Macron a passé deux jours en Côte d’Ivoire, au milieu des 900 soldats français déployés dans ce pays, notamment sur la base de Fort Boué, véritable base militaire d’occupation.
Macron est venu soutenir Ouattara, qui n’exclut pas de se représenter aux prochaines élections. Il est aussi venu pour discuter des contrats, notamment celui de la construction du métro d’Abidjan, inaugurer des bâtiments, comme celui du marché de Bouaké et rendre « hommage » aux soldats français qui ont été tués lors d’un raid aérien de 2004, qui a servi de prétexte aux opérations politico militaires de l’impérialisme français pour renverser Gbagbo.
Il est également revenu sur l’invitation-injonction faite aux dirigeants des Etats membres du G-5 Sahel à venir s’expliquer début décembre, à Pau, sur la présence militaire française, notamment sur leur soutien à Barkhane. Obligé de la reporter, du fait de la situation sociale très tendue, il l’a fixé pour le 13 janvier. Macron veut que d’autres Etats africains participent à la « guerre contre le terrorisme », notamment la Côte d’Ivoire. C’est d’ailleurs à Abidjan que doit ouvrir une « académie internationale de lutte contre le terrorisme », ouverte à des militaires, des spécialistes du renseignement, des juges… des pays de l’Afrique de l’Ouest.
En attendant, l’armée française a déployé au Sahel des drones armés : c’est un changement dans la doctrine d’emploi des drones que les autorités françaises n’employaient que pour des missions de renseignement.
Nous reproduisons la prise de position du parti frère de Côte d’Ivoire, le PCRCI.
Avec lui, avec les partis frères d’Afrique, du Burkina, du Bénin, de Tunisie, du Maroc, avec les forces progressistes, anti impérialistes et patriotiques d’Afrique, nous exigeons le départ des troupes françaises et nous luttons pour mettre un terme à la Françafrique.