Résolutions adoptés par les partis et organisations marxistes léninistes d’Europe, membres de la CIPOML

Hommage à Rino della Negra
21 février 2022
Ukraine : non à la guerre impérialiste réactionnaire
24 février 2022

Nous publions l’ensemble des résolutions discutées et adoptées par les partis et organisations marxistes léninistes d’Europe, membres de la CIPOML (Conférence Internationale des Partis et Organisations Marxistes Léninistes), sur la situation de graves tensions qui règne sur le continent et sur les taches qu’ils se sont fixé. C’est l’objet du premier texte. Le suivant met l’accent sur les mobilisations ouvrières pour l’augmentation des salaires, contre la hausse des prix, pour la défense des services publics… Le troisième texte aborde la question de la gestion par le Capital de la pandémie, dont les conséquences ont été mises sur le dos des travailleurs et des masses populaires. Le quatrième texte dénonce la politique de pillage et de guerre impérialiste en Afrique et exige le retrait des troupes des Etats de l’UE, dont bien sûr celles de l’impérialisme français, du Sahel. Cette réunion s’est tenue mi février. Chaque texte est téléchargeable.

Intensifions la lutte contre la politique de guerre ! Unité des travailleurs et des peuples pour le progrès social, les droits démocratiques, le respect de la souveraineté populaire et la paix !

Le vent de la guerre souffle à nouveau sur l’Europe. La propagande de guerre est intense. En Ukraine et aux alentours, la plus grande concentration de forces armées depuis la Seconde Guerre mondiale continue de croitre. La situation de tension aiguë pourrait dégénérer en une guerre qui pourrait s’étendre à d’autres pays.

Le conflit actuel est inter-impérialiste ; c’est son caractère fondamental qui imprime de sa marque tous les événements qui se produisent quotidiennement.

A l’origine du conflit actuel, il y a des contradictions inter-impérialistes entre les USA et la Russie avec la Chine derrière elle ; il y a l’intensification de la lutte pour les marchés et les sphères d’influence économiques et politiques, pour le pillage des ressources naturelles, le contrôle des ressources énergétiques, notamment le gaz, et l’exportation des capitaux, pour un nouveau partage du monde. Une lutte qui s’est intensifiée au milieu de la crise économique et de la pandémie qui ont débouché sur plus de division et d’instabilité dans les relations internationales.

Le conflit existant n’est pas apparu soudainement. Il a été préparé depuis des décennies de politique de guerre, d’expansion de l’OTAN et de l’UE vers l’est, de sanctions et de provocations, de changements de régime et de conflits locaux en Ukraine, de course aux armements et de déploiement de missiles, de nationalisme agressif et de formation de milices fascistes et d’instrumentalisation de la crise des réfugiés.

Les principaux partisans de la guerre sont les États-Unis. Leur stratégie est de maintenir et de renforcer leur position hégémonique dans le monde. Par conséquent, leur politique de guerre vise à :

– conquérir les régions et les pays qui étaient auparavant sous influence russe et les inclure dans l’OTAN ;

– encercler militairement la Russie, l’affaiblir économiquement pour l’empêcher de participer en tant qu’acteur puissant à la lutte inter-impérialiste ;

– accroître la légitimité de l’OTAN et la cohésion interne du bloc, en disciplinant les alliés incertains comme l’impérialisme allemand qui entretient de fortes relations économiques avec la Russie et la Chine ;

– porter un coup aux relations commerciales et énergétiques des pays européens avec la Russie (par exemple, avec le blocage du gazoduc Nord Stream 2), afin d’affaiblir les Etats et les monopoles qui ont besoin de moderniser leur base industrielle ;

– créer la possibilité de vendre du gaz, du pétrole, des armes et des avions de combat à l’Ukraine et aux pays de l’UE.

N’oublions pas que le principal rival de l’impérialisme américain est le social-impérialisme chinois. Les USA ne peuvent contenir et affronter la Chine sans le soutien de leurs « alliés » impérialistes. Ils cherchent donc à créer une atmosphère de guerre froide pour renforcer leur leadership en Europe.

Le déclin historique de l’impérialisme américain, sa défaite en Afghanistan, le ralentissement de son économie, la dette et l’inflation élevées, la perte d’importance du dollar, les conséquences dramatiques de la pandémie, les tensions raciales et la perte de confiance du peuple dans son gouvernement sont les facteurs qui incitent l’impérialisme américain à se concentrer sur la guerre pour détourner l’attention des problèmes intérieurs.

