Les manifestations du 13 avril, pour le droit de manifester et contre la loi anti « anti-casseurs »

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Des manifestations contre la loi « anti-casseurs » et pour défendre le droit de manifester ont eu lieu dans plusieurs villes, le 13 avril. Cette manifestation a été appelée par un large collectif de plus de cinquante organisations, autour de la LDH, et a été soutenue par plusieurs partis politiques, dont le nôtre. C’est dire qu’il y a un potentiel de mobilisation. Elles ont souvent été rejointes par des gilets jaunes.

Cette première mobilisation dans la rue est un pas dans un travail unitaire qui doit se poursuivre. Un travail d’explication sur les enjeux de cette loi, un travail de soutien aux victimes de la répression policière et judiciaire et un travail de mobilisation autour d’exigences précises, comme celle concernant l’interdiction d’utilisation des armes qui blesses et mutilent.

Dans plusieurs villes, les camarades ont manifesté et on brandi les panneaux avec les mots d’ordre suivants :

« Interdiction des armes qui mutilent – LBD, grenades et autre flashball »

« Il s’en prennent aux libertés

Pour imposer la régression sociale »

« On nous empêchera pas de manifester

Abrogation de la loi « anti-casseurs »

Strasbourg

A l’appel de la CGT et de plus de 21 organisations, près de 1000 personnes se sont rassemblées place Kléber pour défiler et protester contre la « dérive autoritaire du gouvernement » : des militants et des personnes de différents horizons. La manifestation a été rejointe par de nombreux Gilets Jaunes qui ont porté une banderole en tête de cortège : « Pour vivre et non survivre, on ne lâche rien ! ».

UD CGT – UL – Branches (l’USTAF, le Commerce, la Métallurgie, FAPT, CGT Spectacle, etc.) et entreprises (Punch, …), FSU, FO, étaient présents à travers drapeaux et gilets « rouges ». Il y avait les partis politiques et les associations (DIDF, BDS, MRAP, Amis du Peuple Kurde, …)

La manifestation était haute en couleurs en pancartes et inscriptions sur dossards.

La Parti avait des panneaux avec nos mots d’ordre qui ont été filmés maintes fois, même par les DNA. Nous avons diffusé le tract mensuel qui reprenait les mots d’ordre au verso et de nombreux journaux. Les discussions allaient bon train.

La manif a parcouru le trajet « déclaré » et a poursuivi au-delà, pour défendre la liberté de manifester. Une escarmouche avec la police a lieu près de la Gare donnant lieu à l’arrestation d’un manifestant.

La manifestation a été un succès en pleine vacances de printemps. Et beaucoup de manifestants en colère disaient qu’ils allaient poursuivre la mobilisation.

Vue générale de la manifestation à Strasbourg (photo DNA)

Les ami de la DIDF dans la manifestation

Un de nos panneaux, qui a souvent été photographiés

Bordeaux

Manifester et un droit fondamental et doit le rester

Les retraités, en manifestant partout en France, le 11 avril dernier, inauguraient les manifestations « sous autorisation », c’est-à-dire en liberté surveillée (par le pouvoir !)

Trois jours plus tard, ce samedi matin à Bordeaux, près de 300 personnes se sont rassemblées à La Victoire, pour réaffirmer la nécessité de défendre le droit de manifester mis à mal par le gouvernement Macron-Philippe et leur loi « anti-casseurs . La manifestation qui s’en suivit se terminait sur le Parvis des droits de l’Homme, entre l’école nationale de la magistrature et l’Hôtel de ville de Bordeaux.

Le ton était grave sur les visage, la volonté de ne pas laisser faire ce pouvoir en difficultés devant les mouvements sociaux et revendicatifs de tous ordres qui ne cessent depuis des mois.

Le parti a participé à l’organisation de cette mobilisation dès son initiative en début de semaine. Nous avons défendu le point de vue que l’important aujourd’hui, sur la question de la défense du droit de manifester, était l’unité du camp populaire et des travailleurs.

Les mots de la fin ont été des mots de résistance et de lutte, après l’intervention centrale de la Ligue des Droits de l’homme, au nom de toutes les organisations signataires. « Abrogation ! » a été scandé de longues minutes.


