Retrait des troupes françaises du Mali et du Sahel, maintenant !

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Photo Le Monde

Après avoir maintenu une certaine ambigüité sur une réduction du nombre de soldats français au Mali et au Sahel, Macron a tranché le 16 février, lors du G-5 Sahel : pas question de réduire la présence militaire française, et, « en même temps », renforcement de leurs opérations militaires « pour essayer d’aller décapiter » les organisations djihadistes.

Cette décision est lourde de conséquences, d’abord pour les peuples des pays du G-5, où la contestation de la présence française ne cesse de s’exprimer, dans les rues, dans les discussions, sur les ondes et les médias, même si les dirigeants de ces pays essaient de les contenir. Cela signifie davantage d’opérations militaires, avec tout ce que cela entraîne en morts de civils, de destructions de tous types. Deux millions de personnes déplacées vivent déjà dans la plus grande misère et précarité, avec comme seule aide, la solidarité des populations des régions d’accueil et des organisations de soutien.

Elle signifie aussi que Macron et son gouvernement s’en remettent à la hiérarchie militaire, pour afficher des « victoires », si possibles rapides, en termes de liquidation de dirigeants des groupes armés. C’est le passage d’une « guerre contre le terrorisme » qui prétendait, certes de façon frauduleuse, avoir aussi une dimension sociale et politique, à une « sale guerre » qui ne s’intéresse qu’aux résultats, « quoi qu’il en coûte », sans prendre un seul instant en compte que ces groupes armés développent leur influence dans les populations, parce qu’elles sont délaissées sur tous les plans.

Macron n’empêchera pas la montée des critiques contre cette guerre, l’engagement militaire et les objectifs fixés. A cela s’ajoute l’autoritarisme avec lequel se prennent les décisions, symbolisé par le « conseil de défense » qui décide en petit comité de tout : de la politique sanitaire, de la guerre en Afrique…

La bataille pour le retrait des troupes françaises ne s’arrête pas avec les annonces de Macron, bien au contraire. Il faut travailler à ce que cette exigence s’exprime dans le mouvement ouvrier et populaire, dans le mouvement syndical, dans la jeunesse…

Les premières initiatives d’expression unitaire qui ont eu lieu (comme celles du 4 et du 13 février à Toulouse) montrent qu’elles rencontrent un écho.

Que cette exigence soit présente dans toutes les mobilisations et qu’elle s’affiche sur les murs.

Paris, 18 février 2021

Parti Communiste des Ouvriers de France

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