L’impérialisme américain est à l’offensive, mais la Russie n’est pas un « ange de la paix », c’est aussi une puissance impérialiste agressive. Les contradictions capitalistes s’approfondissent en Russie et sa clique impérialiste dirigeante cherche un salut dans le militarisme. Son intérêt pour l’Ukraine n’est pas de libérer le peuple du régime réactionnaire là-bas, mais de consolider sa position et de sauver sa sphère d’influence dans la région.

Dans le même temps, la Russie renforce ses relations avec la Chine pour affronter ses rivaux occidentaux. Ils agissent ensemble dans les domaines économique, politique, technologique et militaire. L’accord signé par leurs monopoles géants pour l’approvisionnement en pétrole et en gaz est un avertissement direct aux pays de l’UE qui dépendent largement des ressources énergétiques russes.

Les États-Unis disent vouloir « travailler » à l’unisson avec l’UE, mais il est évident qu’il existe des contradictions entre les États membres de l’UE et les États-Unis. La bourgeoisie de certains pays européens ne veut pas être sacrifiée dans une guerre US/OTAN contre la Russie. Il est également clair que plusieurs gouvernements vassaux de l’UE/OTAN soutiennent le plan Biden-Blinken et envoient des troupes, des chars, des avions de guerre et des navires dans la région autour de la Russie.

L’UE fait partie de la politique de guerre

Dans ce contexte, certains gouvernements, forces politiques et sociales, présentent l’Union européenne comme une entité qui pourrait agir en faveur de la « paix en Europe ». En réalité, l’UE dans le domaine militaire est étroitement liée à l’OTAN, comme il est rappelé dans chaque traité – surtout depuis le sommet de Lisbonne, en 2011, qui a décidé de développer la politique européenne de défense, étroitement liée à l’OTAN.

L’UE, en tant que construction impérialiste, participe à la politique de guerre, et de nombreux États membres de l’UE ont envoyé des forces militaires dans le cadre du déploiement de l’OTAN autour de la Russie.

Il faut aussi dénoncer la militarisation croissante de l’Europe du Nord, où l’impérialisme américain renforce ouvertement sa présence militaire « contre le danger russe ». L’impérialisme américain regroupe ses bases militaires en Europe depuis l’époque de la guerre froide, voulant maintenant placer des bases militaires au Danemark et en Norvège.

Nous alertons sur le danger de propager des illusions sur l’UE et dénonçons toutes les tentatives de créer une « union nationale » avec la bourgeoisie. Aucune confiance dans le « pacifisme » impérialiste qui paralyse les masses et prépare en fait la guerre. Seules la classe ouvrière et les masses ouvrières peuvent arrêter la guerre impérialiste, en combattant résolument les classes dirigeantes.

Nos tâches

Nous, en tant que partis et organisations marxistes-léninistes d’Europe, dénonçons la nature impérialiste de la guerre et rejetons la politique belliciste de toutes les forces impérialistes et capitalistes impliquées.

Nous appelons les travailleurs et les peuples à arrêter la guerre et la dangereuse course aux armements, expliquant que leur principal ennemi est chez eux, dans leur propre pays : c’est la bourgeoisie !

Pour les masses laborieuses, les jeunes, les femmes, la guerre signifie de plus en plus de coupes dans les dépenses sociales, une pression plus forte pour augmenter l’exploitation et pour réduire les salaires, la destruction des droits des travailleurs, ainsi que la construction d’États policiers et une pression accrue pour enrôler les jeunes dans les services militaires.

La lutte pour les besoins de la classe ouvrière et des masses populaires est étroitement liée à la lutte contre la guerre et le militarisme, pour une vraie démocratie, pour la paix et pour la solidarité internationale.

Nous appelons la classe ouvrière de tous les pays impliqués dans le conflit à intensifier l’unité d’action contre la bourgeoisie de leur propre pays qui profite de la vente d’armes et réprime les protestations ouvrières. Du travail, du pain, des services sociaux, des logements, pas la guerre !

Nous appelons à lutter contre l’idéologie réactionnaire, chauvine et fasciste et la politique de haine et de division entre prolétaires et peuples opprimés de différents pays, en développant la solidarité prolétarienne et l’internationalisme.

