Paris
Belle manif, dynamique, compacte, le rejet du budget et des coupes budgétaires pour la fonction publique, la santé, l’éducation, la culture… était au centre des interventions et des banderoles. Ce qui ressortait, c’était la volonté de continuer à se battre quel que soit le nouveau gouvernement, personne ne croyant à un changement. Tout le monde était par contre agréablement surpris du nombre de manifestants qui ont grossi les rangs au fur et à mesure de l’avancée du cortège, celui-ci étant parti très vite.
Difficile à évaluer mais on peut dire plusieurs dizaines de milliers, notamment Solidaires et la FSU qui dès le rassemblement à Bercy avaient déjà un gros cortège. Beaucoup de manifestants aussi dans les rangs des fédérations CGT. Beaucoup d’écoles en grève même si elles n’étaient pas forcément présentes à la manif qui était structurée autour des Fédérations et non des UD. La Cfdt était présente mais pas en grand nombre, l’UNSA étant quasiment aussi nombreuse que cette dernière. Un cortège jeunes avec les organisations de jeunesse et quelques facs (Sorbonne, Créteil…). La santé avait un cortège très dynamique avec une bonne intervention de Belarbi du 92.
Tours
Ce 5 décembre 2000 agent.es de la fonction publique ont répondu à Tours à l’appel de l’intersyndicale Unsa, CGT, Sud, CFE-CGC, FSU, Solidaires et CFDT. Ce sont surtout les enseignants autour de la FSU qui ont formé le gros des troupes, mais on trouvait aussi les diverses branches de la fonction publique, l’hôpital, le trésor public… dispatchées entre les différents syndicats. Les manifestant.es étaient particulièrement remonté.es contre les 3 jours de carence dans la fonction publique en cas de maladie, la diminution de l’indemnisation des jours d’arrêt maladie. Même si l’instabilité gouvernementale laissait en suspens les mesures envisagées, il ne faisait pas de doute qu’il fallait se mobiliser contre toutes ces aggravations des conditions de travail et de salaire envisagées. Une aide-soignante hospitalière disait, en voyant toujours plus de classes fermer, qu’elle avait tenu à venir aussi pour l’avenir des enfants.
La situation politique était dans toutes les têtes poussant à des questionnements sur comment redresser la situation ? Un bon groupe de jeunes était regroupé autour de la JC, chantant l’internationale et d’autres chants révolutionnaires. Des élus du NFP qui devaient faire un meeting le soir étaient présents dans la manif. Le Parti a diffusé le tract du mois et vendu le journal, posant le problème de la nécessité de s’organiser pour rompre avec le système capitaliste.