Pau : 200-300 personnes pour réclamer 400 euros d’augmentation

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Entre 200 et 300 participant(e)s lors de la manif de soutien aux personnels des services hospitaliers de Pau devant l’hôpital public à l’appel de la CGT hôpital. Etaient présents : le PCOF, les Insoumis, le PCF, le NPA, la CGT retraités, la FSU et le SNUIPP,  Libertat, les Gilets Jaunes, etc … Pendant ce temps, un autre rassemblement avait lieu devant l’hôpital psychiatrique.

Le personnel hospitalier a renouvelé les revendications déjà énoncées huit jours auparavant, précisant bien que ce n’étaient ni les « primettes », ni les médailles, ni les honneurs du défilé du 14 juillet qu’il réclamait; c’était une augmentation de salaire égale pour tous de 400 euros et l’augmentation des effectifs et des moyens pour l’hôpital.

Il a appelé aussi à poursuivre le mouvement les 9 et 16 juin.  Après cela le Parti est intervenu pour soutenir ce mouvement et les revendications légitimes des personnels et les lier aux luttes qui se tenaient déjà et celles à venir. Cette intervention a été fort applaudie et tous les participants ont reçu le tract du mois du PCOF. Les affichettes du parti étaient disposées tout autour du rassemblement.

Discours prononcé par le PCOF devant l’hôpital de Pau.

« La pandémie a montré le rôle décisif de toutes celles et ceux que les gouvernements successifs n’ont jamais voulu entendre : infirmier(e)s, aides soignant(e)s, brancardiers, personnel d’entretien et de nettoyage… tout comme les jeunes internes envoyés en première ligne ou les médecins étrangers surexploités et honteusement sous-payés…

Ce dont ont besoin aujourd’hui tous ces salariés, ce n’est pas d’une prime, d’une médaille, ou d’un défilé, le 14 juillet aux côtés des armées (nous ne voulons pas d’union sacrée), ce n’est pas d’une libéralisation du temps de travail, de l’autonomie des établissements, de l’ « intéressement » pour booster la « productivité », c’est pas du « droit » de faire des heures supplémentaires : ce dont ils ont besoin, ce sont plus d’effectif et plus de moyens.

Pour les blouses blanches mais aussi pour tous les autres, au sein et hors de l’hôpital : agent de nettoyage, caissier(e)s, éboueurs, ouvriers et ouvrières de l’agroalimentaire. La reconnaissance de leur utilité sociale – qui n’est plus à démontrer – passe par une augmentation substantielle de leurs salaires, quel que soit leur poste, leur fonction, ou leur statut : 400 euros pour tous, comme le réclame la CGT hospitalière.

Tous ceux, qui dans les hôpitaux et les EHPAD, partout dans le pays, continuent aujourd’hui de se battre, le font pour que les patients puissent être soignés dignement et efficacement, pour que des milliers de « vieux » ne soient plus sacrifiés.

Nous sommes solidaires de leurs exigences, solidaires de tous les travailleurs à qui le gouvernement veut présenter la facture de la crise sanitaire, de la crise économique et du « pognon de dingue » déversé par milliards « pour le capital ».

Unis et déterminés, soyons nombreux pour les mardis de la colère à venir, les 9 et 16 juin !

Rappelons que ficher n’est pas soigner. Que matraquer n’est pas « un geste barrière ». Imposons la liberté de nous réunir et de manifester. Avec des « masques », mais sans baillons !

Ce 2 juin à Pau, pour la santé, comme dans d’autres villes de France et dans d’autres domaines de la lutte sociale et politique, démonstration a été faite que l’expression des exigences ouvrières et populaires était bien «déconfinée» : rassemblements de jeunes travailleurs étrangers devant les préfectures, manifs pour la défense de l’emploi ; rassemblement de solidarité avec les migrants, initiatives sur les marchés pour exiger un moratoire sur les loyers et un prolongement de la trêve hivernale.

Unis et solidaires, battons-nous.