Les manifestations du 19 avril, à l’appel de la CGT et de Solidaires ont été un succès, quoiqu’en disent les médias.
Nos camarades des différentes villes le confirment.
Trois aspects ressortent :
La combativité des cheminots qui ne décolèrent pas devant l’arrogance de Macron, ses mensonges et les dernières provocations de la ministre et de la direction de la SNCF : à peine la loi votée par les députés, et avant même qu’elle ne passe au sénat, c’est l’annonce de la fin du statut au premier janvier 2020, c’est la filialisation du fret… qui vient contredire Macron et Cie qui ne cessent de dire qu’il n’y avait pas de privatisation de la SNCF en vue. Ils étaient nombreux dans les cortèges, avec fusées éclairantes et gros pétards, avec, dans certaines villes, beaucoup de mots d’ordre contre Macron.
La participation importante des jeunes : étudiants et, de plus en plus, lycéens. Une présence très active, bruyante, contre la sélection à l’entrée de la fac et contre les violences policières.
Les secteurs qui se battent, pour certains depuis des mois, étaient présents, notamment les salariés des hôpitaux. De nouveaux secteurs se mobilisent : les « Onisep » (orientation des élèves), menacés de liquidation, les chercheurs et enseignants, les Air France… Les militants entraînent plus de travailleurs dans la rue.
Les mobilisations s’enracinent, pour durer et la participation des jeunes est saluée par tous.
Dans ce contexte de mobilisations qui entraînent à chaque fois de nouveaux secteurs, le 1er Mai est vu comme un nouveau rendez vous.
A Paris : plusieurs milliers de manifestants (50 000 selon la CGT)
La manifestation parisienne a mobilisé des milliers de manifestants, essentiellement dans les rangs des cortèges CGT. Beaucoup de banderoles, avec du monde derrière, beaucoup de slogans souvent concoctés pour la circonstance, beaucoup de bruit. Les cheminots étaient nombreux, notamment les secteurs ouvriers et employés et chaque cortège avait sa banderole, sa sono… Les travailleurs des différents hôpitaux de l’APHP étaient nombreux et les enseignants étaient un peu moins nombreux que lors de la manifestation du 23 mars, il y avaient beaucoup d’enseignants du supérieur, de la recherche…
Une des particularités de cette manifestation, c’est le comportement de la police. Alors que les premières manifestations du début de la présidence Macron, au moment des ordonnances, avaient été marquées par une présence « discrète » des CRS et autres gendarmes, on voit revenir la tactique de l’affrontement programmé et organisé. Les CRS sont postés le long de la manifestation, au plus près des premiers rangs où il y a beaucoup de jeunes et très vite, les grenades sont tirées et cela continue en tête de manifestation tout au long du parcours.
Notre point de diffusion en a été « victime » et nous avons changé d’emplacement pour continuer à distribuer le tract du parti dans le cortège syndical.
Cette répression policière est à mettre en lien avec les évacuations systématiques des facs et avec la violence policière contre les « zadistes », à Notre Dame des Landes.
Ce qu’il faut souligner, c’est que même si le cortège a été immobilisé un long moment, que les nuages de gaz lacrymogènes étaient denses, les manifestants sont allés jusqu’au bout du parcours.
Les manifestations du 19 avril dans le Cher
Les manifestations ont montré que la mobilisation est intacte avec 2000 manifestants et un nombre important de grévistes, et l’apport combatif de dizaines de lycéens.
Photo Le Berry
A Bourges, les 800 manifestants se sont rassemblés à la gare où les cheminots en grève (50%) ont installé des stands de soutien, et des rails montrant « la voie des luttes ». Dans une manifestation très animée avec les cheminots en tête et leurs pétards et les lycéens en nombre, tous les secteurs étaient représentés, la santé, les enseignants, les travailleurs des Centres d’Orientation menacés de fermeture, les travailleurs d’EDF, les ouvriers de Michelin, de la métallurgie avec Auxitrol, MBDA, les salariés de Carrefour et les retraités.