Nous dénonçons et condamnons les alliances militaires impérialistes, comme l’OTAN et l’UE. Rejetons la politique de guerre sous quelque forme et prétexte que ce soit, pour soutenir « notre » impérialisme, ou pour suivre une puissance impérialiste contre une autre.

Non aux crédits et aux dépenses militaires, l’argent doit être utilisé pour la santé, l’école et les transports publics, pour un travail stable et sûr, pour augmenter les salaires et réduire le cout de la vie.

Retrait immédiat des troupes, des armes et des « conseillers » militaires envoyés dans d’autres pays. A bas les décideurs bellicistes. Arrêt des manœuvres militaires internationales.

Retrait des alliances bellicistes et anti-démocratiques telles que l’OTAN et l’UE. Non à l’expansion de l’OTAN, dissolution de cette organisation guerrière et terroriste ; fermeture des bases US en Europe !

Développons la contestation et les luttes sur le lieu de travail, dans les associations de masse, dans la rue, partout. Mobilisons la classe ouvrière et les larges masses dans des fronts populaires contre les fauteurs de guerre, condamnant le système capitaliste-impérialiste qui n’apporte aux travailleurs et aux peuples que l’exploitation, la pauvreté, la maladie, l’oppression et la guerre.

Une issue révolutionnaire à la crise générale du capitalisme est de plus en plus nécessaire !

Février 2022

Déclaration de la réunion européenne de la Conférence Internationale des Partis et Organisations Marxistes-Léninistes

Parti Communiste d’Albanie

Organisation pour la création d’un parti communiste des ouvriers d’Allemagne

Parti Communiste des Ouvriers du Danemark (AKP)

Parti Communiste d’Espagne (marxiste-léniniste), PCE(m-l)

Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF)

Plateforme Communiste – pour le Parti Communiste du Prolétariat d’Italie

Groupe Marxiste-Léniniste Revolusjon de Norvège

Alliance révolutionnaire du Travail de Serbie

Parti du Travail, Turquie (EMEP)

Le mouvement ouvrier européen fait face aux agressions du capital. Pas une attaque de plus, contre les salaires et les conditions de vie de la classe ouvrière !

En Europe, comme dans le reste du monde capitaliste, la classe ouvrière est soumise à des attaques renouvelées de la part de la bourgeoisie du continent. Après avoir souffert des désastreuses conséquences de la crise économique commencée en 2008, la situation de pandémie est mise à profit par le capital, une fois de plus, pour faire retomber sur les épaules de la classe ouvrière les coûts de la reprise de l’activité ainsi que ceux de sa préparation pour faire face à la compétition inter impérialiste. Ainsi, aux aides apportées aux entreprises par les différents Etats, durant les mois précédents, s’ajoute à présent l’injection de plus de huit cents milliards d’euros validée par l’Union Européenne, à travers les fonds Next Generation, qui suppose un transfert brutal de revenus pour les monopoles capitalistes, sous le prétexte de la transition « écologique » et digitale. Une fois de plus, les capitalistes privatisent les bénéfices et socialisent la dette générée. Il faut ajouter à cela le salaire minimum établi par les normes européennes, et une nouvelle Autorité du Travail Européenne qui imposera tous les « standards du travail » que l’UE décidera ; c’est une attaque camouflée contre les travailleurs d’Europe, contre leurs syndicats et le système de négociation collective.

Pendant ces deux années, c’est la classe ouvrière qui a supporté les plus durs effets de la crise générée par le COVID. Le chômage a dépassé les 15% dans des pays comme l’Espagne et la Grèce, frappant la jeunesse de façon particulièrement cruelle : un jeune sur cinq a été au chômage pendant cette période ; près de 50% en Grèce et en Espagne, et autour de 30% en Italie, Suède et Serbie. Dans l’UE, autour de 10% de jeunes n’étudient pas ni ne travaillent, et en 2020 près d’un dixième de la population vit dans des foyers où tous les membres sont au chômage. D’autre part, les contrats temporaires et partiels ont continué d’aggraver la situation de notre classe, en particulier parmi les travailleuses. En conséquence de quoi, pendant la pire année de la pandémie, plus du cinquième de la population de l’UE se trouvait menacée de pauvreté ou d’exclusion sociale, et plus de 6% étaient en situation de pauvreté matérielle sévère.

