Non au démantèlement de l’hôpital Robert Picqué, à Bordeaux

Ce qui se passe en Catalogne nous concerne aussi
4 octobre 2017
Le comité Pierre Sémard de notre parti a pris position sur la bataille autour de General Electric (ex-Neyrpic)
17 octobre 2017

Réunion de rentrée du Comité de Défense de l’Hôpital Robert Picqué (Bordeaux)

NON AU DÉMANTÈLEMENT DE L’HÔPITAL ROBERT PICQUE !

Le Comité de défense de l’hôpital Robert Picqué dont nous sommes membres, a tenu sa réunion de rentrée ce lundi 09 octobre dans la commune de Villenave d’Ornan, au sud de Bordeaux, à quelques encablures de l’hôpital d’instruction militaire Robert Picqué.

Environ 150 personnes y ont participé.

Riche de deux années de combat et d’expérience, le comité a présenté, illustrations sur écran à l’appui, ses revendications contre le projet BAHIA dont il a rappelé l’essentiel:

  • Fermeture de l’hôpital Robert Picqué qui, depuis des décennies, offre un service publique de santé de qualité au bénéfice de la population civile.
  • Fusion des services de soins de l’hôpital avec la Maison de santé protestante Bagatelle, site hospitalier privé appartenant à la fondation Bagatelle.
  • Rentabilisation de la Maison de santé protestante Bagatelle.

Et tout cela malgré une démographie en pleine expansion dans et autour de Bordeaux.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Les superficies des deux sites hospitaliers sont aujourd’hui :

Hôpital Robert Picqué : 26 hectares

Maison de santé protestante Bagatelle : 7 hectares

Dans le cadre de la fusion BAHIA la superficie totale prévue est de cinq hectares.

Un temps conséquent a été accordé aux prises de paroles des participants.

Certains ont dénoncé l’érosion des services publics de santé qui continue et perdure au fil des différentes « réformes » de l’hôpital public. Une intervenante a fait émerger la question de la qualité de notre réponse face aux attaques en règles contre les établissements publics de santé en lançant : « Arrêtons d’être gentils ! » (Applaudissements soutenus) L’assemblée a approuvé que les élus, tous les élus, municipaux, cantonaux, départementaux et régionaux, prennent ce projet – fusion au sérieux et agissent en conséquence pour la défense et le maintien de l’hôpital Robert Picqué à l’endroit et place où il se trouve. Le projet de chirurgie ambulatoire a été pointé du doigt en matière de difficultés et de dangers inhérents au suivi après le retour chez soi, quand on se retrouve seul devant les risques d’infection, d’insuffisance de la prise en charge totale des suites de toute intervention chirurgicale. Les appétits des grandes agences immobilières au détriment de l’intégrité humaine des patients ont également été dévoilés, comme, par exemple, le projet de la clinique privée Saint Martin à Pessac qui pousse la municipalité à lui accorder un terrain communal (*) pour y construire un hôtel étoilé.

 

Le bureau du comité, qui ne demande qu’à être renforcé tant les tâches sont et seront multiples, a résolu de :

Une manifestation entre le siège de l’Agence Régionale de Santé et la Préfecture à Bordeaux au mois de novembre (date et heure à préciser) ;

Une votation citoyenne doit être organisée en avril 2018, ce qui laissera le temps au comité de mobiliser la population des quartiers populaires grâce à des permanences sur les marchés, à des actions de sensibilisation devant les supermarchés et des réunions locales dans les différentes villes directement impactées par le projet BAHIA : Bordeaux Sud, Bègles, Villenave d’Ornon, Talence.

Les participants ont quitté la salle avec des applaudissements, exprimant ainsi leur volonté et leur désir de faire échec au projet BAHIA.

 

Banderole haut levée du Comité de Défense de l’Hôpital Robert Picqué

lors de la manifestation de septembre contre les ordonnances Macron

 

(*)  C’est dans le cadre de la présentation de l’étude pour la rénovation du quartier de Saige Formanoir à Pessac  que les habitants ont appris que la clinique privée Saint Martin demande un terrain pour construire un hôtel et un restaurant dans le but de permettre d’accueillir les familles des patients : terrain qui serait « piqué » aux espaces verts du quartier.