L’indécent Téléthon des milliardaires

Rassemblement, jeudi 18 avril, place St Michel, à l’occasion de la journée internationale de solidarité avec les prisonniers politiques palestiniens, pour la libération immédiate de tous les enfants palestiniens prisonniers d’Israël
18 avril 2019
Pau : rassemblement en solidarité avec les prisonniers politiques palestiniens
18 avril 2019

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Photomontage tiré de Médiapart

L’incendie de la cathédrale Notre Dame de Paris touche un chef d’œuvre architectural, par delà sa signification religieuse. C’est sur ce terrain qu’un Etat laïc devrait rester, sans emboucher les trompettes « des racines chrétiennes de la nation française » et autres considérations politico religieuses, comme c’est la cas depuis deux jours.

C’est ce que fait Macron dans ses prises de position où se mêlent apologie de l’unité nationale, autour de la cathédrale, ses symboles, et appels aux dons privés pour une reconstruction prétentieusement fixée à l’échéance de cinq ans. Ce volontarisme et cette prétention à décider et à tout accaparer ne passent pas.

Ses propos sur la nécessité de l’unité nationale faisaient clairement référence aux décisions qu’il devait annoncer, suite au grand débat. Depuis, les « fuites » succèdent aux confidences, pour entretenir l’attente et démontrer que même dans ce contexte, c’est lui, Macron, qui décide du moment. La grande majorité des femmes et des hommes, engagées dans le combat pour la justice social, pour leur dignité de travailleurs, de retraités ou de chômeurs, les militants syndicalistes… n’attendent RIEN de ces annonces, car le cap de la politique pour les riches, les patrons et les marchands de canons est maintenu, à coups de matraques et de grenades.

A cela est venue s’ajouter une opération que certains ont fort justement qualifiée de « Téléthon des milliardaires » et qui se traduit par des annonces en chaine de « dons » à plusieurs millions, des grandes fortunes, des grandes entreprises.

Cent millions par ci, deux cents par là… c’est une provocation écœurante et grossière de la part des riches, des grands patrons, avec l’onction du chef d’Etat qu’ils ont propulsé pour mener la politique de privatisation, de liquidation des services publics, de la protection sociale…

Certains sont allés trop loin, réclamant que ces sommes permettent des exonérations d’impôts jusqu’à 90% de la somme donnée : 60%, ce n’est pas encore assez ! Autrement dit, que l’Etat, à travers ces abattements fiscaux, leur rendent un très grande partie de leurs « dons ». Les champions de l’évasion et de l’optimisation fiscales se paient un brevet de mécènes et un coup de pub payé par les contribuables.

Plusieurs voix se sont élevées contre cette opération politico financière impliquant les grandes fortunes (1). Elles ont montré qu’elles avaient de « grandes ressources », immédiatement disponibles : il faut les taxer, sans exonération !

Le 18 avril

Voir notamment le site de l’observatoire des multinationales : https://multinationales.org, ou la chronique de Maxime Combes sur Mediapart.