Arrivée à la place des droits de l’Homme

Grenoble

Quelques 150 à 200 personnes se sont rassemblées samedi 13 avril à Grenoble pour exiger le droit de manifester et l’abrogation de la loi liberticide dite « anti-casseurs ». Militants de diverses organisations politiques, dont notre parti présent. Militants d’associations : Ligue des droits de l’Homme, Femmes Egalité, Centre d’information inter-peuples… Militants syndicaux, en particulier de la CGT qui avait mis à disposition sa voiture sono… Une mobilisation importante et remarquée du DAL dont les militants venaient d’être violemment expulsés des anciens locaux du Crédit agricole rachetés par la mairie de Grenoble pour y installer le CCAS et dont l’intervention a bien résumé la raison d’être de sa manifestation :« Nous sommes là aujourd’hui parce qu’il ne faut pas empêcher l’expression des exigences sociales par la répression ».

En écho avec le panneau de notre parti : « Ils s’en prennent aux libertés pour imposer la régression sociale »

C’est d’ailleurs ce qu’a mis en avant le media local Place Gre’net :

Paris

Plusieurs milliers de manifestants, de la République jusqu’à Nation, en passant par le quartier populaire de Belleville, où de nombreux habitants, aux fenêtres de leurs immeubles, ont applaudi au passage du cortège. Cette manifestation qui a « grossi » en cours de route, était dynamique, mais manquait de mots d’ordre communs autour de la dénonciation de la loi anti casseurs et de la politique de répression contre le mouvement social. Un des mots d’ordre « malgré la répression, on nous empêchera pas de manifester » a été repris quelques fois, mais sans parvenir à être repris massivement.

Une interrogation au centre de nombreuses discussions : le nombre limité de participants au regard du nombre d’organisations ayant appelé. Il faut dire que les manifestations se multiplient depuis des semaines et que cela n’est pas sans conséquence. Sans oublier le caractère hétérogène d’une manifestation qui regroupe les organisations syndicales et politiques et des groupes de gilets jaunes, sans véritable plate-forme commune.

La responsabilité n’en incombe pas aux gilets jeunes qui se sont joints. On ne peut pas leur reprocher d’être essentiellement mobilisés autour de leur mouvement, des revendications qu’il met en avant, d’autant que ceux qui ont appelé se font dénoncer par ceux qui campent sur la position de « l’autonomie totale des GJ » et du refus de toute participation à des initiatives avec des syndicats et des partis politiques. La participation de GJ dans une mobilisation contre la loi anti casseurs est évidemment justifiée, d’autant que c’est suite à leurs manifestations du samedi, que le gouvernement n’arrive pas à empêcher, que cette loi a été promulguée. Et c’est aussi dans leurs rangs qu’il y a le plus de manifestants blessés, poursuivis et condamnés sévèrement. Mais cela montre aussi que les appels généraux à « la convergence », sans objectifs concrets et le suivisme par rapport à ce mouvement qui consiste notamment à enfiler un gilet jaune et à cacher le sigle de l’organisation à laquelle on appartient, n’aident ni à la mobilisation, ni à créer un rapport de force pour arracher des exigences concrètes, comme celle de l’interdiction des armes qui mutilent, ou l’amnistie des personnes arrêtées…

La mobilisation contre la loi anti casseurs doit se poursuivre et surtout s’enraciner, pour qu’elle s’élargisse.

La banderole de tête à Paris
L’URIF CGT
Nos drapeaux et pancartes dans la manifestation
A la fin de la manifestation, près de la place de la Nation
Les militantes de Femmes Egalité

Pau

300 personnes ont manifesté samedi 13 avril contre la loi anticasseur du gouvernement à l’appel notamment de la CGT, de la FSU et des gilets jaunes. Etaient présents le PCF, l’AFPS, le NPA, le POI et le PCOF.

Le cortège gilets jaunes a rejoint le point de rassemblement à la préfecture. Ont eu lieu des interventions de l’intersyndicale, de l’AFPS et des gilets jaunes. Puis le cortège a déambulé avec détermination dans les rues de Pau.

Notre Parti était présent avec ses propres mots d’ordres et son tract qui a reçu un bon accueil auprès des syndicalistes et des gilets jaunes.