Rassemblement de solidarité avec les 16 salariés, élus, militants CGT d’Air France

On est toujours là, pour dire non à la loi El Khomri
15 septembre 2016
Non à la dictature d’une personne et d’un parti
1 octobre 2016

Plusieurs centaines de militants ont répondu à l’appel de l’intersyndicale pour exprimer leur soutien aux militants, travailleurs, syndicalistes poursuivis par la justice de classe et par le gouvernement.

Le procès s’est ouvert ce jour même, dans un climat très agressif, côté justice. Les pièces et les questions que les avocats ont voulu déposer, ont été refusées.
Plusieurs délégations de syndicalistes et de structures syndicales ont pris la parole, pour dénoncer le climat que fait régner patronat et gouvernement.
Toutes les interventions allaient dans le sens d’en appeler à développer la solidarité la plus large autour de ceux et celles qui passent en justice, suite à la répression des manifestations pour le retrait de la loi El Khomri.
Plusieurs rendez-vous ont été donnés, dont celui du 18 octobre, pour soutenir les 8 de Goodyear qui passent en procès et qui risquent de la prison !
A ce rassemblement, les représentants de plusieurs forces politiques ont pris la parole pour apporter leur soutien : LO, le NPA, le PCF, le PCOF et le PG.
La compagnie théâtrale Jolie Môme a joué sa pièce sur la « chemise », faisant participer le public, faisant monter les syndicalistes sur la scène.

 

Nous reproduisons l’intervention faite par notre porte-parole national, à la tribune.

Le 2 décembre 2015, nous nous sommes déjà retrouvés ici, devant ce tribunal, à l’appel de l’intersyndical, pour exprimer notre soutien aux 5 militants CGT d’Air France.

C’était en plein état d’urgence et nous dénoncions déjà la criminalisation de l’action syndicale et les attaques qui ciblaient notamment la CGT.

Aujourd’hui, ils sont 16 à comparaître et nous exigeons plus que jamais, plus fort que jamais, leur relaxe, l’arrêt des poursuites et leur réintégration dans cette entreprise gérée par un patronat qui ne s’intéresse qu’à l’augmentation des profits.

C’est pour cela qu’ils avaient annoncé 1900 suppressions d’emplois

Et c’est contre cette politique que les travailleurs et les syndicats d’Air France s’étaient mobilisés : les fauteurs de troubles, ce sont les dirigeants d’Air France, soutenus par le gouvernement.

La violence, c’est eux qui l’exercent tous les jours, contre les travailleurs, contre les manifestants, contre les jeunes.

C’est pourquoi, la chemise est devenue un drapeau : celui de ceux qui ne baissent pas les bras, qui résistent.

Ils se défendent : ils ont raison : ils sont en légitime défense face à un gouvernement au service du patronat, qui n’arrête pas de s’attaquer aux travailleurs, à leurs organisations de lutte.

Ce qui a changé depuis décembre 2015, c’est le formidable mouvement pour le retrait de la loi El Khomri, celle là même, qui en tant que ministre du travail sinistré, a autorisé le licenciement du délégué CGT d’Air France, contre l’avis de l’inspecteur du travail.

Le mouvement pour le retrait de la loi El Khomri a fait que la peur a changé de camp.

Face à cela, c’est la matraque, les nassages de manifestants, les arrestations.

La liste ne cesse de s’allonger, avec la volonté affichée de briser la contestation sociale, d’intimider le syndicalisme de lutte.

Ils n’y arriveront pas.

C’est ce que montre les mobilisations en soutien à des militants, à des travailleurs, poursuivis parce qu’ils se sont dressés, avec leurs camarades contre des licenciements, des lois liberticides, des coups portés au mouvement syndical.

Dans ces mobilisations, comme pendant les manifestations contre la loi El Khomri, nous nous retrouvons ensemble, syndicats, organisations politiques, associations, hommes et femmes de notre peuple, jeunes et moins jeunes.

C’est pourquoi, nous disons, nous sommes tous des Air France, des Goodyear, des dockers, et on doit ajouter les travailleurs et les militants qui sont réprimés à la SNCF, à la Ratp, et dans les entreprises privées, où le patronat veut faire régner sa loi.

En les défendant, nous défendons le droit de lutter, de s’organiser, contre l’Etat des patrons, l’Etat policier qui veut nous criminaliser.

Relaxe pour les 15 d’Air France

Solidarité contre la répression
Nos camarades portaient un badge :
Avec les Air France,

Les Goodyear, les dockers…

Solidarité contre la répression