A ce dur panorama s’ajoute la hausse des prix, en particulier de l’énergie, comme conséquence des conflits entre les différentes bourgeoisies et à leur besoin de restructuration pour se disputer le contrôle des marchés mondiaux. Entre avril 2020 et janvier 2022, le prix de l’électricité en Europe occidentale a été multiplié par dix, poussant l’inflation de 0,3% à 5,3% pour l’année dernière.

En conséquence, la hausse des salaires a pris une importance particulière dans la lutte de la classe ouvrière au niveau international, en lien avec la crise du COVID et la façon dont la bourgeoisie l’a utilisée pour faire pression sur le prolétariat. Mais, à la différence d’autres fois, dans de nombreux cas le mouvement pour l’augmentation des salaires n’est pas contrôlé par les directions des syndicats réformistes, et il jouit d’une implantation profonde dans de larges secteurs de la classe ouvrière : c’est un mouvement de base qui est en train de poser la contradiction entre travail et capital, et contre les scandaleux bénéfices des entreprises, les plus élevés depuis très longtemps. Les travailleurs non seulement résistent mais ils font preuve d’initiative pour déclencher la lutte.

La pandémie a alourdi la pression sur les services publics et les professions en lien avec la reproduction sociale, qui touchent des salaires moindres, et parmi lesquels prédomine la main d’œuvre féminine : la santé, l’aide aux personnes âgées, le nettoyage, les grandes surfaces, etc … C’est pourquoi les femmes, surtout les jeunes, assument un rôle toujours plus important dans les mouvements, et la lutte pour les services publiques et contre les privatisations se joint à l’exigence de meilleurs salaires. Le mouvement populaire se réactive également dans différents pays pour dénoncer les prix de l’énergie et réclamer qu’elle soit déclarée comme bien de première nécessité.

Cette renaissance des luttes place le prolétariat devant la nécessité d’aller au-delà de la revendication d’augmentation des salaires, pour exiger la suppression des licenciements, le contrôle des prix, une meilleure répartition des charges et des bénéfices, le renforcement des services publics, de la santé et de la sécurité au travail, etc… Les contradictions du système capitaliste-impérialiste se font plus visibles, ainsi que la nécessité de développer la conscience et l’organisation de la classe ouvrière pour aborder la lutte pour le pouvoir politique.

Face aux mobilisations ouvrières, la bourgeoisie européenne appelle à la « paix sociale » pour laisser l’économie se remettre, sans avoir besoin de faire des concessions ; ce à quoi s’ajoutent les conséquences économiques de ses campagnes bellicistes. Mais tout indique que les prix de l’énergie continueront d’être élevés, ce qui continuera d’alimenter le mécontentement social face à l’inflation et à la perte de souveraineté sur le contrôle de l’énergie et de ses prix.

De ce fait, il est nécessaire que se développe l’unité d’action de notre classe et qu’elle assume un caractère international, dans la défense de ses intérêts économiques et politiques, et contre l’offensive réactionnaire de la bourgeoisie. Cela implique de développer la lutte politique et de soutenir dans les syndicats les positions de classe et contre la collaboration avec la bourgeoisie.

Nous n’allons pas endosser les problèmes du capital !

Défendre les salaires c’est défendre notre vie !

Unité, lutte et organisation pour ouvrir le chemin au futur socialiste !

Février 2022

Déclaration de la Réunion Européenne de la Conférence Internationale de Partis et Organisations Marxistes-Léninistes

Organisation pour la Construction du Parti Communiste des Ouvriers d’Allemagne

Parti Communiste des Travailleurs (Danemark)

Parti Communiste d’Espagne (marxiste-léniniste)

Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF)

Plateforme Communiste- pour le Parti Communiste du Prolétariat d’Italie

Organisation Marxiste-Léniniste Revolusjon (Norvège)

Alliance Révolutionnaire du Travail (Serbie)

Parti du Travail (Turquie)

Trop c’est trop ! (A propos de l’épidémie de Covid 19)

En deux ans de pandémie de Covid 19, tous les fardeaux ont été mis sur le dos de la classe ouvrière et du peuple.

Licenciements, confinements, surcoûts et importantes restrictions sur la vie de tous les jours. Et pendant ce temps, l’exploitation dans les usines, souvent sans protection sanitaire adéquate, s’est poursuivie et s’est même intensifiée.