Le cortège est revenu à la gare pour le soutien des cheminots. Le tract du parti national, avec son titre, était bien accueilli et quelques La Forge ont été vendues.
photo Le Berry
A Vierzon, 900 manifestants, avec des cheminots roulants en grève à 90% et les postiers et hospitaliers en lutte contre les fermetures, un fort taux de métallos en grève et l’apport de nombre de lycéens.
A St Amand Montrond, 100 manifestants : usagés, cheminots, ouvriers contre la fermeture de la gare d’Orval et les menaces sur l’usine des ateliers d’Orval de réparation des wagons, contre les menaces sur l’hôpital.
A St Florent, 200 manifestants avec un parcours allant de la gare à une usine menacée de fermeture.
Les retraités dans la manif de Bourges
Avignon 19 Avril : une manif combative
Plus de 2000 manifestants, soit un peu moins que la précédente, le 20 mars. Sans doute du fait de l’absence de FO. Par contre, grosse participation de la CGT et de Sud-Solidaires. Mais le fait nouveau a été la présence organisée et combative de la jeunesse étudiante et lycéenne qui a imprimé son dynamisme à la manifestation. Pour la première fois depuis longtemps, ce ne sont pas les camions sonos des centrales syndicales qui ont eu l’initiative de l’animation, mais ce sont les jeunes qui ont lancé les mots d’ordre repris par l’ensemble des manifestants, en particulier le slogan « Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, les femmes au bas salaire, de cette société-là on n’en veut pas : on la combat ».
Le 18 avril, s’était tenue à l’Université d’Avignon une AG qui avait décidé d’occuper un amphi. Ils étaient peu nombreux au départ à passer la nuit dans la fac, suffisamment pourtant pour que le président décide sa fermeture. Du coup, le 19 au matin le nombre d’occupants a brutalement augmenté. Des lycéens des lycées Mistral et Aubanel ont rejoint les étudiants et tous ensemble, avec les syndicalistes ont scandé les mots d’ordre de « Résistance » et « Macron t’es foutu, la jeunesse est dans la rue ».
Au cours de la manif nous avons vendu une dizaine de La Forge et nous avons fait signer une pétition du Collectif Vauclusien pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens exigeant l’arrêt des massacres, la levée du blocus de Gaza, l’arrêt de la colonisation, la fin de l’impunité et dénonçant la complicité des gouvernements français et européens.
Correspondance Avignon
A Lyon, le cortège (environ 4 400 personnes selon la police, 10 000 selon la CGT) a réuni fonctionnaires, des agents territoriaux, des agents hospitaliers, des étudiants et des retraités, ainsi que des salariés du secteur privé, en particulier de la chimie. Des banderoles de l’Unsa ainsi que de FO.
À Villefranche, 300 manifestants.
Grenoble
« En train c’est mieux qu’en marche »
2000 manifestants à Grenoble à l’appel de la CGT de Solidaire et de la FSU. Cheminots en tête.
Des étudiants : « Derrière la loi Vidal, se cache le capital ! ». L’université de Grenoble.
Soutien également à la ZAD Notre Dames des landes : « L’avenir, est un projet collectif ».
Vosges
Le 18 avril. Avec la venue de Macron dans les Vosges, notamment à Epinal et à Saint Dié, des rassemblements ont eu lieu pour dénoncer sa politique libérale qui touche tous les secteurs de la société.
A Saint Dié, les cheminots (CGT, Sud Rail, FO) ont organisé un rassemblement devant la gare qui a réuni environ 200 personnes, avec une forte délégation CGT, venue des 4 coins de la Lorraine On notera la présence de quelques militants CFDT.
