Les manifestations du 19 octobre : la mobilisation contre les ordonnances et contre la politique anti sociale de Macron se poursuit

Avec nos camarades du PCRCI, nous dénonçons l’envoi des paras français en Côte d’Ivoire :
20 octobre 2017
Adieu, Josseline, notre camarade, notre mère courage
21 octobre 2017

Les dockers sont organisés dans cette fédération.

Les manifestations du 19, à l’appel de la CGT, de Solidaires et dans certaines villes de la FSU, s’inscrivent dans la construction de la mobilisation dans les entreprises, les services, contre les ordonnances Macron.

Il était important que la CGT prenne la décision d’appeler à cette nouvelle journée de mobilisation, suite à la réunion de l’ensemble des confédérations qui n’avait pas débouché sur un engagement commun, autour d’une date. En lançant la date du 19, elle faisait en sorte que le « fil » des mobilisations ne soit pas rompu. Beaucoup de celles et ceux qui ont manifesté le 19 en étaient bien conscients et ne sont pas entrés dans la polémique orchestrée par une partie des médias autour du « faible nombre de manifestants ». La réponse à l’attaque contre l’initiative du 19, ce sont aussi les cortèges fournis de travailleurs (euses) de l’audiovisuel public, en grève ce jour-là contre la baisse drastique des subventions, dans la manifestation, notamment à Paris.

La forte mobilisation unitaire (toutes les fédérations appelaient) du 10 octobre, des travailleurs de la fonction publique a montré que l’opposition aux ordonnances et à la politique de Macron, au service des patrons et des riches, était forte, y compris dans FO, la CFDT… Bref, qu’il y a un potentiel de mobilisation qu’il faut arriver à concrétiser.

Cela passe notamment par la poursuite du travail d’explication sur les conséquences de ces ordonnances dans les entreprises et les services, dans les UL, dans les Fédé…, pour gagner le plus grand nombre à la nécessité de lutter collectivement, de débrayer, de se mettre en grève, pour faire grandir le rapport de force.

Ce travail d’explication et de mobilisation, en direction des travailleurs, peut s’appuyer sur les victoires gagnées dans certaines branches, comme celle du transport, celle des dockers, suite à des grèves : dans ces deux cas, c’est le champ d’application des « accords d’entreprises » qui a été limité et ce sont les conventions collectives qui restent le socle, notamment dans le domaine des primes, des heures supplémentaires… Cela montre que ; contrairement à la propagande gouvernementale, rien n’est terminé.

Les directions des confédérations doivent se rencontrer le 24 octobre pour discuter d’une initiative commune.

Nos camarades ont diffusé le tract mensuel, qui annonce notre initiative autour du centième anniversaire de la révolution d’Octobre. Ils ont pu vérifier, dans les discussions et les réflexions, que la question de la rupture révolutionnaire, n’est pas « hors sujet », loin de là.

 

Banderole de tête de la manifestation parisienne du 19 octobre

Paris

La manifestation parisienne de ce 19 octobre appelée par la CGT et Solidaires a réuni quelques milliers de manifestants, certes beaucoup moins que les celles du 12, 21 septembre et celle de la fonction publique le 10 octobre, mais pas pour autant une manif pour un dernier « baroud d’honneur ».

Chacun ayant conscience que cette bataille contre les ordonnances n’est pas simple, mais qu’il n’était pas question de baisser les bras justement au moment où les chauffeurs-routiers comme les dockers venaient de faire reculer le gouvernement sur « l’accord d’entreprise Macron » en pérennisant notamment tout ce qui est prime et qui représente une part importante de leurs rémunérations dans leurs conventions collectives.

L’ultimatum donné par la fédération CGT de la chimie au gouvernement pour le 23 octobre pour qu’il ouvre aussi des négociations à l’identique de celles qui ont lieu avec le transport et les dockers étaient bien évidement dans les discussions.

Beaucoup de dynamique dans les cortèges des UD du 93 et du 94. Ceux du 95 et du 91 lançant des mots d’ordre contre les ordonnances et dénonçaient le fait que « ce n’était pas aux branches ni aux accords de boîtes de faire la loi ». Cortège dynamique également avec ceux de radio-France en grève pour le budget ou nouveau, avec les travailleurs du nettoyage essentiellement des travailleurs-euses immigrés avec la fédération ports et dock à laquelle ils sont affiliés…

Les camarades du parti sur la région parisienne autour du Barnum planté le long de la manif ont distribué le tract du mois « Ordonnances, APL, CSG…faire grandir les vagues de la contestation » avec au veto l’appel au 100ème anniversaire de la révolution d’octobre à fêter à la Bellevilloise le 11 novembre.

Notre raison d’être: au coeur de la lutte de classe contre le renforcement de l’exploitation capitaliste, et avec en perspective la révolution socialiste. Bien en phase avec de  nombreux-ses militants dans cette manifestation.

Les salariés de Radio France et de l’audiovisuel public sont en grève, le 19 et beaucoup sont dans la manifestation

 

Les intérimaires et les sans-emplois

la banderole de l’UD CGT du 94

 

Tours

Nouvelle manifestation à l’appel de la CGT, Solidaires et la FSU appelant à porter les augmentations de salaires, d’emploi et d’amélioration des conditions de travail, tout en exigeant le retrait des ordonnances sur le droit du travail. Avec près de 1000 manifestants, elle prouve que la mobilisation continue. La CGT qui  appelait les  salariés à « ne pas se résigner face au monde de la finance, du grand patronat et leurs amis du gouvernement ! », formait le gros des troupes; les ouvriers de la SKF toujours bien mobilisés formaient un groupe compact. Il y avait aussi Michelin, les territoriaux, l’hôpital, l’énergie, les cheminots… les retraités, quelques étudiants. La manifestation s’est terminée devant le siège du MEDEF

 

Les communaux de Tours, dans le cortège du 19 octobre

 

Lyon

5000 manifestants à Lyon

 

Toulouse

Plusieurs milliers de manifestants ont à nouveau défilé le 19 octobre à Toulouse (5000 selon les organisateurs).

Dans cette manifestation on a pu mesurer la persistance de la mobilisation même si, bien sûr, elle n’avait pas le caractère aussi massif que les précédentes. La CGT constituait le gros des manifestants, FSU, Solidaires, UNEF, union des étudiants avaient également appelé. Une manifestation qui se caractérisait par la présence du secteur santé social : EHPAD  « La Chênaie » de Roufiac en lutte contre les mauvaises conditions de travail face au groupe OMEGA, le personnel des crèches était également présent.

On notait aussi, la présence de Micro Turbo, Continental, les cheminots, les enseignants, Airbus, le DAL, très mobilisé sur la campagne « vive l’APL » en ce moment. Le camion de l’UD CGT a pu au fur et à mesure de l’avancée de la manif gagner par des mots d’ordre ciblés y compris une partie du cortège constitué de jeunes ; le mot d’ordre « c’est Macron Macron la petite marionnette (bis) des patrons » (sur l’air de ainsi font, font, font, les petites marionnettes) ; de même que celui aujourd’hui repris partout de « les jeunes dans la galère…. » ; c‘était un des pôles dynamique de la manifestation.

Notre parti était dans la manif avec son drapeau et le journal. Nous avons également continué à diffuser le tract et, comme le 10 octobre, nous avons pu noter un intérêt pour notre initiative autour de la célébration du 100è anniversaire de la révolution d’octobre avec de nombreux échanges qui tous tournaient autour de la nécessité d’une rupture révolutionnaire avec le système.

 

 

 

 

 

banderole de tête à Toulouse