Les ordonnances : c’est toujours non. C’est ce qu’ont proclamé les manifestations du 16 novembre. Commentaire et photos (Grenoble, Tours, Epinal, Strasbourg, Lyon, Paris…)

Intervention du PCOF au meeting de la Bellevilloise, pour le centenaire de la Révolution socialiste d’Octobre 1917
13 novembre 2017
Des milliers de femmes et d’hommes manifestent contre les violences faites aux femmes
26 novembre 2017

Les manifestations du 16 novembre contre les ordonnances ont montré que le mouvement syndical n’a pas « tourné la page » de cette bataille d’ampleur, contrairement aux commentaires des médias – mais de ce côté, on est habitué – mais aussi de responsables politiques qui multiplient les critiques à l’adresse « des syndicats » qui n’arrivent pas à s’entendre, qui « refusent de se joindre aux organisations politiques pour combattre la politique de Macron… ». Ce genre de « constat » fait le jeu du gouvernement et du patronat qui ne cessent de concentrer leurs attaques contre la CGT et les syndicats qui continuent à mobiliser contre les ordonnances.

Ces manifestations ont montré que la colère et la résistance à cette politique ne cessent de se développer. C’est ce qui ressort des discussions dans les cortèges et de l’ambiance générale, faite de détermination et de volonté de se battre.

La mobilisation du 16, supérieure à celle du 19 octobre, est le fruit du travail des structures syndicales et des militants, qui poursuivent les explications dans les entreprises, dans les services, pour montrer les conséquences concrètes de ces ordonnances. Et on voit bien que là où le patronat essaie de les « appliquer » en voulant revenir sur les primes, les salaires, les conditions de travail, il y a des résistances qui parviennent souvent à le faire reculer.

Ce travail de mobilisation est important dans un contexte d’avalanche d’attaques sur tous les fronts. Maintenir et même développer le front de résistance aux ordonnances, c’est préparer les combats qui s’annoncent et conforter ceux et celles qui se battent déjà, dans les entreprises, dans les branches…

Les manifestations du 16 ont ainsi mis en lumière les terrains de mobilisation qui sont en train de monter dans les différents secteurs :

Chez les travailleurs de la santé, avec des mobilisations contre la fermeture d’établissements ; chez les enseignants, contre la réforme du bac, contre la politique de réductions des moyens matériels et humains, dans le primaire, dans les collèges… ; chez les travailleurs de pôle emploi, qui ont manifesté derrière des banderoles intersyndicales, contre la réforme du système d’indemnisation et d’accompagnement des chômeurs ; dans le social, contre la suppression des emplois « aidés » et la baisse drastique des subventions et la casse du logement social…

Les appels aux prochaines mobilisations, celle du 3 décembre, contre le chômage et la précarité, celle du 9 décembre, pour la défense du logement social… ont été largement diffusés.

Les militants de notre parti ont diffusé le journal de novembre, invitant à consulter le site de notre parti, pour y découvrir le compte rendu du meeting du 11 novembre, sur le centenaire de a Révolution socialiste de 1917.

Grenoble

Quelques 2000 manifestants aujourd’hui : salariés de l’industrie, des services publics ou des établissements sociaux… Des retraités toujours mobilisés. Des jeunes dans un cortège dense et dynamique. Quelque 30 journaux vendus et diffusés.

Beaucoup de discussions autour de l’appréciation de la situation.

Manifestation du 16 novembre à Grenoble

Cortège des jeunes dans la manifestation du 16 novembre à Grenoble

Strasbourg

Une manifestation dynamique malgré le froid.

Un peu plus d’un millier de manifestants a défilé à l’appel de l’intersyndicale, CGT, FO, Solidaires, UNEF, CNT et FSU. Ce fut une manifestation dynamique, avec plusieurs points d’animation : les camions sono ont mis des chants de lutte, les sonos derrières les banderoles syndicales ont scandé des mots d’ordre contre le gouvernement et la politique de casse sociale. Il y avait des banderoles d’entreprises et des différents secteurs en lutte, des UL, des Retraités CGT. Ainsi que les drapeaux des différentes organisations politiques présentes. Un groupe de syndicalistes allemands du VERDI (syndicat de la fonction publique) était également venu de Saarbrück.

Les discussions allaient bon train. Dans la foulée du meeting du 100ème anniversaire de la révolution d’octobre 17, nous avons eu des échanges sur la situation. Le journal a été bien vendu ainsi que des dossiers sur 1917-2017.

 

Tours

A l’appel de CGT, FO, FSU, Solidaires et Solidaires étudiants, environ 1500 manifestants ce qui n’est pas exceptionnel mais montre que le mouvement fait mieux que se maintenir. Les différents corps de métiers étaient représentés mais la jeunesse n’a pas participé massivement. Le secrétaire de l’UD CGT a rappelé dans son discours de clôture que des luttes avaient été gagnantes dernièrement comme celle des musiciens du grand théâtre qui ont obtenu des augmentations de salaire conséquentes. Il a terminé par l’appel au rassemblement de soutien aux hospitaliers le 20 novembre à 14h30 devant la direction à l’hôpital Bretonneau à Tours contre la fermeture des 400 postes, 400 lits et de 3 sites sur 5 dont l’hôpital pédiatrique de Clocheville.

 

Intervention du secrétaire de l’UD, qui a appelé à soutenir la mobilisation des travailleurs de la santé, le 20 novembre

Lyon

6000 manifestants à Lyon et 200 à Villefranche-sur-Saône.

Une manif compacte, dynamique et combative; moins de jeunes cette fois, bien que leurs syndicats y soient associés. Une forte délégation de personnes sans papiers, expulsées d’un couloir de la Part Dieu dans lequel elles dormaient. Elles sont maintenant une cinquantaine de plus à dormir dans la rue ! Leurs soutiens appellent à une nouvelle ce samedi.

De nombreuses délégations du secteur privé étaient là : Kem One, Bio Mérieux,….et du public : inspection du travail…

 

 

 

 

Lorraine

Des manifestations ont eu lieu dans 5 villes de Lorraine, Bar le Duc, Epinal, Metz, Nancy et Verdun, contre les ordonnances et pour dénoncer la politique ultra libérale de Macron.

A Epinal nous étions 400 à l’appel de la CGT et de FO.

Le drapeau du Parti a flotté dans la manif, suscitant des discussions intéressantes, avec notamment des militants du PCF qui ne connaissaient pas notre parti. Des discussions qui ont porté sur les questions de fond, notamment une politique de rupture avec le Capital.

12 La Forge ont été vendus

 

Paris

Plus de 20 000 manifestants, ce 16 novembre, de la République à Nation.

Le gros des troupes était constitué par les UD, UL et syndicats CGT.

La santé, les travailleurs du secteur social, de pôle emploi, les enseignants … manifestaient derrière des banderoles intersyndicales.

Beaucoup de discussions, sur la situation politique et syndicale, notamment avec les militants des UD et des UL au stand de notre parti.

 

La FSU était en tête de cortège

 

 

Les travailleurs du nettoiement

 

 

 

Cortège de l’UD de l’Essonne

 

 

 

Cortège des jeunes