En petit cortège, nous avons rapidement été bloqué par les CRS, dont les consignes étaient claires : « frapper ceux qui tentent de passer ». Cela n’a pas empêché certains manifestants de contourner les barrages et se retrouver devant la mairie pour accueillir Macron par des sifflets. Cheminots, postiers, télé communicants, aides-soignants, infirmier(e)s, … faisaient partie des manifestants, preuve que la mobilisation gagnent de plus en plus de secteurs.(voir photos)
Le 19 avril, 500 manifestants ont défilé dans les rues d’Epinal, à l’appel de la CGT, avec des délégations hospitalières, Energie et bien sûr, cheminots toujours fortement mobilisés.
On se retrouvera ce samedi à Epinal pour défendre le maintien des lignes secondaires, très menacées dans les Vosges.
A Nancy, une centaines d’étudiants ont rejoint le cortège de la CGT, pour se retrouver à environ 2500 personnes pour la manifestation.
A Tours
Près de 5000 manifestants dont la moitié des jeunes lycéens des différents lycées de la ville dont certains ont été bloqués comme le lycée Balzac. Ils étaient déjà 3000 dans les rues de Tours vendredi dernier. Mardi dernier ils ont fait un rassemblement de soutien après l’agression d’une lycéenne de Balzac engagée dans le mouvement contre la loi Vidal par 3 hommes cagoulés ; elle a reçu des coups de couteau au bras.
Aujourd’hui, ils devançaient la manifestation, ils étaient dans le mouvement mais autonomes et ont continué après la fin.
Les cheminots, en intersyndicale, en rangs serrés et avec forces fumigènes formaient la tête du cortège des salariés.
Des tracts étaient diffusés pour appeler à un concert de soutien à leur lutte le 23 avril prochain, auquel notre parti participe.
On trouvait ensuite les différentes composantes des fonctions publiques ou assimilées, municipaux, départementaux, organismes sociaux, hôpitaux du département, énergie, mais aussi des boîtes du privé SKF, Michelin, la mutualité avec l’EHPAD de la Vasselière, mais aussi le Clos St Victor établissement de rééducation, les artistes… Les salariés du CIO (centre d’information et d’orientation pour les lycéens) s’inquiétaient de la fermeture prévue des CIO en décembre pour être remplacés par des coachs privés. On trouvait aussi des panneaux de soutien à la ZAD de Notre Dame des Landes.
La CGT, FSU et Solidaires appelaient mais il y avait peu d’enseignants. C’est surtout la CGT et Solidaires qui avaient mobilisé. Les organisations politiques étaient présentes en fin de manif.
Strasbourg : Plus nombreux qu’en mars, plus dynamique, plus de panneaux, plus de jeunes, plus de colère…
Place de l’Opéra à Strasbourg
Cette fois-ci la manifestation démarrait de la place de la Gare.
Trois cortèges se sont rejoints. La manifestation étudiante partie du campus a regroupé un millier de jeunes et a rejoint le rassemblement Cheminots place de la Gare sous les applaudissements et les cris d’enthousiasme. « Macron, tu ne sélectionneras pas ! » « La fac est à qui ? Elle est à nous ! » « Fac ouverte à tous les bacheliers ! »
Ensuite, c’est le cortège des métallos qui a convergé vers la manifestation cheminots au centre-ville avec le slogan « Cheminots-Métallos, même combat » ; un moment de liesse et de bruits.
Les étudiants ont manifesté en début de cortège avec des banderoles hautes en couleurs et en slogans contre la sélection à l’entrée de l’université. Puis venait le cortège syndical où les banderoles et drapeaux CGT dominaient, avec ceux de la FSU, SUD Solidaires et quelques FO. Le défilé se terminait avec les autres organisations et associations. La manifestation a rejoint les marches de l’Opéra pour la prise de parole des syndicats.
La fonction publique était présente en nombre : cheminots, poste, télécoms, santé, éducation nationale, Mosaïque-services sociaux, territoriaux de l’Eurométropole, Eaux et Assainissement, etc… et de nouveaux panneaux fleurissaient.
