Rassemblement le 20 mars à Toulouse pour le retrait des troupes du Sahel et d’Afrique

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Environ une centaine de personnes ont rejoint ou sont passées au rassemblement pour le retrait des troupes du Sahel et d’Afrique, qui s’est tenu à la station Jean Jaurès. Etaient présents : ATTAC, Survie, Mouvement de la Paix, CGT éducation, Solidaires, NPA, PCOF, PCRF, POI, Secours Rouge, CNT, UCL.

Un militant camerounais a décrit la situation catastrophique de division entre anglophones et francophones dans son pays qui a abouti à des conflits. Il a dénoncé le rôle des impérialistes dans cette situation. Attac a dressé un tableau de la situation économique, du pillage et l’ingérence de la France au Sénégal. Survie a dressé la liste des différents conflits sociaux en Afrique francophone. L’intervention de notre parti a porté sur le retrait des troupes françaises du Sahel et nous nous sommes appuyés sur l’article paru dans la semaine sur le site de « Ni Guerre Ni Etat de guerre » dont sont membres notre parti ainsi que plusieurs organisations ou associations signataires du rassemblement. Nous avons repris la conclusion pour mettre l’accent sur l’exigence du retrait des troupes du Sahel en écho aux manifestations des peuples de cette région qui exigent : « Dehors la France ». Le POI a également insisté sur la nécessité de se battre pour le retrait des troupes du Sahel.

Le journal La Dépêche du midi a publié le lendemain une photo et un petit texte sur les raisons de ce rassemblement. Le journal La Dépêche du midi a publié le lendemain une photo et un petit texte sur les raisons de ce rassemblement.

Une affiche élaborée par des amis en prenant pour base un visuel de badge de l’Union des Jeunes Révolutionnaires devrait bientôt s’afficher sur les panneaux d’expression libres de la ville et des environs afin de donner plus de visibilité à notre exigence.

Liste des signataires

Les Amis du Monde Diplomatique de Toulouse -ATTAC 31 – BDS Toulouse – CGT Educ’action 31 – CNT 31 – Ligue Panafricaine UMOJA – Mouvement de la Paix 31 – NPA 31 – PCOF 31 – PCRF – POI 31 – Secours Rouge Toulouse – Solidaires 31 – Survie Midi Pyrénées – UCL Toulouse – Union des Étudiants de Toulouse.

Intervention de notre camarade Annie Casalini, porte-parole de notre parti à Toulouse

Depuis l’intervention militaire de la France au Mali en 2013 puis l’opération Barkhane en 2014 la présence militaire de la France est contestée à travers des manifestations de grandes ampleur dans plusieurs pays du Sahel. Les manifestants clament : France dégage!

Notre parti, le Parti Communiste des Ouvriers de France, a défendu en 2013 avec quelques forces politiques son opposition farouche à l’envoi des troupes au Mali. Si cette position n’a pas été comprise largement à l’époque, la situation a depuis bien changé.

Les années d’intervention militaire sont venues démontrer la justesse de notre opposition et de nos arguments à l’époque.

Aujourd’hui, une partie de la population en France informée de ce qui se passe au Mali et dans les pays voisins, s’interroge sur les conséquences de cette opération Barkhane mais aussi sur les buts réels poursuivis par l’impérialisme français dans cette région.

Il devient de plus en plus évident pour l’opinion publique que la France intervient pour protéger ses intérêts stratégiques et maintenir le pillage des ressources tout en soutenant des régimes corrompus qui répriment les contestations sociales.

La mort de 50 militaires au cours des opérations a semé le trouble et celles et ceux qui s’interrogent sur l’intervention militaire sont de plus en plus nombreuses et nombreux.

Un militaire, chef de groupe, vient d’exprimer ses doutes à travers un livre et sur des plateaux de télévision.

En France notre responsabilité est de faire pression sur le gouvernement pour exiger le retrait des troupes françaises du Sahel.

Nous reprendrons la conclusion d’un article paru cette semaine sur le site du collectif national « Ni guerre ni état de guerre » créé en 2016, conclusion à laquelle nous souscrivons.

« Bien sûr les troupes françaises n’interviennent pas seulement au Mali ou au Sahel. C’est une manifestation de ce qu’on appelle la Françafrique. Mais aujourd’hui nous avons intérêt à taper fort sur l’exigence du retrait des troupes françaises du Mali et du Sahel et d’en faire un mot d’ordre défendu par le mouvement ouvrier et populaire, par la jeunesse. Nous devons avec les forces qui aujourd’hui sont plus nombreuses à partager cette exigence du retrait y travailler ensemble.

En ciblant l’opération Barkhane, nous avons la possibilité de créer un front commun entre les peuples de la région et notre peuple.

C’est le moyen d’affaiblir notre ennemi commun, l’impérialisme français et de l’obliger à des reculs. Si nous obtenons des résultats, comme le retrait des troupes françaises du Mali et du Sahel, ce seront autant de points d’appui pour poursuivre le combat et l’élargir à l’exigence du retrait des troupes françaises d’Afrique et d’ailleurs. »

Avec les peuples du Sahel nous disons : retrait des troupes françaises du Sahel maintenant !