Réductions budgétaires continues et drastiques depuis des années. Lits fermés faute de médecins, d’infirmiers-infirmières, d’aides soignants et de personnel non-médical en nombre suffisant. Rendez-vous difficiles à obtenir pour les patients, engorgements des urgences sur lesquelles ils se rabattent et où ils attendent parfois des heures, sanglés sur des brancards…
En psychiatrie, le diagnostic, le soin, le suivi des patients, exigent du personnel en nombre suffisant et du temps : deux conditions incompatibles avec les injonctions de productivité et de rentabilisation des lits. Aucun secteur n’est épargné : ni le secteur public ; ni le secteur mutualiste ou associatif à but « non lucratif » ; ni le secteur privé où personnels et patients sont pris en tenaille entre les restrictions de financement par la Sécurité sociale (via le prix de journée) et les obligations de profits exigés par les actionnaires.
C’est dans ce contexte que la quasi-totalité du personnel de la Clinique de l’Ouest lyonnais à Vaugneray s’est mis en grève le 1er octobre dernier : à 80 % ! Pas facile et pas fréquent quand on s’occupe d’être humains malades, mais avec le sentiment que « ça ne peut plus durer comme ça ». En quatre ans, les effectifs sont tombés de 300 à 192 ! Les services les plus touchés sont le service de psychiatrie et de gériatrie. Face à cette dégradation des conditions de travail, le syndicat Cgt et les grévistes demandent des embauches et une revalorisation des salaires. Deux conditions pour pouvoir assurer aux patients des soins corrects et aux personnels des conditions de travail acceptables. D’autres actions sont programmées. Ce n’est pas fini !