Le privé était présent : Les métallos ; l’agro-alimentaire ; Commerce, Printemps, Auchan. Des banderoles du syndicat des avocats de France et du Barreau de Colmar se sont faites remarquer ; les avocats dénoncent la réforme de la justice qui, entre autres, lèsera les petites gens. L’audio-visuel, retraités… Un cortège contre le GCO, le projet autoroutier privé de contournement de Strasbourg a également défilé derrière une grande banderole.
Les politiques et associations ont défilé après les syndicalistes. Egalité participaient activement avec la banderole dénonçant « la vie de galère des femmes ».
Un moment important et symbolique : lorsque la manifestation est arrivée place Kléber, les cheminots ont construit un bout de voie ferrée.
Oui, Macron rassemble dans la rue bon nombre de professions et de secteurs.
Oui, on tiendra bon. « Macron, tu ne privatiseras pas ! Tu ne sélectionneras pas ! »
cortège de jeunes, en tête de la manifestation
Ateliers SNCF de Bishheim
Avocats du barreau de Colmar
Correspondance Strasbourg
Mulhouse
Un millier de manifestants se sont rassemblés au soleil sur les pelouses autour des stands des syndicats et d’un pique-nique géant avant de défiler au centre-ville. La banderole de tête disait « Contre le hold-up libéral – Ensemble pour le Fer ». Public et privé se retrouvaient ensemble : Cheminots, Hospitaliers, Fonctionnaires, Enseignants, Territoriaux, Ehpad, Etudiants, PSA, Hôtellerie-Tourisme-Restauration. Un panneau faisait le lien entre monde du travail et santé « Salariés réprimés fatigués, Patients impactés ». Un militant dénonçait le projet « Comité Action Publique 2022 » qui prévoit de refondre les missions du service public en privatisant les missions non régaliennes. Des profs du collège Villon dénonçait les manques de moyens. Les étudiants dénonçaient la réforme universitaire et la sélection à l’entrée. Un cortège dynamique et coloré.
Belfort
Plus de 300 manifestants ont participé à la manifestation.
Toulouse
Deux cortèges ont convergé hier à Toulouse, un cortège constitué d’étudiants et de salariés et celui des cheminots. La période de vacances n’a pas été un frein à la forte mobilisation des salariés des différents secteurs en lutte. L’arrivée des cheminots était attendue par les manifestants qui considèrent cette lutte comme un moteur, une lutte emblématique de la résistance à la politique de remise en cause des droits sociaux et services publics. 10 000 personnes selon les organisateurs CGT FSU Solidaires. Quelques drapeaux CFDT et UNSA. Un cortège dynamique. Nous avons diffusé le tract mensuel et le journal.
Le 19 avril un rassemblement pour dénoncer les bombardements en Syrie a été organisé à l’initiative du mouvement de la Paix et de la CGT d’autres signataires se sont joints à l’appel dont notre Parti.
Nous y avons diffusé le communiqué du Parti.
Pau
Devant la gare de Pau
Entre les explosions de pétards et les fumigènes, le mot « unité » revenait sans cesse, lors de la manifestation interprofessionnelle organisée en parallèle à la grève des cheminots, à son huitième jour. « Il ne faut pas que notre combat reste isolé », pointait le secrétaire CGT cheminot du Béarn, annonçant un taux de grévistes à 85% sur le rail palois. « On se bat pour le service public », a-t-il rappelé avec force.
Les 1200 manifestants, partis de la gare, scandaient le « tous ensemble, grève, grève », comme en 1995.
Dans le cortège, en plus des cheminots, il y avait des électriciens, des gaziers, des retraités, très combatifs, des hospitaliers, des salariés de l’ADAPEI, des étudiants… « On ne lâchera rien » lançaient de nombreux militants. « Notre bataille est la même » disait le délégué CGT énergie, dont le syndicat a été parmi les premiers à soutenir les cheminots. Et chez tous, la volonté de faire reculer « le gouvernement des riches, qui fait une politique pour les riches ».
Le prochain rendez vous sera le 1er Mai.
800 tracts de notre parti ont été diffusés et plusieurs journaux vendus.