Mobilisation contre la répression en Egypte

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A l’appel d’une vingtaine d’organisations démocratiques et de défense des droits de l’homme de plusieurs pays arabes et le soutien des partis politiques de gauche, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées mardi 1er septembre près de l’ambassade égyptienne pour dénoncer la condamnation par contumace à 15 ans de prison ferme de Bahey eldin Hassan, directeur du Centre d’études des droits de l’homme du Caire, pour insulte à la justice et publication de fausses nouvelles. Cette répression cible tous les militants des droits de l’homme, journalistes et opposants à l’intérieur et à l’extérieur de l’Egypte, par l’imposition de lourdes peines judiciaires, de tortures et de menaces sur leurs familles. Il y a aujourd’hui 60 000 prisonniers politiques en Egypte. Les organisateurs entendaient également dénoncer le silence du gouvernement français et de l’Union européenne sur les violations des droits humains les plus élémentaires pratiquées par le régime dictatorial du général Sissi.

Notre parti, signataire de l’appel au rassemblement, s’est exprimé par la voix de notre porte-parole nationale qui a lu le message ci dessous.

« Le Parti Communiste des Ouvriers de France tient à apporter sa solidarité à Bahey eldin Hassan, visé par une nouvelle condamnation par contumace à 15 ans de prison ferme par le régime dictatorial du général égyptien Al Sissi pour avoir simplement poursuivi son travail de défenseur des droits de l’homme, fait connaître la réalité de la violente répression et la situation de non-droit imposée au peuple égyptien.
Nous saluons également la lutte courageuse menée par des milliers d’Egyptiens progressistes et notamment les jeunes qui, souvent, au péril de leur liberté et de leur vie poursuivent le combat pour le droit à l’information et à la liberté d’expression dans des conditions particulièrement difficiles.

Nous dénonçons la complicité du gouvernement Macron qui tout comme ses prédécesseurs ont toujours privilégié les intérêts des monopoles français à la défense des intérêts du peuple égyptien et qui se sont toujours contentés d’exprimer « leur désaccord » avec la politique répressive du régime égyptien.

Du soutien ouvert à Moubarak sous la mandature Sarkozy au soutien à Al Sissi au prétexte de sa lutte contre le terrorisme avec Hollande et à l’appui de Macron à « un pouvoir fort qui contribue à la stabilité de la région méditerranéenne » comme il l’a réaffirmé il y a deux jours au Forum Moyen-Orient Méditerranée de Lugano, l’objectif est toujours le même : s’assurer les bonnes grâces des dirigeants égyptiens afin de procurer des débouchés en premier lieu aux monopoles français de l’armement (Airbus, Thales Alenia Space, DCNS, Dassault), à ceux de l’énergie, du traitement de l’eau, des transports… Une politique qui cautionne et contribue à renforcer le caractère réactionnaire et répressif du régime égyptien.

  • Arrêt des ventes d’armes françaises à l’Egypte
  • Liberté pour tous les prisonniers d’opinion égyptiens
  • Solidarité avec la lutte du peuple égyptien pour la liberté, la démocratie et le progrès social