Le journal de janvier est paru

Nos vœux pour 2017
29 décembre 2016
Victoire des salariés grévistes de la clinique de l’Ormeau à Tarbes
12 janvier 2017

2017 sera l’année du centième anniversaire de la révolution socialiste d’octobre 1917. Avec ce numéro de janvier, nous commençons à lancer la mobilisation concrète, avec un article qui explique pourquoi célébrer cet anniversaire.

Ce journal s’efforce d’éclairer le contexte national et international complexe et tendu pour mettre en lumière les lignes de forces.

Le titre de l’édito : « Soutenir les résistances dans tous les domaines, nourrir les convictions révolutionnaires » en donne le ton général.

Sur le plan national, outre les hausses du mois de janvier (sans parler de l’indécente augmentation du smic de 0,93%)), qui viennent grever un peu plus encore les budgets des couches populaires, c’est le mois de la mise en œuvre de la loi El Khomri, avec un patronat qui veut en tirer parti rapidement. Le premier des terrains de mobilisation, c’est le combat des travailleurs, des syndicats, pour empêcher les patrons d’imposer des négociations à la baisse sur les salaires, les heures de travail, les primes… comme la loi El Khomri le permet aujourd’hui. Cette question est développée par deux articles de la rubrique mouvement ouvrier et syndical. Le premier appelle à « prendre sérieusement en mains la campagne de la CGT, pas de loi El Khomri dans mon entreprise ». Le second développe comment cette orientation a été mise en œuvre dans le cadre du dernier congrès de l’UD CGT du Cher.

Une bataille idéologique qui se mène actuellement autour du « revenu universel », aussi bien dans le mouvement syndical que dans le cadre de la campagne des présidentielles. Cette offensive est d’autant plus pernicieuse qu’elle se targue d’être marxiste. Un article y est consacré. Il complète celui paru dans le numéro de novembre sur le « salaire à vie ». Cette série d’articles, ainsi que le texte de Pascal Franchet, sur « la dette sociale », que vous pouvez lire sur notre site, donnent les critères de classe pour armer les militants syndicalistes dans leur combat quotidien.

Cette bataille est très importante, car on assiste à une offensive pour brouiller les esprits sur des questions fondamentales de la lutte de classe, comme celle du mécanisme et le but de l’exploitation de la force de travail ; l’article explique la façon juste de poser la question du salaire et la nécessité de lutter pour son augmentation.

La « une » du journal est illustrée par la photo d’ATSEM qui se sont mobilisées sur leur plate forme revendicative. C’est une lutte dans un secteur économique et social caractéristique de ce qui est de plus en plus identifié comme un « métier féminisé ». L’article intitulé « Une seule et même lutte de classe », montre l’importance des luttes qui se développent actuellement dans ces secteurs et qui sont de plus en plus prises en compte dans le combat syndical.

La rubrique « école » aborde aussi une question importante, à savoir l’instrumentalisation de la notion de mixité sociale, pour supprimer deux établissements scolaires, dans des quartiers qui en ont cruellement besoin ! Cela se passe à Toulouse et nos camarades qui sont engagés dans ce combat pour défendre un enseignement de qualité pour les enfants des milieux populaires expliquent les enjeux de cette lutte.

Le climat de « fin de quinquennat » est marqué par de petits arrangements, comme vient de l’illustrer le procès de Lagarde, « coupable mais dispensés de peine ».

Mais il y a aussi la poursuite des politiques néolibérales dans les transports, avec la liaison aéroport Charles de Gaule express, « inutile et gouffre financier » et la poursuite de la politique du tout nucléaire, « le boulet électronucléaire ».

L’Etat policier continue à s’étendre. La loi sur l’extension de la « légitime défense » pour les policiers en est une illustration. Ce sont des mesures qui s’inscrivent dans la fascisation de l’Etat, un processus qui s’est poursuivi et développé durant tout le quinquennat de Hollande, un processus « justifié » par la lutte contre le terrorisme et qui a montré sa nature anti ouvrière et anti populaire au moment du mouvement pour le retrait de la loi El Khomri.

La résistance face à cet Etat policier se développe. La solidarité avec une conseillère à la probation qui a dénoncé les pressions pour faire de ces travailleurs, des auxiliaires de la lutte contre la radicalisation en prison, s’est manifestée au moment de son passage en conseil disciplinaire. C’est aussi le développement des actes de solidarité avec les réfugiés, avec une première victoire au moment des procès intentés contre des militants poursuivis pour « délit de solidarité ».

 

La situation internationale est dominée par la poursuite de la guerre et par la prochaine prise de fonction de Donald Trump. A cette occasion, les 20 et 21 janvier, différentes mobilisations auront lieu aux USA, au Royaume Uni, en Allemagne… , « contre le « trumpisme ». Trump parle de l’Otan comme d’une institution obsolète et multiplie les gestes en direction de Poutine. Qu’en est-il réellement de sa politique ? Nous donnons des éléments de réponse dans l’article « Trump ne met pas l’Otan hors course ». Nous prolongeons cette question à travers l’article consacré à la guerre en Syrie et en Irak, titré « le partage a commencé ».

Ce qui ne change pas, c’est l’orientation belliciste et la politique de militarisation poursuivie par Hollande. Le chef d’état major des armées a mis l’exigence de porter le budget de la « défense », qui est un budget de guerre, à 2% du PIB. Du coup, plusieurs candidats à la présidentielle ont repris cet objectif.

Comme on le sait, Hollande a toujours revendiqué sa décision d’envoyer des troupes au Mali, « contre les groupes terroristes ». Le Mali s’enfonce dans la crise et le gouvernement, de plus en plus isolé dans le pays, a cédé aux pressions de l’impérialisme français et de l’UE, pour signer l’accord de « retour des demandeurs d’asile refusés » déboutés. Ce retournement de position a provoqué une mobilisation au Mali et au sein des Maliens vivant en France. Nous en rendons compte dans l’article « les engagements avec l’UE doivent être rendus publics ».

Les dernières positions d’Obama vis-à-vis de la politique de constructions illégales de logements dans les Territoires Occupés de Palestine vont t-elles servir les intérêts des Palestiniens ? Pour nous, c’est « un point d’appui pour le mouvement de solidarité avec le peuple palestinien », mais l’essentiel, est de poursuivre les campagnes qui ciblent la politique réactionnaire du gouvernement israélien et de dénoncer le soutien du gouvernement français.

En Turquie, l’opposition à Erdogan et à la dictature qu’il est en train de mettre en place se bat dans des conditions difficiles, mais elle remporte quelques petites victoires, comme celle de la libération conditionnelle d’Asli, avec l’appui de la solidarité internationale.

Bonne lecture !