Les manifestations du 14 décembre : Bordeaux, Tours, Grenoble, Lyon, Toulouse (le 14 et le 15), Pau, Paris.

Stop à la répression contre la jeunesse populaire
7 décembre 2018
Le 18 décembre, des manifestations de solidarité avec les migrants à Paris et dans plusieurs villes
22 décembre 2018

L’initiative de la CGT d’appeler à la grève et la manifestation le 14 décembre, rejointe par Solidaires, la FSU, était attendu par de nombreux militants.
Attendue, parce que les militants trouvaient que la CGT manquait de visibilité dans le mouvement de contestation sociale, qu’elle ne pouvait pas se contenter de se mettre à la remorque du mouvement des « gilets jaunes », mais qu’elle devait poser les revendications les plus urgentes et les plus unificatrices, notamment celles qui portent sur l’augmentation REELLE du SMIC des pensions et des minima sociaux ; qu’il fallait riposter à l’imposture de Macron sur les annonces et qu’il fallait remettre sur la table la question de faire payer le patronat.
Le mouvement des lycéens s’est développé entre temps, avec de très grosses manifestations. Les images de répression brutale contre les jeunes  qui circulent sur les réseaux sociaux c’est celle des jeunes de Mantes La Jolie, agenouillés, les bras sur la tête, entourés par des policiers qui les surveillent comme des prisonniers de la guerre intérieure que mène le gouvernement contre la jeunesse des milieux populaires.
A Toulouse où la répression a été forte, à Bourges, comme en  banlieue parisienne, des UD, UL, viennent en aide aux jeunes pour les protéger et les aider à s’organiser.
Le tract du parti a été diffusé dans ces manifestations, appuyées sur un certain nombre de grèves.
Il faut marteler l’exigence de l’augmentation réelle du SMIC, payée par le patronat, avec l’augmentation des pensions et des minima sociaux.
Il faut marteler l’exigence de taxer les riches, les actionnaires et les grandes entreprises, à travers notamment l’ISF sur tous les revenus financiers, sur le patrimoine.

4000 MANIFESTANTS à BORDEAUX

A l’appel de la CGT, 4000 personnes environ ont manifesté dans l’hyper centre de Bordeaux. Les revendications ont été clairement affichées et scandées tout au long du trajet : en premier lieu le pouvoir d’achat et le SMIC à 1800€ brut, le rétablissement de l’ISF, et la revalorisation de tous les salaires, pensions et retraites ! Tout cela dans une ambiance de lutte et revendicative.
La voiture sono de l’UD CGT Gironde n’a pas cessé, à aucun moment de la manifestation, de lancer des mots d’ordre. C’est cela qui est nouveau. Et ils étaient tous scandés par des femmes.
Le plus populaire, a été pour la première fois à Bordeaux scandé en entier :

« Les jeunes dans la galère
Les vieux dans la misère
Les femmes dans le précaire
De cette société-là
On n’en veut pas
On la combat »

F.O. et la FSU se sont jointes en début de manif à la CGT33 et furent applaudies à l’arrivée. Le privé comme le public étaient représentés : hospitaliers, enseignement, Dockers, Dassault, Presse-FILPAC, Electriciens … des lycéens du lycée F. Mauriac étaient mobilisés sur leurs droits à manifester et contre la répression. A noter aussi une importante participation de retraités. Les discussions tournaient autour des conditions de vie, de travail et de soucis financiers pour soi, la famille, les jeunes, les vieux.
Lors de la distribution du tract du parti, nous avons rencontré « des Ford » et avons passé un bon moment en discussion. La colère est grande contre la multinationale américaine qui a annoncé la fermeture de l’entreprise, laissant 850 salariés sur le carreau.
Les gilets jaunes étaient certes dans toutes les têtes et les discussions, avec le souci que ce mouvement de contestation sociale ait une orientation progressiste et d’empêcher son détournement par l’extrême-droite.
Un appel final a été lancé par l’UD pour préparer la grève dans les entreprises, pour enraciner le combat pour les salaires et ne rien lâcher. Le prochain rendez-vous a été donné pour le 18 décembre, une journée de mobilisation pour répondre à « un état d’urgence économique et social ».

Correspondance Bordeaux

Tours : manifestation du 14 décembre

Les revendications : l’augmentation du Smic à 1.450 € nets, la hausse des salaires et des pensions, le maintien de tous les régimes de retraites, la défense et la sauvegarde des services publics, l’abrogation de Parcoursup et celle de la loi travail El Khomri.
Les ouvriers de Sandvik de Fondettes étaient là avec leur banderole (leur entreprise multinationale ferme leur usine profitant des lois Macron, entraînant 161 suppressions d’emploi). Les salariés de nombreuses entreprises en grève, comme à Michelin 40 % pour l’exécution, SKF, les cheminots, la Mutualité, les hôpitaux Tours Loches Chinon, l’Action sociale, Fidélia plate-forme pour les assurances. Les lycéens de Grammont qui se battent en même temps contre parcours sup et pour la remise en état de leur internat très vétuste, du lycée professionnel Albert Bayet … des étudiants etc.
Il y avait quelques gilets jaunes, des manifestants qui pensaient qu’il y avait besoin des syndicats pour mener la lutte.
Cette manifestation était bien appuyée par la grève dans les entreprises, c’est ce qu’appelait à faire à la fin la CGT avec l’appel à poursuivre l’action dans les boîtes mardi prochain. Le Parti a diffusé ses tracts appelant à amplifier le mouvement de contestation sociale et décryptant les annonces Macron.