La pandémie a clairement montré à quel point les systèmes de santé publique sont délabrés. Dans le cadre des réformes néolibérales, le système de santé a été de plus en plus soumis au profit et rongé jusqu’à l’os. L’objectif principal n’est pas le soin des personnes, mais le profit.

La charge de travail dans le domaine de la santé et des soins est devenue insupportable. Les salariés de ce secteur ont démissionné parce qu’ils étaient au bout du rouleau. Des milliers de personnels de santé doivent être recrutés. Les hôpitaux et les établissements de soins ont été fermés, car ils ne rapportaient pas assez. Les salaires des personnes travaillant dans le secteur de la santé et des soins n’ont pas augmenté, ou très peu, malgré les promesses.

L’épidémie a mis en lumière des secteurs de travailleurs, non « visibles » mais essentiels : dans la santé, l’aide à la personne et les soins aux personnes âgées, les enseignants, les travailleurs du du nettoyage, ceux de la grande distribution… Ce sont en majorité des femmes, dont les emplois sont mal rémunérés, précaires, non considérés… Ce sont les travailleurs et travailleuses de la « première ligne ». Nous soutenons leur lutte pour de meilleurs salaires, de meilleures conditions de travail et la reconnaissance de leur importance essentielle.

Il n’y eut que des aumônes pour la classe ouvrière et le peuple.

Dans le même temps, les profits des riches ont énormément augmenté. Pour les entreprises pharmaceutiques, la pandémie était et reste une mine d’or.

Un rapport d’Oxfam montre la dure réalité du capitalisme monopoliste :

« La richesse des milliardaires et la rapidité avec laquelle ils augmentent leur fortune durant la pandémie du Coronavirus sont sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Depuis mars 2020, la richesse des 2 755 milliardaires actuels a augmenté de cinq mille milliards de dollars américains, passant de 8,6 à 13,8 mille milliards. Ils ont ainsi davantage accru leur richesse pendant la pandémie que durant l’ensemble des quatorze années précédentes – quatorze années qui elles-mêmes ressemblaient à une ruée vers l’or pour les super-riches.

Déjà depuis 1995, les 1% les plus riches de la population mondiale ont amassé près de 20 fois plus de richesses que les 50% les plus pauvres de l’humanité réunis. »

De même, la pandémie a été exploitée pour étendre le contrôle et la surveillance de l’État et pour renforcer le pouvoir de l’État ! Les droits démocratiques ont encore été démantelés !

La colère monte contre les politiques sanitaires en faveur des riches et contre la classe ouvrière et le peuple.

Nous exigeons:

  • Une protection gratuite et suffisante, notamment sur le lieu de travail, dans les écoles, dans les transports !
  • La fin de la privatisation du secteur de la santé ! Toutes les cliniques, les établissements de soins, la production de médicaments et de fournitures médicales doivent être mis sous contrôle public !
  • L’augmentation des salaires dans les services de soins et de santé ! Le raccourcissement de la durée du temps de travail et la réduction de la charge de travail !
  • La fin du contrôle et de la surveillance croissants de l’État, les droits des travailleurs doivent être préservés !
  • La levée des brevets des vaccins et médicaments contre la Covid-19 !
  • La fin des subventions aux riches !
  • Une aide économique pour les chômeurs et les travailleurs sous-payés !

Arrêtez de déverser le fardeau de la pandémie sur la classe ouvrière et le peuple !

Que les capitalistes et les riches paient pour la pandémie !

Février 2022

Déclaration de la réunion européenne de la Conférence Internationale des Partis et Organisations Marxistes-Léninistes

Organisation pour la création d’un parti communiste des ouvriers d’Allemagne

Parti Communiste des Ouvriers du Danemark (AKP)

Parti Communiste d’Espagne (marxiste-léniniste), PCE (m-l)

Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF)

Plateforme Communiste – pour le Parti Communiste du Prolétariat d’Italie

Groupe Marxiste-Léniniste Revolusjon de Norvège

Alliance révolutionnaire du Travail de Serbie

Parti du Travail, Turquie (EMEP)

UE, bas les pattes des ressources naturelles d’Afrique : Force militaire Takuba, hors du Sahel !

Le 17 février, Macron, entouré de présidents africains (celui du Sénégal et du Ghana), les représentants des institutions de l’UE, annonçait que les forces armées françaises de Barkhane et celles engagées dans Takuba quitteraient le Mali et se redéployeraient dans d’autres zones du Sahel. La « guerre contre les groupes terroristes » va continuer et les soldats des Etats impérialistes seront envoyés dans d’autres pays (Togo, Bénin, Côte d’Ivoire…).

