Manifestation de Solidarité avec les syndicalistes CGT de St Florent sur Cher, le 21 décembre devant le Tribunal de Bourges

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Devant un tribunal en état de siège avec un nombre disproportionné de gardes mobiles en tenue de combat venus de Clermont-Ferrand, le succès de la mobilisation à l’appel de l’intersyndicale CGT, Solidaires, CFDT, en soutien aux 5 syndicalistes CGT de l’UL de Saint Florent sur Cher, est incontestable ; plusieurs centaines de manifestants.

Les syndicalistes étaient accusés par la Direction Interrégionale des Routes Centre Ouest (DIRCO) d’entrave à la circulation alors que la manifestation nationale du 23 mars avait été autorisée. Elle aboutissait sur le « rond-point du Lidl » de la zone industrielle pour une distribution de tracts. Les gendarmes en tenue de combat avaient bloqué en amont la route pour en entraver la libre circulation. La même DIRCO accusait les 5 d’avoir dégradé la route par un feu de palettes et de pneus, une pratique largement partagée dans le mouvement gréviste durant les mois de mobilisation contre la réforme des retraites.

Ce sont 400 participants qui sont venus dès 8h du matin. Les délégations de métallos de la CGT étaient nombreuses : elles ont répondu à l’appel du Comité de Coordination des Métaux du Cher dont un camarade du collectif d’animation est un des 5 accusés. Etaient présents, des militants de Paulstra de Vierzon, des établissements AFF de Saint Florent, d’Auxitrol Bourges, de Herdegen Henrichemont… Le collectif régional Métaux CGT avait également mobilisé : ont répondu, des délégations du 37, avec SKF, du 36, 45 et du 41.

Les partis ayant soutenu l’appel de l’UD CGT du Cher et de l’Intersyndicale, à savoir le PCF, la LFI et le PCOF ont été invités à prendre la parole. Après la prise de parole forte de l’UD CGT 18, c’est le député PCF 18, Nicolas Sansu qui a apporté son soutien. D’autres responsables nationaux du PCF ont également pris la parole (l’économiste Frédéric Boccara, le candidat aux européennes). Le député LFI Olivier Saintoul est intervenu sur la « loi de la honte ». C’est notre camarade Mathijs Schoevaert qui a pris la parole au nom du PCOF du Cher.

Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT, spécialiste des questions des libertés syndicales est venue apporter le soutien de la Confédération, à la sortie des 5 syndicalistes du tribunal.

La juge a prétexté « une manifestation bruyante » et a surtout mis en avant la « complexité du dossier » et la difficulté à se prononcer seule sur la relaxe, pour décider, contre l’avis du procureur de la République, d’un renvoi devant une formation collégiale au 16 octobre 2024.

La CGT et l’intersyndicale appellent d’ores et déjà à tripler le nombre des manifestants en faisant du 16 octobre 2024 une journée de lutte et de résistance contre la répression et la criminalisation du syndicalisme.

Prise de parole de Mathijs Schoevaert pour le PCOF 18

Dans notre soutien aux 5 militants cégétistes de Saint-Florent et à leurs familles, déjà durement éprouvés dans un bassin d’emploi sinistré, nous défendons tous ensemble, avec l’intersyndicale notre grand mouvement social qui a gagné l’opinion populaire et la dignité de ceux qui luttent contre les 64 ans face à un État au service des patrons et des profits. Aujourd’hui nous sommes tous des syndicalistes de Saint Florent ! On ne lâche rien !

Avec Macron, un président des riches, des patrons et des marchands de canons, les lois sécurité globale et séparatisme, sous la houlette du sinistre Darmanin, c’est l’engrenage de la réaction et des bruits de bottes où le droit de manifester et de l’action syndicale sont aujourd’hui bafoués, où la criminalisation du syndicalisme se renforce et où les nervis du capital peuvent parader.

Après le diktat du 49, 3 voilà une majorité trouvée avec un Front National banalisé pour faire passer une loi qui stigmatise nos camarades travailleurs immigrés et leurs familles avec ou sans papiers, contre le droit d’asile, et contre toute humanité 

Devant un tribunal en état de siège, nos 5 camarades de Saint Florent sont traités comme des ennemis de l’Intérieur. Leur crime ? avoir dans une manifestation autorisée de l’intersyndicale contre la réforme des retraites, soi-disant entravé la libre circulation et abîmé la route qui amène à Châteauroux les missiles de MBDA livrés à l’Arabie saoudite dans sa guerre criminelle contre le peuple du Yémen.

Contre ce système broyeur de vie, broyeurs de nos droits sociaux, ce système d’oppression nous crions notre droit à la Résistance, Résistance ! Résistance !

et nous exigeons avec force la relaxe immédiate de nos camarades

Relaxez nos camarades ! Relaxez nos camarades ! Relaxez nos camarades !