Les mobilisations du 10 novembre : un point d’étape dans les grèves et les mobilisations pour l’augmentation des salaires

A propos des locations gérance chez Carrefour Market
10 novembre 2022
Texte d’appel à la manifestation du 19 novembre
14 novembre 2022

Les manifestations du 10 novembre appelées par la CGT et, dans plusieurs villes, avec la FSU, Solidaires et l’Unef ont maintenu, dans la rue, la mobilisation pour l’augmentation des salaires, contre la réforme des retraites… Une manifestation marquée par les discussions entre les militants, sur la situation, les batailles menées et celles à venir.

En région parisienne, la grève très suivie par l’ensemble du personnel de la RATP était très « présente », déjà du fait de la fermeture de plusieurs lignes. Beaucoup de discussions avec les grévistes qui manifestaient, sur l’importance de la mobilisation qui dure dans les ateliers de maintenance ferroviaire, sur le manque de conducteurs et sur les conditions de travail qui se sont aggravées dans tous les ateliers, les dépôts, les guichets… L’augmentation des salaires, le retrait de la décision de la direction en matière de suppressions de primes dans les ateliers de maintenance, sont les exigences que les grévistes veulent faire aboutir.

Plusieurs banderoles, de tracts, de travailleurs mobilisés pour l’augmentation des salaires étaient présentes dans la manifestation de plusieurs milliers de personnes. Les Carrefour Market, avec leur banderole, les grévistes de Géodis, (CGT Géodis Calerson) avec des tracts, appelant à la solidarité. Les ouvriers de la plate-forme logistique de Gennevilliers sont en grève reconductible (80 sur 112) depuis le 17 octobre. Payés au smic, les ouvriers exigent avec leur syndicat CGT 150 Euros pour tous, plus 100 Euros pour les bas salaires et une prime de 1000 Euros pour décembre.

La caisse de grève : https://www.cotizup.com/le-calex-geodis-calberson-idf, ou par chèque au syndicat CGT Geodis, UL CGT de Gennevilliers, 3 rue Lamartine 92230 Gennevilliers.

Manifestaient également les personnels des centres d’action sociale de la ville, gérée par la municipalité dirigée par A. Hidalgo, en grève pour l’obtention de la prime Ségur. Les jeunes lycéens et étudiants, animaient le cortège.

La banderole des travailleurs et travailleuses sans-papiers, siglée CGT 91 (Essonne) a été remarquée.

Les camarades du parti ont diffusé le tract et le journal et ont manifesté.

Mobilisations importantes en Belgique et au Royaume Uni

Ce même jour, les syndicats belges ont appelé à une grève générale, pour les salaires, pour dénoncer les hausses de prix, notamment celui de l’électricité, dont le fournisseur est … Engie.

Au Royaume Uni, une nouvelle grève quasi totale a bloqué le métro londonien. Comme chez nous, les travailleurs grévistes ont le soutien des autres catégories de travailleurs, qui subissent de fortes hausses des prix. Les mouvements de grève n’ont jamais cessé.

Grenoble

Manifestation modeste, en nombre, mais déterminée. Deux pôles : celui de la CGT et le cortège des orga de jeunesse, très combatif et compact. Tous deux très dynamiques au niveau des mots d’ordre. Au niveau syndical, ils étaient centrés sur la question des salaires et de la réforme des retraites. Juste avant les jeunes, il y avait la banderole du Dal et les jeunes reprenaient leur mot d’ordre sur le logement et eux reprenaient les mots d’ordre des jeunes.

Le journal de novembre, arrivé le matin même, a été bien diffusé : une trentaine sont partis !

Cher

Les appel à manifester, de la  seule CGT, ont été un appui aux luttes pour les salaires dans le secteur des transports urbains et la SNCF, des usines de la métallurgie en lien avec les négociations salariales comme à Auxitrol pour les 350 euros et dans le secteur des cantines scolaires .

A Bourges 300 participants pour une manifestation militante dans le quartier commercial Avaricum. En tête de manifestation, des cheminots, les d’intermittents du spectacle de retour dans la rue, les travailleurs des transports urbains gérés par la RATP Dev (1). Présents aussi, la banderole de MBDA, les territoriaux. Au niveau politique forte présence de la Nupes qui organisait un meeting et notre Parti, avec son tract.

