Pour la paix, guerre en Ukraine : cessez-le feu !

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Le 21 septembre est la journée mondiale de la paix. Depuis des années, le « collectif national des marches pour la Paix », à l’initiative du Mouvement de la paix, organise des rassemblements, marches, conférences… ce jour-là, dans de nombreuses villes, notamment à Paris. Ce sont quelques 200 organisations nationales et locales qui ont signé l’appel cette année. Le titre du texte d’appel décline les différents axes de mobilisation : « Stop toutes les guerres, Stop la guerre en Ukraine, Non à la guerre nucléaire, Stop la misère, Non à une économie de guerre, Justice sociale, Respect de la vie et de la planète ». Cette palette, autour de la question du combat pour la paix, permet un regroupement très large, d’associations, mouvements, syndicats, partis politiques… et la règle admise est celle de la liberté d’expression de toutes les organisations qui participent à ce vaste rassemblement.

Notre parti participe à ce collectif et aux « marches » qui prennent chaque année un caractère particulier, en fonction de la situation internationale et nationale. La guerre en Ukraine occupe évidemment cette année une place essentielle et elle a été très présente dans les différentes interventions. D’autres guerres, foyers de tensions, ont également leur place, comme la guerre menée par l’Etat sioniste contre le peuple palestinien, et plusieurs intervenants l’ont abordée. Il a également été question des guerres en Afrique, notamment celles que mène l’impérialisme français, mais l’essentiel des interventions ont porté sur la guerre en Ukraine, avec un mot d’ordre qui a été largement repris : halte à la guerre en Ukraine, cessez-le feu !

Cette exigence s’accompagne, pour certaines interventions, de la dénonciation de l’intervention de la Russie, de celle des USA et de l’Otan et de la politique de Macron qui pousse à la guerre. Autre thème repris dans plusieurs interventions, celui de la dénonciation de la militarisation, de la course aux armements, des sommes colossales consacrées à l’armement au détriment des budgets sociaux, celui de l’école, de la santé, des retraites…

Dans l’intervention de notre parti, nous avons abordé ces questions, en insistant sur l’arrêt des livraisons d’armes françaises, sur les dangers du Service national universel (SNU), machine à préparer les jeunes à servir de chair à canon. Nous avons également mis en avant l’importance de soutenir les grèves et des mobilisations pour les salaires, comme celle du 29 septembre, qui se développent parce que l’Etat et les monopoles veulent nous faire payer la crise et les conséquences de la guerre, notamment à travers la hausse des prix qui pèsent gravement sur les travailleurs et les masses populaires.

Ces mobilisations se tenaient au moment où les dirigeants des grandes puissances impérialistes et les ceux d’une grande partie des Etats de la planète étaient réunis pour l’assemblée générale de l’Onu.

La coalition impérialiste dirigée par l’impérialisme US s’est prononcée pour intensifier la guerre, avec des déclarations allant de plus en plus dans le sens de s’en prendre directement à la Russie. Certains, comme Macron, ont voulu en rajouter, parlant du « retour de l’âge de l’impérialisme et des colonies » ! Comme si l’impérialisme ne pouvait être que russe et comme si l’impérialisme français n’existait pas, avec ses guerres contre les peuples, notamment d’Afrique, ses colonies…

Il a eu le culot d’accuser les Etats qui ne suivent pas la ligne des puissances impérialistes occidentales, derrière les USA, de n’être que des soutiens à la Russie.

Poutine s’enferme dans sa guerre, en annonçant la mobilisation des « réservistes », pour défendre la Russie dont il veut étendre les frontières en « accueillant » les républiques du Donetsk, de Louhansk, et les régions de Zaporijioa et de Kherson, où un référendum sur leur rattachement à la Russie doit avoir lieu entre le 23 et le 27 septembre ! Du coup, il présente toute opération militaire dans ces régions comme une agression contre la Russie.

L’annonce subite de l’appel aux « réservistes » a provoqué des mobilisations dans toute la Russie, signe que l’opposition à cette guerre est en train de grandir. Elle est encore limitée, elle est violemment réprimée, mais elle existe et il faut la soutenir.

Du côté Ukrainien, Zelensky, galvanisé par les avancées des troupes, qui bénéficient d’un soutien de plus en plus ouvert et revendiqué de l’impérialisme US, dans les airs et sur le terrain, pousse à intensifier la guerre, fermant la porte à toute négociation.

C’est pourquoi, il faut intensifier la dénonciation de cette guerre inter impérialiste et faire grandir l’exigence du cessez-le feu.