveur du vote Macron, présenté comme le rempart à M. Le Pen, les 10 millions d’abstentions et les 4 millions de votes « blanc » ou « nul » ont refusé ce chantage. Ce n’est pas seulement un « record » : c’est un désaveu pour tous ceux qui nous ont enjoints de voter pour lui. Notre parti a appelé à l’abstention car nous refusons une nouvelle version de l’union nationale derrière, cette fois, un représentant de la finance et des grands monopoles. Son passé au gouvernement Hollande témoigne de cet engagement.

Macron est le candidat de l’oligarchie qui a utilisé tous les moyens médiatiques pour le propulser en tête des sondages depuis des mois. Et pour que le deuxième tour, il s’est retrouvé face à M Le Pen, tous deux ardents défenseurs de la « place de la France dans le monde », entendez par là, la défense des intérêts des monopoles français, face à leurs concurrents.

M Le Pen a obtenu 11 millions de voix : c’est évidemment beaucoup, c’est trop.

Elle va continuer à déverser sa propagande de haine, son racisme, son nationalisme, en essayant d’instrumentaliser les colères et le désarroi que la politique de Macron va alimenter.

Macron a demandé une adhésion à son programme néolibéral : il ne l’a pas. Il veut une « majorité présidentielle », dans laquelle des politiciens de droite, du PS… se précipitent déjà. Ils n’auront pas nos voix aux législatives. Il a annoncé qu’il veut aller vite dans la casse de la protection sociale, dans la poursuite de la politique de « flexibilisation » du travail, il veut aller au bout de la loi El Khomri, dans la remise en cause de l’assurance chômage notamment…

Sur le plan international, il est pour la poursuite des guerres en Afrique, au Moyen Orient et pour le renforcement de l’Otan et la mise en place d’une « défense européenne ». C’est pourquoi, il est pour l’augmentation du budget de guerre à 2% du PIB.

Déjà, des mobilisations sociales ont eu lieu, d’autres se développeront pour rappeler les exigences sociales et politiques du mouvement ouvrier, syndical et politique.

La lutte de classe ne s’est pas arrêtée pendant la campagne : les luttes ont continué et continueront, sur les salaires, contre les expulsions locatives, en solidarité avec les migrants, en soutien avec les prisonniers politiques palestiniens… et les 24 et 25 mai prochains, pour dénoncer l’Otan, les politiques de guerre, la militarisation de la société.

Des appels à la résistance à la politique de Macron ont été lancés: nous y souscrivons. Il faut qu’elle soit large, unitaire, ouverte à toutes les organisations et les personnes qui se battent pour défendre les intérêts des ouvriers, des masses populaires, des jeunes, des peuples.

Paris, 9 mai 2017

Parti Communiste des Ouvriers de France

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