A Vierzon, ville métallurgiste et cheminote, 400 manifestants avec mise en avant de la mobilisation des personnels de l’hôpital à l’initiative de la CGT et Sud pour dénoncer les conditions de travail, la pénurie de personnels et de médecins et exiger une reconnaissance par l’augmentation des salaires.

A Saint Amand, la manifestation a mobilisé une quarantaine de militants.

(1) Le réseau des transports publics est exploité par RATP Dev, dans le cadre d’une délégation de service public accordée par le Syndicat intercommunal Agglobus. Le contrat avec RATP Dev a été renouvelé en 2017 pour la période allant jusqu’en 2022.

Tours

L’appel de la CGT pour la journée de mobilisation du 10 novembre pour l’augmentation des salaires a été entendu par 500 manifestants. Dans cette période de revendications et de grèves, cette manifestation intervenait comme un point d’étape. Il y avait notamment les syndicats de l’énergie qui ont obtenu des victoires par leur lutte. Après ceux d’EDF, les salariés d’Enedis ont gagné après une semaine de grève, 200 € / mois en plus de l’accord de branche de 2,3% d’augmentation à tous les salariés des industries électriques et gazières. Pour les syndicalistes d’Enedis le rapport de force n’a pas été suffisant pour arracher les 2600 € de prime annuelle comme à EDF, ni la même évolution concernant les grilles salariales, mais c’est déjà une belle victoire. 

A la fin de la manif à l’appel de la CFDT, il y avait une délégation des grévistes de Keolis Touraine (filiale de la SNCF) dont une cinquantaine qui sont toujours en grève. Ils se battent surtout pour l’augmentation de leurs salaires et l’amélioration de leurs conditions de travail. La responsable syndicale dénonçait l’effet délétère des appels d’offre qui poussait à tirer de plus en plus l’ensemble des salaires vers les bas. La grève se poursuit tous les vendredis.

Les lycéens étaient aussi dans la rue avec des étudiants mobilisés contre la précarité et contre la réforme des lycées professionnels et celle du BAC. L’idée de bloquer tous les lycées est dans l’air.

Les Agents Territoriaux Spécialisés des Écoles Maternelles (ASTEM) de Château Renault étaient là. Elles ont créé une section syndicale CGT. Elles sont toujours en bisbille depuis que c’est la nouvelle mairie est dirigée par la droite (LR). Celle-ci cherche à revenir sur des acquis, notamment la prime de fin d’année qu’elle veut couper en deux avec une partie fixe et une partie au mérite. 

Les autres catégories, cheminots, Personnels des hôpitaux, enseignants, municipaux…  étaient surtout représentées par les militants-es de la CGT.

Toulouse

Beaucoup de militants d’entreprises ou d’administrations sont venus pour ce 4ème rendez-vous depuis le 29 septembre à l’appel de CGT FSU Solidaires. Notamment celles et ceux qui ont été ou sont en grève pour les salaires dans les derniers mois. Un rendez-vous des luttes en quelque sorte.

Cheminots, traminots nombreux, Mécachrome, Thalès, Airbus où les ouvriers de la production viennent de faire plusieurs jours de grève. La CGT Airbus dans ses tracts dans l’entreprise met en évidence les mouvements qui ont aussi lieu en Allemagne et Espagne. Des enseignants présents aussi qui se préparent à une nouvelle journée d’action spécifique pour le 17 novembre. Les salariés de l’Equipement, la Recherche et quelques hospitaliers, les prestataires, Altran, Alten, Akka. Une mobilisation significative qui permet de regrouper les différents secteurs en lutte et de faire le lien entre les combats toujours à l’ordre du jour dans le privé comme dans le public.

Nous avons diffusé le tract ainsi que le journal.

Lyon

Ce 10 novembre à Lyon, la manifestation à l’appel de l’intersyndicale a rassemblé 3000 personnes, moins nombreuses que le 29 septembre mais toujours aussi déterminées ; de nouveaux secteurs étaient représentés. Une ovation a été faite aux salariés du nettoyage de la gare de Perrache, en grève depuis 4 semaines contre la décision de la Métropole de passer un marché avec une société de sous traitants qui ne s’engagent pas à reprendre l’ensemble des employés, 20 CDI seraient remplacés par des emplois précaires ; ces grévistes qui tiennent un stand au sein de la gare ont été victimes d‘une agression des fascistes sur leur stand. Parallèlement à la manifestation, de nombreuses grèves ont lieu, les grévistes sont restés sur les piquets : services publics, entreprises…