Les 17 et 18b février, les dirigeants de l’UE, 40 présidents des 55 Etats de l’Union africaine se sont retrouvés à Bruxelles, pour le 6ème sommet UE-Afrique, pour mettre en œuvre un partenariat « renouvelé » avec l’annonce de 150 milliards d’euros d’investissements en 2030… Un partenariat basé sur la domination impérialiste, avec l’objectif affiché de s’opposer à la présence toujours plus forte, économique, politique et militaire de leurs rivaux impérialistes, notamment la Chine et la Russie.

L’Afrique et le champ de bataille entre les puissances impérialiste – les USA, l’UE et ses membres impérialistes, la Chine, la Russie… pour le contrôle des matières premières ; en particulier celles qui sont essentielles pour les nouvelles technologies, et les marchés de plus d’un milliard de personnes.

Ces deux aspects – la présence militaire des Etats impérialistes, comme la France, l’Allemagne, l’Italie et l’UE elle-même, et la domination économique sont liées et doivent être dénoncées.

Une défaite militaire et politique : le retrait des troupes du Mali

En 2020, une coalition de forces spéciales européennes, connue sous le nom de Takuba, a été créée à l’initiative de l’impérialisme français pour « protéger » le Mali des groupes armés djihadistes. Cette nouvelle coalition de 14 Etats européens s’est ajoutée aux 6500 soldats de l’opération française Barkhane (avec des avions, des hélicoptères, des chars…), des centaines de soldats des armées du Burkina Faso, du Tchad, du Mali, du Niger, de la Mauritanie, engagées dans le G5 –Sahel, ainsi que les troupes de la Minusma (opération des Nations Unies de maintien de la paix, avec 11 000 soldats qui ne participent pas aux affrontements armés). Il y a en outre la mission d’encadrement militaire de l’armée malienne par l’UE, mise en place 8 ans auparavant.

Le résultat de cet immense déploiement militaire, c’est plus d’instabilité, plus de massacres de masses (plusieurs milliers, des paysans, des jeunes…) par des groupes armés djihadistes et les bombardements aériens des avions des différentes coalitions ; plus de misère, des déplacements massifs de population (plus de 2,5 millions pour la région du Sahel).

Le mot d’ordre « France hors du Mali » n’a cessé de gagner en force, en réponse à l’embargo imposé au Mali par la CEDAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), une institution dans les mains des puissances impérialistes, un embargo qui frappe principalement les secteurs pauvres du peuple malien.

La décision d’évacuer les troupes françaises et celles des Etats européens, du mali est d’abord la conséquence de l’opposition populaire croissante à leur présence et nous la saluons comme telle.

Mais ce n’est pas la fin de l’occupation militaire impérialiste au Sahel

Ce n’est pas encore la fin de Takuba, même si différents Etats reconsidèrent leur participation. Nous devons faire pression sur ces gouvernements pour qu’ils quittent cette coalition réactionnaire.

Comme nous l’avons dit dans notre déclaration commune de juillet 2021  « non à l’opération militaire européenne Takuba au Sahel », nous devons continuer à mettre en avant le mot d’ordre :

Troupes étrangères hors du Sahel

UE et Otan, hors d’Afrique ; Barkhane, Takuba, hors du Sahel

UE, bas les pattes des ressources naturelles d’Afrique.

Nous mettons en avant la solidarité internationale, le droit des peuples de décider de leur avenir.

Nous soutenons les partis frères marxistes léninistes d’Afrique qui développent leur combat révolutionnaire contre l’impérialisme et le néo colonialisme.

Février 2022

Déclaration de la réunion européenne de la Conférence Internationale des Partis et Organisations Marxistes-Léninistes

Organisation pour la création d’un parti communiste des ouvriers d’Allemagne

Parti Communiste des Ouvriers du Danemark (AKP)

Parti Communiste d’Espagne (marxiste-léniniste), PCE (m-l)

Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF)

Plateforme Communiste – pour le Parti Communiste du Prolétariat d’Italie

Groupe Marxiste-Léniniste Revolusjon de Norvège

Alliance révolutionnaire du Travail de Serbie

Parti du Travail, Turquie (EMEP)