 

Grenoble

2000 personnes à Grenoble. Une manifestation dynamique avec, en tête, plusieurs centaines de lycéens, refaisant à deux reprises le sit-in de l’humiliation de Mantes-la-Jolie. Des travailleurs en grève comme ceux de Framatone. Des échanges approfondis et intéressants autour de la diffusion du dernier numéro du journal avec tract encarté.
La situation du mouvement syndical est compliquée pour les militants, mais beaucoup de choses avancent dans les consciences… Alors comme l’a dit un camarade à l’issue d’une discussion : « Faisons ce que nous avons à faire ! »

 

Lyon
3000 manifestants, lycéens, salariés public/privé, retraités, privés d’emplois.

Villefranche : 300 syndicalistes et gilets jaunes ensemble…

 

Manifestation Toulouse de vendredi 14 décembre avec appel à la grève 

1400 selon préfecture 4000 selon les organisateurs CGT, FSU, Solidaire avec une banderole : tous ensemble augmentation des salaires, des retraites et des minimas sociaux rétablissement de l’ISF. Des travailleurs de la fonction publique, de la Poste, des télécom, d’Airbus, continental, le commerce, les traminots, micro turbo, des retraités, quelques banderoles FO. La voiture sono a dénoncé l’enfumage des propositions Macron et expliqué l’importance du salaire et des cotisations sociales, rappelé également le gel des pensions. Un cortège de lycéens étaient aussi présents. A la fin de la manifestation le secrétaire de l’UD CGT a bien sur dénoncé les fausses avancées du discours de Macron, il a appelé à la manif du lendemain qui devait rallier la manif gilets jaunes, ainsi qu’une nouvelle mobilisation pour les salaires mardi 18 décembre. La manifestation allait en direction du bâtiment du MEDEF (près du stadium) où nous attendait des escouades de CRS casqués. Nous étions présents avec le tract le journal.

 

 

et celle du samedi 15 décembre

A l’appel de CGT, FSU, Solidaires, une manifestation a eu lieu samedi 15 décembre au centre ville pour l’augmentation des salaires. Elle rassemblait 4500 personnes selon la préfecture. Le parcours sur les grands boulevards était organisé de sorte que la manif gilets jaunes rejoigne la manifestation syndicale. Cette fois-ci contrairement à la semaine précédente où des heurts et affrontements avaient très rapidement scindé les cortèges et rendu la jonction très difficile (mais réalisée quand même), les gilets jaunes se sont ralliés sans difficulté aux syndicalistes. Gilets jaunes en avant, syndicalistes ainsi qu’organisations politiques en 2eme position moins nombreux que les gilets jaunes, ont défilé vers le monument aux morts. Slogans pour l’augmentation des salaires et des pensions et aussi « tous ensemble ! tous ensemble ! ». Peu de banderoles d’entreprises quelques auto collants, ou drapeaux comme les enseignants. Un nombre non négligeable de militants politiques, FI, Ensemble, NPA, ainsi que des syndicalistes CGT ou Sud avaient aussi revêtus des gilets jaunes. Très rapidement après la dispersion de la manifestation, très encadrée par les forces de l’ordre, des heurts ont eu lieu et se sont propagés dans le centre ville. Beaucoup de discussion dans ces manifestations avec les militants, sur la violence, la révolution, l’expérience  de la jeunesse, ou des gilets jaunes, les petites entreprises, les grands groupes, les questions aussi sur la  sécurisation des manifestations etc…

Le samedi 15 décembre à Toulouse

 

Paris

Plusieurs milliers de manifestants, de la République à la Nation.
En tête, les lycéens avec des profs.
Solidaires et la FSU se sont joints au cortège.
Quelque 2000 tracts ont été distribués par les camarades du parti.

Le stand du parti le long de la manifestation

 

Pau

700 personnes ont manifesté le 14 à Pau. La CGT était la principale force syndicale mobilisée avec un petit cortège FSU et un cortège étudiant autour de Solidaires-Etudiants.

Les camarades du parti ont distribué environ 200 tracts qui ont plutôt été bien reçus dans les discussions qui ont suivies (sur les pseudos annonces de Macron, très très éloignées de la réalité comme l’ont dit des grévistes). Le tract contre la répression a été distribué aux étudiants et aux jeunes présents dans le cortège. Un responsable de Solidaires-Etudiants a expliqué qu’il était difficile d’organiser les lycéens car la répression subie avait été tellement forte qu’elle avait fait peur à beaucoup de lycéens qui n’osaient plus se rassembler, de peur d’être interpelés. Les étudiants sont eux-mêmes inquiets car ils craignent que s’ils arrivent à se mobiliser, ils aient à subir la répression policière. Ils sont aussi conscients de l’importance de mobiliser les étudiants qui entrent actuellement en partiels.
Quelques gilets jaunes étaient présents dans la manifestation.
La prochaine initiative est lancée pour le mardi 18 décembre, journée nationale pour les revendications des retraités. Reste à savoir si elle sera suivie d’appels à la grève, seule possibilité pour se mobiliser ce jour-là pour nombre de salariés.

A Orthez, les lycéens ont manifesté encadrés par les militants syndicaux du collège en grève (1/3 minimum des personnels en grève). Ils ont été reçus à la mairie qui transmettra leurs revendications à la préfecture.

Une cinquantaine de lycéens mobilisés vendredi