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Edito

Capitalisme broyeur de vies, ce système, on n’en veut pas, on le combat !

Ce numéro de Mai est encore largement consacré au puissant mouvement ouvrier et populaire, des travailleurs et de la jeunesse, des actifs et des retraités… contre la réforme des retraites. Ce journal met en avant ce que le « Non aux 64 ans » a d’ores et déjà fait avancer et ce sur quoi nous pouvons nous appuyer pour continuer les combats syndicaux, sociaux et politiques à venir.

Les numéros de notre journal, depuis janvier, retracent cette mobilisation « historique » et celui-ci en propose, en quelque sorte, un premier bilan que nous appelons à partager et surtout à enrichir.

Au fil des grèves et des puissantes manifestations, la compréhension a grandi sur la cohérence de toutes les attaques contre les droits sociaux et démocratiques. C’est le système lui-même qui est de plus en plus ouvertement mis en cause. C’est ce que notre parti synthétise avec le mot d’ordre qui figure en « une » de ce journal : « Capitalisme broyeurs de vie, ce système, on n’en veut pas, on le combat !

Le passage en force de la réforme des retraites – avec le 49.3, puis le feu vert du Conseil constitutionnel et la promulgation de la loi, de nuit ! – ont rajouté de la colère aux colères. Ils ont provoqué de multiples manifestations « sauvages » et mobilisé plus de jeunes.

La réponse du gouvernement a été partout – et pas seulement à Paris – la répression policière. Cette répression renoue avec les méthodes qu’on a connues lors des précédentes grandes mobilisations sociales (de celles contre la loi El Khomri, aux gilets jaunes…) et en introduit de « nouvelles » – les arrestations préventives de masse, les violences systématiques contre les syndicalistes, les drones, et même, plus risibles, les « interdictions d’objets sonores portatifs ».

La volonté de Macron et de son gouvernement de tourner coûte que coûte la page butte sur le rejet toujours massif des « 64 ans », grossi d’une contestation plus profonde qui, chez beaucoup, cible le « système ». Il n’y a pas et il n’y aura « ni apaisement ni acceptation », et ce ne sont pas les « 100 jours » qui viendront à bout des luttes qui s’étendent sur tous les fronts.

Ainsi, en premier lieu, les grèves pour les salaires continuent. Cette bataille est toujours là et va forcément s’amplifier car c’est une question de survie pour des millions de travailleurs et de travailleuses, quand les prix des produits de consommation de base flambent.

Les décisions d’autorité qui veulent imposer de force des projets qui saccagent la nature, au bénéfice d’une poignée d’actionnaires à la tête de puissants monopoles qui s’engraissent dans la crise, ne passent plus. Après les bassines de Sainte-Soline, ce sont les mobilisations populaires contre les projets « inutiles, polluants et coûteux » d’autoroutes qui prennent le relais.

Aux côtés de la classe ouvrière, des travailleuses et des travailleurs, la jeunesse a pris sa place dans le mouvement, avec son dynamisme et sa radicalité dans la contestation de « Macron et de son monde ». Les jeunes ne veulent être « ni chair à patrons, ni chair à canons », comme le prévoient la réforme de l’enseignement professionnel, une des priorités des 100 jours, ou le SNU, dont les « caravanes de propagande » continuent à sillonner le pays, provoquant de plus en plus de mobilisations pour leur faire plier bagage.

Le Premier Mai est un rendez-vous important pour la classe ouvrière, les travailleurs et les peuples du monde.

En France, il a pris un caractère historique, parce qu’il s’est inscrit dans la continuité des 12 manifestations contre la réforme des retraites. Ailleurs, notamment en Europe, il a aussi été porté par les mobilisations ouvrières pour l’augmentation des salaires, rongés à grande vitesse par l’inflation.

En Afrique, c’est la mobilisation des travailleurs et des peuples qui aspirent à s’affranchir de la domination coloniale et néocoloniale de l’impérialisme français que nous avons voulu mettre en valeur, notamment celle des travailleurs et des masses populaires et de leurs organisations de lutte au Burkina. Nous avons aussi voulu apporter les éclairages des partis marxistes-léninistes sur la situation au Soudan et en Tunisie, deux pays où, par-delà les différences de situation, de puissants mouvements populaires, à caractère révolutionnaire, ont chassé des dictateurs, liés aux puissances impérialistes, et où les peuples ont besoin de la solidarité internationale pour pouvoir continuer leur combat pour leur émancipation nationale et sociale.

Et comme le dit la Conférence Internationale des Partis et Organisations Marxistes-Léninistes dans son appel pour le 1er Mai : « Unissons les luttes pour les salaires à la lutte pour la révolution sociale ».